Topic J'ai vu, j'ai pas aimé, passe ton chemin l'ami

Ayé j'ai vu CLOUD ATLAS:
2h51 d'enfilage de perles, 2h51 de banalité. Épouvantable. Une narration imbitable.
On appelle ça un pensum, un vrai de vrai.

PASSION de Brian de Palma. J'hésite entre le foutage de gueule, la manipulation ou le nanar intégral.
Déjà de gueule, PASSION vaut à peine mieux qu'un téléfilm de FRANCE 3. Rachel MacAdams et Noomi Rapace jouent comme des patates, et je pèse mes mots en écrivant "patate". Surtout l'intrigue, mon dieu, même Les NUls ou les Inconnus auraient mieux fait.
Juste une séquence bien trouvée mais ratée.

Spoiler:

Je suis encore sur le cul tant c'est nul et laid.
Il est noté que le budget est de 30 millions de dollars, mais comment est-ce possible!!!

Affligé par Room 237, un film qui porte un discrédit total (si besoin était...) à la critique masturbatoire et la porte à un niveau de n'importe nawak rarement atteint.
Le film culmine à des sommets lorsque l'un des idiots interviewés se lance dans une projection du film dans les deux sens (du début à la fin et de la fin au début) en superposant les images et en s'extasiant du fait que le début et la fin soit, via ce procédé, parfaitement identique.
Comment dire ?
Ai fini par me demander si ce n'était pas une blague dans le style du Forgotten Silver de Jackson.
Si Kubrick avait su que des excités se toucheraient la nouille à chaque faux raccord, m'est avis qu'il en aurait fait bien plus que ça.

Mais justement le film (que j'ai pas vu) prétend-il être plus qu'une collection de témoignage d'allumés ? Est-ce qu'il y a vraiment une volonté de présenter ces discours comme des vérités ?
Sinon, après Shining et la neuropsychologie, tu peux aussi enquiller sur Eyes Wide Shut et les Illuminati : http://www.lemouv.fr/diffusion-kubrick-et-les-illuminati

Si c'était une blague, j'imagine qu'ils auraient mis des gueules sur les conneries. Ça aurait été nettement plus rigolo (ou pas, faut voir).
Et ouais, ils semblent quand même appuyer sérieusement chaque nouvelle théorie sans en offrir de contre point.
Le pire dans tout ça, c'est qu'à un moment, un des interviewés met le doigt sur ce qui semble être le thème du film. Mais il se retrouve noyé dans les conneries, ce qui fait qu'au final...
Aussi le film manque tellement de tenue (les images d'archives trouvées au petit bonheur la chance, sans cohérence aucune) que je doute qu'il y ait de la malice dans ce montage.

Merci pour le lien, mais là, j'ai eu ma dose de théories foireuses.

Ma meilleure amie, sa soeur et moi de Lynn Shelton.
Attention, je spoile.
Jack (Mark Duplass) ne se remet pas de la disparition de son frère, mort depuis un an. Pour lui permettre de reprendre pied, sa meilleure amie Iris (Emily Blunt) (accessoirement ancienne petite amie de son frère) lui donne les clés de sa maison de famille au bord de l'eau pour qu'il aille se reposer et faire le point sur sa vie. Mais arrivé là-bas il tombe sur Hannah (Rosemarie Dewitt), la sœur d'Iris, qui vient aussi faire le point sur sa vie après avoir été larguée par sa copine. Jack et Hannah sympathisent autour d'une bouteille de tequila puis couchent ensemble. Le jour d'après, Iris arrive à l'improviste.
On apprendra qu'elle est amoureuse de Jack et que Hannah a couché avec lui parce qu'elle veut un bébé et qu'en tant que lesbienne c'était une occasion comme une autre. Quand tout le monde apprend les secrets de l'une et de l'autre, c'est la crise etc.
Comme on le voit, le scénario nage en plein soap et n'est pas gêné par les coïncidences. La solution de Lynn Shelton pour faire avaler tout ça est de recouvrir le tout de dialogues plus ou moins naturalistes semi-improvisés... Tout le monde cause de tout, tout le temps, au point que tout est dit et que rien n'est montré. Ce qui est un parti-pris comme un autre mais qui casse un peu l'ambiance quand on est censé s'intéresser à des personnages qui ont des secrets ou qui sont en dépression. Et surtout c'est là que réside la grande arnaque du film puisque tout le monde cause tout le temps (ça passe cinq minutes à chouiner parce qu'on a mis du beurre dans la purée alors que Hannah est végétalienne) SAUF quand la crise se déclare et que les personnages s’engueulent et se séparent. Comment se rabibochent-ils ? Ma foi, voilà de bonnes scènes en perspective, où les dialogues iront creuser les personnages qui se diront leur vérité, changeront et feront évoluer leur relation... Ben que dalle, tu peux toujours rêver, voilà comment ça se passe : Jack décide de laisser les deux sœurs seules (pendant ce temps il va camper)... ça fait une personne en moins à qui causer mais il reste les deux frangines : que vont-elles se dire ? Ben je me le demande encore puisque la réalisatrice nous raconte leur réconciliation par un montage de courtes scènes muettes sur fond de musique. L'arnaque, je vous dis. Et donc à la fin, Jack revient (en nous faisant un speech qu'il dit qu'il veut vivre à nouveau etc. -c'est pas comme si on n'avait pas eu tout un film pour le MONTRER) et tout le monde est content.

Bon, je voulais mettre ça dans le topic des films moyens parce que les interprètes se défendent bien (et parce qu'Emily Blunt) mais en me relisant je vois que j'ai pas trop aimé, quand même.

DANS LA MAISON de François Ozon: déjà, Fabrice Luchini joue comme une patate. Mais je crois qu'il joue comme une patate depuis qu'il joue devant une caméra. Le film se veut une variation des âmes intrusives. Un jeune lycéen s'introduit chez son camarade et raconte ses intrusions à son prof de français. C'est un peu 'Martine fouille chez les voisins". Le sujet idéal pour Polanski.
Ici, il ne se passe rien. Menochet joue le gros bœuf "classe bourgeoise" qui fait tâche pendant 15 minutes.

Il y a quelques mois, je me vantais crânement d'être passer entre les grosses gouttes de blockbusters estivaux, et ben, j'ai depuis (et en deux semaines) rattrapé mon retard et me suis plongé dans une bonne grosse piscine de merde.

Ai donc vu dans l'ordre "Star Trek 17", qui m'a laissé sans voix. Je pensai que Star Trek version Shatner incarnait le summum du ringard. Erreur.
Ça m'a appris au moins ça.
Et aussi que Cumberbatch peut jouer comme un pied quand il s'en donne la peine (en compétition avec l'acteur qui joue Kirk et qui, lui, est proprement fascinant. Je le soupçonne en fait de tenter d'hypnotiser les spectateurs avec ses sourcils). Finalement, passé l'envie de vomir, ça s'est révélé assez instructif.

Ai vu aussi "Pas de pain, pas de gain". Michael Bay qui se moque d'abrutis bodybuildés, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité. Pour une fois qu'il avait un scénario (pas un bon, mais un scénario déjà, il y a donc du mieux), il faut que Bay se fasse plaisir et, faute de pouvoir faire exploser le décors, se rattrape sur la destruction acharnée de son script. En mode bourrin of course.
Le must, c'est qu'une fois qu'il n'y a plus rien à sauver, le gars se permet de nous balancer un coup dans les côtes pour nous dire "Alors, tu le trouves pas délire mon film ?".
D'où il se permet de me tutoyer, lui ?

Je pensai relever la barre avec "Le passé". Ben non. Faradhi et Bay solidaires dans la nullité. Bon, j'exagère, parce qu'il y a des trucs vraiment biens dans le film, mais je sais pas si en partant d'Iran, il a oublié de prendre dans ses valises ce qui faisait le sel de ses films précédents, mais au bout d'une heure, j'ai fini par me demander si je ne regardai pas un téléfilm bien mélo sur France télé. Au bout d'une heure et demie, je me suis demandé où était passée Virginie Lemoine et quand est-ce qu'elle allait débarquer pour arranger les histoires des uns et des autres.
Ça craint un peu quand même.

Le "Monsters University" pour suivre. Un Direct To Video comme on peut en voir à la pelle. Pas forcément mauvais, mais très très loin d'être bon quand même. Voire très très très. Finir par être aussi peu curieux du prochain Pixar que du prochain Blue Sky, ça craint aussi ça.

Et puis j'ai vu aussi "Pacific Rim". L'ami Milbart m'avait prévenu de laisser mon cerveau à l'entrée. C'est donc ce que j'ai fait (de toute façon depuis le Abrams, je n'arrivai plus à mettre la main dessus). Et ben même comme ça, j'ai pu constater que c'était une grosse merde. On passe sur la pyramide de clichés qui tient lieu de scénar (j'étais prévenu), des dialogues à pleurer de bêtises (j'étais prévenu), des tentatives d'humour plus embarrassantes les unes que les autres (j'étais prévenu), pour soulever le pire point du film et que personne n'avait jugé bon de me prévenir: pas une seule idée de mise en scène en deux heures. On est au niveau "Emmerich" sur le fond ET la forme. Pour Del Toro, ça craint sévère.

Enfin, j'ai osé "Superman 6". J'ai été con sur le coup. Très con. En plus, c'est pas comme si ça pouvait être bien, je savais où j'allais, et je me suis infligé ça tout seul comme un grand garçon bien maso. Le point positif, c'est que le truc est tellement dénué de second degré, que ça met bien en valeur l'humour involontaire du film. Pour une soirée bashing avec des potes et de la bière, c'est du lourd donc (même si, déception, Russell Gros ne chante pas dans celui-là).

En fait le seul truc que j'ai trouvé pas mal dans toutes ces grosses machines, c'est le plus gros bide de l'été, le film qui a fait perdre à Bruckheimer son Final Cut "The lone Ranger". C'est pas absolument formidable, l'intrigue ressemble plus à une mauvaise excuse qu'autre chose, et tu me mets des ciseaux entre les mains, je te fais disparaitre 45mn du film ni vu ni connu. Mais voilà, c'est franchement fun, parfois absurde, avec un réalisateur à la barre, un héros plein de charme et les scènes d'actions les plus excitantes depuis le Tintin de Spielberg (pas aussi excitantes, certes).
Franchement, après les déconvenues précédentes, c'est suffisant pour me redonner la banane.

Voilou, dans 6 mois, je compte bien vous dire ce que j'ai pensé du Coen, du Bong Joon-Ho et du Cuaron.

T'as vu un film de Zack Snyder !

(Tu serais passé plus souvent sur le forum et t'aurais su que Lone Ranger c'était le meilleur blockbuster de cet été.)
(on se fatigue à faire le travail d'écrémage et tout...)

Tu peux faire un effort et rattraper MALAVITA.

Pis au fait,

popescu a écrit:

I
Et puis j'ai vu aussi "Pacific Rim". L'ami Milbart m'avait prévenu de laisser mon cerveau à l'entrée. C'est donc ce que j'ai fait (de toute façon depuis le Abrams, je n'arrivai plus à mettre la main dessus). Et ben même comme ça, j'ai pu constater que c'était une grosse merde. On passe sur la pyramide de clichés qui tient lieu de scénar (j'étais prévenu), des dialogues à pleurer de bêtises (j'étais prévenu), des tentatives d'humour plus embarrassantes les unes que les autres (j'étais prévenu), pour soulever le pire point du film et que personne n'avait jugé bon de me prévenir: pas une seule idée de mise en scène en deux heures. On est au niveau "Emmerich" sur le fond ET la forme. Pour Del Toro, ça craint sévère.

C'est pas pour dire mais si t'avais parcouru le forum :

Bruttenholm a écrit:

Donc des persos dont on se fout, qui font (forcément) des trucs dont on se fout... Reste le spectacle visuel et là c'est pas mal... Le meilleur film d'anim d'ILM depuis Rango... Parce que tout ce qu'il y a de spectaculaire, c'est les scènes animées, et comme la mise-en-scène de Del Toro c'est soit 2 bonshommes qui s'agitent dans une cage à lapin soit un plan large sur cent figurants qui jouent comme des pieds, c'est peut-être pour le mieux... Donc de jolies bastons. Rien d'extraordinaire mais bon, pas dégueu, et lisible. Les monstres ont des designs assez merdiques sinon (rien à voir avec l'Elemental de Hellboy 2).

(j'adore me relire)
(j'estime donc que c'est un cadeau que je vous fais là)

Bah, il y a quelques années tu te moquais déjà du kubrickien A sound of thunder, qui, bien plus que Zemeckis ou Cameron, a conduit le cinéma vers sa seconde phase d'auto-exploration cinégénique des particules numériques de l'objet Art. A partir de là, je ne peux plus faire grand chose pour toi.

Je crois bien avoir lu pourtant. EDIT 1: Me souvenais pas que tu parlais de la mise en scène toute plate du Del Toro. Donc, je peux plus dire que j'avais pas été prévenu. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Peut-être que je n'ai pas voulu y croire. Vilain Popescu, ça m'apprendra à douter.

Après, je n'ai besoin de personne pour me faire du mal.
Alcool, drogues, nourriture grasse, daubes au cinéma à la télé, Zack Snyder…
C'est plus fort que moi.


J'ai été un trèèèèèès vilain garçon.

EDIT 2: Besson ce sera pour me punir d'un truc grave quand même.

Bon, mais ça vaut le coup question rigolade ? Dois-je perdre mon temps à me marrer devant cette indéniable merde née qu'est le Snyder ? Avec des bières ça passe ? Avec plus de bières ça passe ?

milbart a écrit:

Bon, mais ça vaut le coup question rigolade ? Dois-je perdre mon temps à me marrer devant cette indéniable merde née qu'est le Snyder ? Avec des bières ça passe ? Avec plus de bières ça passe ?

Pas les deux heures trente quand même. Soit tu découpes par tranches de 20 mn à raison d'une tranche/binouze par semaine. Soit tu passes au MDMA pour tenir la totalité.
Mais le mieux, c'est que tu ne regardes pas quand même.

En complément d'info, je rajoute :

Le "Elbow Rocket" ! Je l'avais oublié celle-là.
Un grand moment.

L’énorme problème de The Lone Ranger, il est de taille, c'est Johnny Depp, insupportable dans chaque scène (j'espère que Gilliam pense à ne jamais le réengager) où il apparait (face au quotidien ou au danger, il joue pareil) cabotinant, grimaçant (le même rôle depuis Sleepy Hollow) au sein d'un fatras de gags qui m'a rappelé les meilleures heures du Collaro Show.

Pas d'accord sur les gags. Du tout du tout. Dès le premier avec la poupée, je me suis franchement bien marré.
Et j'espère qu'ils ont pensé à faire des peluches des lapins pour ma fille.

Vintage a écrit:

L’énorme problème de The Lone Ranger, il est de taille, c'est Johnny Depp, insupportable dans chaque scène (j'espère que Gilliam pense à ne jamais le réengager) où il apparait (face au quotidien ou au danger, il joue pareil) cabotinant, grimaçant (le même rôle depuis Sleepy Hollow) au sein d'un fatras de gags qui m'a rappelé les meilleurs heures du Collaro Show.

Tu regardais le collaro show !

(sinon, je sais pas, y a quand même du changement depuis Pirates des caraïbes, sans dire qu'il la joue hiératique, je trouve que Depp était moins dans la guignolade)
(après, moi je suis toujours partant pour ses conneries)
(et puis c'est un hommage à notre culture, n'oublions pas que c'est depuis qu'il a découvert De Funès que Depp s'est lâché dans la pantalonnade)

Tout ça ne vaut pas le prochain Jacques Doillon
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19539178&cfilm=216643.html

Pour rebondir là-dessus...

popescu a écrit:

Enfin, j'ai osé "Superman 6". J'ai été con sur le coup. Très con. En plus, c'est pas comme si ça pouvait être bien, je savais où j'allais, et je me suis infligé ça tout seul comme un grand garçon bien maso. Le point positif, c'est que le truc est tellement dénué de second degré, que ça met bien en valeur l'humour involontaire du film. Pour une soirée bashing avec des potes et de la bière, c'est du lourd donc (même si, déception, Russell Gros ne chante pas dans celui-là).

le "honest trailer" vient de tomber :

Histoire de pas mourir idiot, j'ai maté Tron 2 qui passait sur m6 lundi... Et c'est incroyable ce que c'est naze (du coup j'ai passé pas mal de trucs en vitesse rapide donc j'ai peut-être loupé quelques subtilités). Ce scénar en bois, c'est honteux... Des gus qui foutent rien sinon t'expliquer les situations et te dire ce qu'il faudrait faire tout en enrobant ça de pseudo-langage technologico-philosophique complètement à la masse censé nous faire comprendre que le film est vachement puissant intellectuellement tout en ne racontant rien, c'est aberrant. Qu'il n'y ait eu personne pour se dire qu'il faudrait peut-être avoir un scénar un peu moins piteux pendant toute la production ne laisse pas de m'étonner.
(c'est sûr que comparé à ça, ils ont dû se dire que Avengers c'était Citizen Kane, chez Disney)

Celui-là, je crois que j'ai tenu 5 minutes montre en main.
Et j'ai toujours du mal à me remettre du lifting numérique de Jeff Bridges.
J'ose pas imaginer si j'avais tenu 10 mn de plus.