Brazil : le rêve contre la monotonie.
L’univers de Brazil est monotone. Tout est gris. Tout est propre. La population de Brazil prends le métro matin et soir pour aller au boulot. Métro boulot dodo. Tout est sacrifié pour la carrière. Pas d’anticonformisme, pas de discordance, pas de différence. Il faut suivre sa voie et progresser a tout prix dans l’échelle sociale. Jack et Ida s’étonnent que Sam ne soit pas ambitieux. Selon Ida, Jack est ambitieux, et Sam doit prendre exemple sur lui. Pourtant Sam n’est pas carriériste et s’ennui au boulot. Il ne peut pas se concentrer. Il rêve. Il rêve d’être un preux chevalier délivrant de l’enfermement sa princesse. Il rêve de pouvoir s’envoler comme un oiseau et d’être libre de faire et décider ce qu’il veut. Il ne ressent plus la pression sociale et professionnelle (de sa mère, ses collègues), de l’Etat (Eugene Helpman), de la société (les pancartes omniprésentes). Il s’enferme dans un monde lumineux en opposition à la noirceur et la tristesse de Brazil. Ce rêve c’est aussi celui d’une femme. Il rêve d’aventures épiques ou il sauve sa bien aimée de ce grand samouraï.
Selon mon interprétation, ce samouraï est lui même. Ainsi, il rêve le Sam Lowry qu’il voudrait être (le Sam en armure) et il se bat contre le Sam Lowry de la réalité soumis au système (le samouraï). Le moment ou le Sam Lowry de ses rêves bat le samouraï correspond à la rencontre dans la réalité avec Gill, la femme de ses rêves. Il s’accomplit enfin dans la réalité. Pour cela il s’affranchit du système en se mettant dans l’illégalité. Pendant un temps, il va battre le système (le samouraï)…Ce système va au final être plus fort que lui d’ou un retour au rêve à la fin (comme au début).