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La dernière fois que j'avais entendu parlé de cette adaptation de Napoléon en série, c'était Baz Luhrmann qui était pressenti à la réal... On y gagnerait au change avec Fukunaga, mais c'est quoi la source de l'info ?

Bruttenholm a écrit:

La dernière fois que j'avais entendu parlé de cette adaptation de Napoléon en série, c'était Baz Luhrmann qui était pressenti à la réal... On y gagnerait au change avec Fukunaga, mais c'est quoi la source de l'info ?

Après mon message, les infos débordaient de partout, tu as dû les voir.

Bref, j'ai terminé BETTER CALL SAUL saison 2 que j'ai trouvé moins pénible que la saison 1 tenant mieux les enjeux. Je trouvais la première saison tellement flottante ou molle que je n'arrivais à m’accrocher à aucun des enjeux, comme si rien n'avait prise sur moi. En attendant, rien ne m'emballe vraiment, ni le commun ni le hors du commun.

Show me a hero : Faisant référence à une citation de Fitzgerald ("montre-moi un héros et je vous écrirais une tragédie") qui nous dit bien que tout ça va mal finir, cette mini-série de David Simon ("The Wire") conte l'histoire vraie du jeune maire de la ville de Yonkers (Oscar Isaac) qui, au début des années 90, fut obligé par décision de justice de construire des logements sociaux dans les quartiers plus riches de la ville...
On voit bien l'idée qui sous-tend la série, qui est de montrer comment la politique dans ce qu'elle a de plus concret et de pas forcément noble peut finalement aboutir à changer la vie des gens. Ainsi, en mettant en parallèle un milieu politique tout en chicaneries et en calculs à trois bandes et la vie des habitants défavorisés, David Simon espère mettre à jour la complexité du monde réel et des enjeux contemporains. L'embêtant est que ça reste plus théorique qu'autre chose car si les milieux s'opposent, la peinture de ces milieux est un peu trop stéréotypée : les politiques ne sont préoccupés que de leur réélection et prêts à toutes les alliances, les habitants pauvres sont soit accros au crack, filles-mères en couple avec un repris de justice ou immigrée au grand cœur hésitant à retourner au pays... Un petit côté inventaire qui nuit à l'ensemble, d'autant que David Simon ne fait pas des prouesses dans son écriture, laissant comme à son habitude rarement une scène s'installer et préférant papillonner entre ses personnages, quand il ne cède pas au dialogue sentencieux ou lourd de signification. Surnage néanmoins le portrait porté par Oscar Isaac d'un homme complexe dont on ne sait jamais vraiment quelle est sa part d'idéalisme, de naïveté, de calcul ou d'amoralité...

Silicon Valley - saison 3 : Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, c'est la meilleure série du moment (avec Better Call Saul). Magnifiquement écrit, jonglant entre critique du néo-libéralisme, humour décapant et thriller picaresque, le récit se fait de plus en plus dense et c'est un bonheur de voir les scénaristes déjouer les attentes des spectateurs pour proposer des épisodes constamment surprenants et prenant à rebrousse-poil les clichés narratifs.

SHow me a hero est une vraie déception. C'est mal écrit, mal raconté. En 1 claquement de doigts, les persos changent de statut, alors que dans The Wire on nous racontait l'ascension. Ici il n'est question que de sommets et l'on s'y emmerde sévère. C'est le voyage qui forme la jeunesse.

BLOODLINE Saison 2: avec Kyle Chandler, Ben Mendelsonn, Chloé Sevigny ...
Une saison 2 un poil plus convenu que la précédente qui était excellente. Les rapports familiaux sont moins complexes et le polar a remplacé le quotidien. La série dégage quand même une puissance assez peu commune. C'est tendu!

Accessoirement la saison 4 de BATES MOTEL étaient certainement la meilleure.

Je mate la SAISON 5 de VEEP et c'est de très très loin la meilleure saison; ça ne s'arrête pas 1 minute à tel point que je me retrouve presque dans The West Wing.
Cette saison a été reprise par l'équipe de Seinfield et l'équipe de Larry David. En plus d'être ultra-bidonnant, ultra cruelle, et ultra con, la série devient ultra crédible dans son approche du système de fonctionnement de la Maison Blanche.
Bref, c'est ultra.

J'ai découvert une série rigolote sur les amours malheureux de ces personnages principaux, HELLO LADIES avec l'humoriste anglais Stephan Merchant (grande saucisse de 2 mètres qui taffe avec Ricky Gervais), Pop doit sûrement connaître. C'est très sarcastique, moqueur et tendre.
La série a été annulée dès la première saison. Surement parce qu'elle a été noyée dans les 500 autres séries proposées au même moment.

Stranger Things est loin d'être un chef-d'oeuvre mais quand on a fini de remplir sa grille de bingo avec les références à Carrie-ça-Stand by me-E.T-Poltergeist-Akira-Silent Hill-The Host et Cie, il reste quand même quelque chose au fond de la soupière qui est une absence bienvenue de cynisme et un côté assez humble. Là où il devient commun pour les séries d'afficher une morgue de façade et de surjouer le désabusement, Stranger Things trouve encore la clé d'un vrai premier degré dans la narration (en réassaisonnant archétypes et figures du conte) et d'un vrai amour pour ses personnages. ça a son revers de la médaille (on voit arriver toutes les péripéties 3 heures à l'avance) mais ça n'est pas désagréable.
Dans le genre série d'été, c'est bien plus recommandable qu'un Mr Robot, par exemple.
(les gars arrivent quand même à avoir un ventre mou de 3 épisodes sur un total de 8 épisodes, à se demander si ça aurait pas mieux fait un long-métrage)

Pour ma part 1h45, ça aurait été parfait.
Mais j'ai vu jusqu'au bout avec plaisir.
Surtout grâce à la mise en scène.
Et David Harbour.

Je dois bien avouer que David Harbour a été l'élément déterminant qui m'a poussé à donner une chance à la série.

C'est une perle Harbour.
Je préfère prendre sur moi car j'ai assez de jetons pour assumer mes jeux de mots devant le Grand Seigneur de la Blagounette.

Ouais, c'est un acteur qui compte, Harbour.

Je viens de mater THE NIGHT OF avec John Turturro: il n'y a rien dans cette série policière vue sous le prisme d'un avocat et d'un accusé qui pourrait vous surprendre. C'est juste une série HBO de grande qualité à l'interprétation au top, à la mise en scène classieuse. Il n'y a rien de putassier, de vulgaire. C'est une série qui rappelle ce qu'HBO fait de mieux. Après LA CARAVANE DE L'ETRANGE, je me fais du bien (ah oui, comme j'aime me faire du bien!)

A part ça, je me suis fait les deux premières saisons de HALT AND CATCH FIRE.
Les enjeux sont un poil capillotractés mais assez tendus pour donner à l'ensemble un goût de reviens-y. On s'attache vite aux personnages et l'articulation entre la saison 1 et 2 est si étonnante qu'on est heureux de reprendre une tournée. J'ai trouvé la saison 2 aussi cruelle que plaisante.

Dans mon souvenir la saison 1 est vraiment en-dessous, la faute à des trucs qui tirent un peu vers le mélo foireux (tout ce qui tourne autour du perso de Lee Pace). La saison 2 est plus efficace mais je n'ai quand même pas été conquis.

C'est à dire que dans la saison 1, Lee Pace se la joue un peu trop Patrick Bateman, à tel point que l'on se demande su ce n'est pas un thriller. Et l'affaire avec la rebelle va un peu trop vite. Dans la saison 2, la naissance du marché informatique est davantage palpable et intéressante. On comprend mieux l'état d'esprit des créateurs, les balbutiements, la concurrence, les opportunités etc ...

J'ai commencé WESTWORLD.
C'est soigné comme une série HBO, avec les enjeux d'une série HBO.
En fin, je crois car au bout de 3 loooooooongs épisodes, je ne vois toujours rien poindre.

Westworld c'est typiquement le genre de kouglof qui ne m'attire plus du tout... Surtout quand tu penses que tu signes pour 5 ans minimum derrière.
Sinon j'ai regardé la dernière saison de Black Mirror, certains épisodes sont un peu sombres pour le plaisir d'être sombres (mauvaise idée d'avoir enquillé les épisodes 2 et 3 avant de me coucher) mais l'ensemble est toujours de très bonne tenue, avec des réflexions sociales assez subtiles sous couvert de grosse satire qui tache. Par ailleurs, le pognon de Netflix aidant, ces épisodes sont formellement plus chiadés que les précédents.

Bonne année bande de vieux grigous!

Sinon, j'ai beaucoup apprécié la première saison de THE OA. Série Netflix écrite, produite et jouée par Brit Marley.
La série s'engouffre dans la veine "connecting people" ... même si elle reste très éloignée de Sense 8. L'histoire d'une jeune femme qui fait son retour après avoir disparue pendant 7 ans. Elle racontera son histoire, sa disparition mystérieuse, à seulement 5 personnes. Pourquoi, comment, c'est tout l'enjeu.
On peut dire que Brit Marley pousse les potards au maximum, qu'elle n'a pas peur du ridicule, ouaip qu'elle y va à fond, que ça passe ou ça casse! Il y a bien un ventre mou, mais je me suis pris au jeu. D'abord parce que l'on sent les comédiens et comédiennes impliqués, et qu'au fil des épisodes on se rend compte que les codes sont autant respectés que piétinés et mis à l'index.
Bref, ça fait plaisir de voir des petites séries bien bonnardes comme celle-ci.

En passant, je recommande la nouvelle saison de "Sherlock", avec des épisodes foufous qui retripatouillent la structure du show de manière bien plus ludique et revigorante que la dernière saison.
Enfin à mon avis.

J'ai trouvé le premier épisode un peu mou du genoux.
Le second, en revanche, m'a bien réveillé comme il faut.

Malheureusement le troisième épisode est un peu pourri, enfin tu verras.

Je n'ai vu que les deux premiers épisodes. Le premier est convenu, sans grand intérêt (je parie que s'il fallait en choisir 1 pour le grand écran se serait celui-ci), et le deuxième vraiment au poil.
Si tout ça se termine en eau de boudin ...

Disons que ça explose le cadre de la série mais pas forcément de manière virtuose.

En tout cas, cet épisode a l'air de faire son effet.

Je l'ai trouvé sympa (c'est mieux qu'un coup de pied au cul), mais souffrant d'hypertrophie. Il y a trop de tout. Trop d'effets, trop d'histoire, trop de twists, de machin, de bidule. J'ai eu l'impression que ce troisième épisode avait été écrit pendant deux ans pour au bout du compte se terminer sur une historiette.
En fait, j'ai même ronflé pendant 5 minutes.
C'est bien dommage de terminer une série sur un épisode bancal. Même Madame Hudson est insupportable.