Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

Ça doit être très très chaud, là.
(mais très très)

ah mais après si les personnages du bouquin t'ont paru profonds...
(sinon, t'iras le voir ?)
(non parce que je veux bien m'expliquer sur 30 pages mais si c'est pour attendre 6 mois que tu le télécharges, ça va fortement restreindre la portée de la discussion)

Effectivement, on en reparlera dans 6 mois.
Après, le bouquin, je l'ai lu il y a plus de 20 ans, donc personnages profonds ou pas, je n'en ai plus aucun souvenir.
Mais je crois pas me les être dépeint en quiche et poissonnière.
Après, peut-être que si.
Ma mémoire étant ce qu'elle est...

popescu a écrit:

Effectivement, on en reparlera dans 6 mois.
Après, le bouquin, je l'ai lu il y a plus de 20 ans, donc personnages profonds ou pas, je n'en ai plus aucun souvenir.
Mais je crois pas me les être dépeint en quiche et poissonnière.
Après, peut-être que si.
Ma mémoire étant ce qu'elle est...

Mon frère a vu L'écume des jours hier et il m'a dit que ça lui faisait penser à Gilliam (surtout à la manière qu'ont les critiques négatives de ne pas aimer le film parce que c'est complexe mais en disant que c'est boursouflé pour pas avoir l'air de dire que c'est trop intelligent pour eux).
Je dis ça je dis rien.
(il me confirme aussi que tous les acteurs sont excellents)
(ça va c'est technikart qui a de la merde dans les yeux et pas moi -pas que j'en doutais, ceci dit)

Mais faut pas douter comme ça.
La bonne opinion, c'est toujours la sienne, c'est comme ça, point barre, et c'est pas une bande de parisiens oisifs et imbus de leur personne qui y changera quoi que ce soit.

Vu La comtesse aux pieds nus. Mon Mankiewicz préféré pour l'instant (j'ai dû en voir 4 en tout, ceci dit). Un scénario à la belle structure de flashbacks multiples, des dialogues malins pleins d'ironie et de sous-entendu et une magnifique photo de Jack Cardiff (peut-être le seul chef op' à avoir tellement travaillé sur les gris et les camaïeux ?), que demande le peuple ?

Bruttenholm a écrit:

Vu La comtesse aux pieds nus. Mon Mankiewicz préféré pour l'instant

C'est aussi un de ses meilleurs à mon goût.
Après, j'ai rien vu de lui qui soit complètement raté.
Y en a des moins bons...

Mud de Jeff Nichols : Le meilleur film du réalisateur (bon, il en a fait que 3 pour l'instant), bénéficiant d'un regard plus humain porté sur les personnages et d'une mise-en-scène qui respire un peu plus. Un double roman d'apprentissage, un peu film d'aventure et romance sur les bords, porté par une réflexion nostalgique sur la persistance de l'enfance à l'âge adulte. Et ça donne l'occasion à Matthew McConaughey de parfaire son accent de bouseux sudiste.

Dans la nuit des temps de Tsui Hark : Je (re)découvre Tsui Hark et je dois dire que ça m'enthousiasme assez. Le réalisateur Hong-kongais mélange ici la comédie romantique, la fable fantastique et le cartoon le plus débridé (le film s'ouvre d'ailleurs sur un pastiche du générique des Looney Tunes de la Warner)... Le résultat est parfois inégal mais cette histoire d'un fantôme qui veut sauver sa vie en voyageant dans le temps et en amenant avec lui une jeune comédienne, le tout dans la Chine des années 30, est extrêmement réjouissante... ça file à 100 à l'heure, y a des idées partout, ça mixe le bon et le mauvais goût, c'est tout foufou et ça ne ressemble à rien de connu... Bref c'est un film qui file la patate et qui est porté par un jeune couple de cinéma très vivant (Niki Wu et Charlie Yeung).

Bruttenholm a écrit:

Bref c'est un film qui file la patate et qui est porté par un jeune couple de cinéma très vivant (Niki Wu et Charlie Yeung).

Tu pouvais pas mieux décrire mes propres impressions concernant ce réalisateur. Et c'est loin d'être son meilleur film (et loin d'être le pire...)
Wu et Yeung illuminaient déjà le sublime The Lovers. Le surnaturel en moins, Dans la Nuit des temps rappelle aussi le génial et ultra-féministe Pekin Opera Blues. Deux gros chefs-d'oeuvre que j'ai plus qu'adoré. Je crois en avoir parlé jadis ici... Mais bien trop peu. C'est le genre de films trop rares qui te colle une irrésistible joie de vivre, même si les histoires ne sont pas toujours très gaies.

grolandais a écrit:

Pekin Opera Blues.

Pas facile à trouver, çui-là (vu que je suis fiché chez hadopi).
Mais The lovers on me l'a filé en dvd, c'est le prochain sur ma liste.

En fait pendant un certain temps j'étais assez réfractaire à Tsui Hark parce que je ne bitais rien à ses histoires, avec sa mise-en-scène toute chaotique, mais depuis que j'ai vu Zu, les guerriers de la montagne magique et que j'ai (à-peu-près) tout compris, je m'y suis remis et ça va ! (vaut quand même mieux regarder ses films en journée pour avoir l'esprit le plus clair possible )

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Pekin Opera Blues.

Pas facile à trouver, çui-là (vu que je suis fiché chez hadopi).

En effet, j'ai réussi à le chopper jadis sur un forum spécialisé en cinéma asiatique. Il est sinon dispo sur Youtube avec des sous-titres anglais. Il ne circule apparemment qu'en qualité médiocre. Qu'est-ce qu'ils attendent pour sortir enfin ce film ici en blu-ray ? Même chose pour Histoire de fantôme chinois.
Heureusement que le téléchargement existe. Va expliquer au système Hadopi que les premiers consommateurs de cinéma sont leur soit-disant "pirates".

Bruttenholm a écrit:

En fait pendant un certain temps j'étais assez réfractaire à Tsui Hark parce que je ne bitais rien à ses histoires, avec sa mise-en-scène toute chaotique, mais depuis que j'ai vu Zu, les guerriers de la montagne magique et que j'ai (à-peu-près) tout compris, je m'y suis remis et ça va ! (vaut quand même mieux regarder ses films en journée pour avoir l'esprit le plus clair possible )

Le meilleur moyen est encore de ne rien chercher à comprendre. Faut dire que Hark rend souvent ses films confus quand le sujet s'y prête (soit 90% de sa production ). Legend of Zu est peut-être le plus gratiné dans son délire chaotique. J'ai aimé, mais j'ai rien compris. Même chose pour Seven Swords, mais moins réussi (bon, il a eu des problèmes de production qui l'ont obligé à réduire le film à peau de chagrin) Time and Tide, vu deux fois, est je suis toujours pas certain d'avoir pigé le truc. Les dialogues en espagnol n'étaient même traduits dans la version originale. Malheureusement, les éditeurs ont sous-titré le tout lors de la sortie DVD. Il faudrait éviter de lire les passages non chinois pour rester fidèle à l'esprit du réalisateur.

Time and Tide, 'faudrait que je le revoie; à l'époque j'avais pas pigé grand chose. Mais j'avais plus compris de trucs que pour Seven Swords et surtout Zu 2 (je suis pas sûr que les acteurs comprenaient eux-mêmes ce qu'ils faisaient).
C'est aussi pour ça que Dans la nuit des temps m'a marqué... C'est le premier Tsui Hark qui m'a paru limpide.

Du coup, The Lovers de Tsui Hark : Un renouvellement audacieux du mélo en commençant le film comme une comédie pour en retourner progressivement tous les motifs et en offrir des miroirs tristes au fil du film (par exemple, le film commence sur le gros gag du maître de maison qui se maquille - le maquillage deviendra finalement un fil rouge thématique du film et prendra un sens symbolique poignant dans les dernières séquences)... Du coup ça fonctionne mieux qu'un mélo classique avec 2 amoureux blessés du début à la fin puisque l'histoire d'amour drôle et vivante rend d'autant plus touchante la suite. Le tout est magnifié par un Tsui Hark à fond dans le lyrisme (faut aimer les filtres, quand même) qui arrivent à faire passer des images qui pourraient être ridicules mais qui passent parfaitement dans le côté fantastico-opératique de l'ensemble

Spoiler:

).

Le Passé d'Asghar Farhadi : En-dehors du fait de pouvoir filmer la chevelure des femmes (jolie scène de retrouvaille autour d'un sèche-cheveux), la délocalisation de Farhadi en France entraîne aussi un surcroît de passion (ça gueule, ça chouine, ça claque des portes) qui donne un film qui tire plus vers le mélo comparé aux précédents du réalisateur. Le tout tient bien la route grâce aux acteurs (avec l'iranien Ali Mosaffa qui joue le rôle de pivot autour duquel tout s'articule) et à une mise-en-scène toujours élégante qui, il me semble, glisse un peu plus vers le symbolisme. Cependant, Farhadi s'épuise un peu à enquiller les pseudo-twists pour étirer le mystère qui tend son film (façon Une Séparation), ce qui manque de mettre à mal la suspension d'incrédulité.

Bruttenholm a écrit:

Vu La comtesse aux pieds nus. Mon Mankiewicz préféré pour l'instant (j'ai dû en voir 4 en tout, ceci dit). Un scénario à la belle structure de flashbacks multiples, des dialogues malins pleins d'ironie et de sous-entendu et une magnifique photo de Jack Cardiff (peut-être le seul chef op' à avoir tellement travaillé sur les gris et les camaïeux ?), que demande le peuple ?

Vu aussi. C'est très réussi. Le genre de chef d’œuvre qui devait sortir toutes les semaines à cette époque. Acheté le DVD hier chez Gibert dans la collection "Les Chefs d'oeuvre du classique". L'image n'est pas formidable, du tout.
Sur le fond et la forme, c'est un film profond, une terrible critique de l'illusion crée par le milieu artistique entre ceux pris au piège, les loups, ceux qui ne se laissent pas compter et les inadaptés.
Une œuvre "très" adulte, je ne sais même pas si j'aurais apprécié il y a 10 ans de cela.

Vintage a écrit:

L'image n'est pas formidable, du tout.

Je crois que j'ai vu la même... Je pense pas qu'il y ait de meilleure copie dispo (ce qui est la honte vu le boulot de Cardiff).

P.S : J'ai voulu voir si une édition plus valable était disponible en zone 1 et voilà sur quoi je tombe quand je tape "barefoot contessa" sur amazon :
http://www.amazon.com/s/ref=a9_asi_1?rh=i%3Aaps%2Ck%3Abarefoot+contessa&keywords=barefoot+contessa&ie=UTF8&qid=1370777328

Hier soir, je me suis bien amusé devant LA GRANDE COMBINE. Un poil long, mais du Wilder comme j'aime. Lemmon et Matthau, géniaux, comme d'hab.

J'ai enfin vu LEOLO du québecois Jean-Claude Lauzon, décédé dans un accident d'avion. Il avait la quarantaine et seulement 2 films au compteur.
L'histoire d'un gamin pris dans la folie de sa famille et qui s'invente un monde, qui s'écrit son monde.
On l'observe au cœur d'un quartier pourri de Montréal entouré de famille Groseille et Tuyaux de Poêle.
Un narrateur lit les mots de Leolo.

Le film se tient de bout en bout comme un poème. C'est fort, dérangeant et pénétrant. Même bouleversant.
Un mix entre Fellini et Dino Risi.
Une chose est sûr, je n'oublierai pas LEOLO.

THE DESCENDANTS: n'est pas un Alexander Payne transcendant mais, comme à chaque fois, je me laisse prendre au jeu. L'histoire d'un homme (Clooney) qui au chevet de sa femme plongée dans le coma suite à un accident de bateau pense à reprendre une vie de mari attentionnée et ce, dès le réveil de son épouse. Lui, est un richissime avocat d'affaire, grand propriétaire terrien des Îles d'Hawaï et accessoirement un père démissionnaire. Son ado de fille le traite comme une merde et la plus petite aussi. Il apprend par les médecins qu'il sera bientôt veuf, et par sa fille qu'il est cocu par un agent immobilier. La famille se regroupe pour débusquer le salopard.
C'est une comédie douce amère aux situations cocasses comme seul Payne sait les pondre mais c'est un peu moins profond que Monsieur Schmidt ou Sideways.
M'enfin, c'est cool.

Deux films que je vous conseille chaudement, et j'espère que vous avez pu les voir.
SHOTGUN STORIES réalisé par Jeff Nichols. L'histoire de six demi-frères qui se font la guerre autour de la mémoire de leur père. Un clan conchie sa mémoire, et l'autre lui rend hommage. Par le réal de Take Shelter. C'est riche, concis et fort. Superbe BO.

WINTER'S BONE avec Jennifer Lawrence. Absolument formidable. Dans une communauté de l'Arkansas, une jeune femme s'occupe de sa mère, son petit frère et petite soeur. Le père est sorti de taule sous caution. Mais il doit se rendre à son procès sinon les autorités saisissent la maison et les bois. Déjà que tout le monde crève la dalle. Le père est introuvable et sa fille part à sa recherche.
Tendu de bout en bout. Une campagne glauque, une communauté qui verse dans le trafic de drogue, une misère à l'américaine. Et pourtant, c'est le combat d'une femme pour sauver sa famille.
Une sacrée claque.

De mémoire j'avais préféré Shotgun Stories à Winter's Bone (c'est juste pour avoir un point de référence, les deux ont pas grand-chose à voir). Winter's Bone j'avais un peu décroché parce que j'avais trouvé ça un peu forcé (en fait il a fallu que je me repasse la vidéo pour comprendre que la fille se faisait tabasser juste parce qu'elle avait tapé à la porte du mafieux). Disons que la progression épique m'avait pas toujours semblé très fluide.

Shotgun Stories, c'est plus carré, Nichols gère bien son mélange de réalisme et de tragédie antique ("Mud" reste quand même le film de lui que je préfère).

Pour Winter'sbone, oui, c'est un peu forcé, mais c'est ce qui m'a plu. Parce que les bouseux, je les imagine tout aussi ignobles que les gominés de Little Italy.

Je sors de PACIFIC RIM. Le scénario cucul et les persos (sauf Ron Perlman) assez fadasses n'évitent pas de s'embourber dans les stéréotypes et les poncifs.
Sinon, visuellement, c'est le panard total et absolu.
Les pilotes de JAEGER "pilotent" (Jaeger boite manuelle plutôt qu'automatique) à l'ancienne et ces rapports à la mécanique et à l'effort donnent la belle impression que nous ne sommes pas en face de 1 et de 0 comme dans Transformers.
Tout semble vivant, réel, palpable. La photo de Navarro fait écho au rayon du soleil après la tempête.
La touche Del Toro est de tous les plans et c'est beau!
Séquences de flash back magnifiques pour l'héroïne Mako. Comme quoi Del Toro est un maître pour diriger les enfants.
Très envie de le revoir en 3D.
Les 2h10 passent très vite. Bref, me suis pas emmerdé une seconde.

La VF est pas trop dégueu ?
(quoique je demande ça mais j'aurai pas le choix)