Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Dim 20 Mai à 11:16
Je pense que l'accueil critique varie selon l'attachement que tu portes à Gilliam. Soit tu vois un film d'aventure bordélique soit tu vois un autoportrait plus ou moins camouflé et émouvant car arraché avec les dents.
P.S : Pour ce qui est du bouquin, j'ai reconnu quelques épisodes par ci par là (les outres de vin, les moutons, l'emprisonnement, le cheval de bois et l'histoire racontée par angelica pendant la fête). Après, et Gilliam l'a souvent raconté, le premier livre est plutôt premier degré, alors que le deuxième est vraiment très pirandellien, avec Quichotte qui revient en étant conscient qu'un livre a été fait sur lui etc. Je l'ai lu dans la traduction d'Aline Schulman, qui dépoussière le texte sans faire de la modernisation à outrance, j'en ai de bons souvenirs.
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Dim 20 Mai à 11:29
Sinon, mise en abyme cannoise : j'avoue que ce tweet m'a fait marrer :
Citation :
Ce serait bien que Nadine #Labaki reste pour voir #LHommeQuiTuaDonQuichotte, qui justement pose la question de la responsabilité du cinéaste qui débarque dans un patelin, fait jouer les gens comme il veut, et puis repart et les oublie. #Cannes2018
Nombre de messages : 1399 Localisation : Perdu Date d'inscription : 28/07/2007
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Dim 20 Mai à 12:35
Bruttenholm a écrit:
P.S : Pour ce qui est du bouquin, j'ai reconnu quelques épisodes par ci par là (les outres de vin, les moutons, l'emprisonnement, le cheval de bois et l'histoire racontée par angelica pendant la fête). Après, et Gilliam l'a souvent raconté, le premier livre est plutôt premier degré, alors que le deuxième est vraiment très pirandellien, avec Quichotte qui revient en étant conscient qu'un livre a été fait sur lui etc. Je l'ai lu dans la traduction d'Aline Schulman, qui dépoussière le texte sans faire de la modernisation à outrance, j'en ai de bons souvenirs.
Je m'étais pris à l'époque une grosse édition avec une trad' bien vieillotte et institutionnalisé, du style Pléiade. Si le pavé me tombe des mains, je me procurerai la version Schulman.
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Dim 20 Mai à 12:55
ça sent bon l'imparfait du subjonctif, ton truc !
Grolandais Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 1399 Localisation : Perdu Date d'inscription : 28/07/2007
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Dim 20 Mai à 12:58
Édition établie par Roullière. Avec un nom pareil, j'aurais dû me méfier.
Grolandais Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 1399 Localisation : Perdu Date d'inscription : 28/07/2007
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Dim 20 Mai à 13:06
Les premiers vers sont en tout cas exploitables, en guise de réponse à certains avis :
Si tu peux parvenir, mon livre, Jusque chez les gens de mérite, Les petits sots n'oseront dire Que tu n'as pas eu de succès ; Mais, si c'était là ton envie Que de tomber sur des idiots, Tu verrais, en un rien de temps, Qu'ils n'en ont pas compris un mot, Quelque effort qu'ils fassent d'ailleurs Pour montrer leur sagacité.
Vintage Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 7352 Localisation : Dans la forêt lointaine... Date d'inscription : 20/11/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Dim 20 Mai à 13:21
Faut pas se prendre le chou avec les avis même s'ils laissent supposer des tendances quant à la fréquentation. Gilliam est clivant, il le sait, il s'en tamponne.
Ce matin, j'ai trouvé que Quixote avait des airs d'opéra. Et je comprends pourquoi il envisage d'adapter sur grand écran une opérette ou un opéra. Il a sans doute l'envie de se laisser guider par la musique.
Sinon hier soir, et c'est anecdotique. Nous étions une vingtaine. Une famille, quelques rangs plus haut, se demande qui est Terry Gilliam -il parait qu'il a réalisé Le Seigneur des Anneaux et Tree of Life. Et ce dernier n'est pas à son avantage. je crois que l'on aurait mieux fait d'aller voir L'ïle aux chiens. Un couple à coté de moi se demande bien ce qu'ils foutent là. 2h12 plus tard. Tout le monde est encore dans la salle. Le générique défile. Personne n'a pris la tangente. Les spectateurs restent interloqués. Les lumières de la salle nous éblouissent, tout le monde est encore assis. Figé. Je ne sais pas s'ils ont aimé, ou pas. Chacun a pris sa baffe.
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Dim 20 Mai à 14:02
Oui, à côté de moi il y avait un jeune couple, et ils sont restés à discuter pendant le générique ; le gars avait a priori vu Lost in la Mancha, pour la fille c'était son premier Gilliam, et apparemment elle avait adoré. Je pense que pour des néophytes, le film n'est forcément pas ressenti de la même manière que pour des puristes mais je me demande si justement ils ne sont pas plus sensibles aux thèmes gilliamesques bien présents dans le film (le combat du rêve contre le monde matérialiste, les perdants magnifiques contre les gagnants du système, les batailles entre différents régimes d'imagination) que finalement plus grand-monde à part lui ne développe au cinéma
Grolandais a écrit:
Les premiers vers sont en tout cas exploitables, en guise de réponse à certains avis
Au passage, pour te donner une idée, dans mon édition, ça donne :
Si tu t'adresses aux gens d'esprit ô livre, il ne se trouvera nul novice pour, de ce pas prétendre que tu l'as marri. Mais si tu ne refusais point de t'adresser à des obtus, tu verrais bien vite leurs poings se lever et manquer leur but, encore qu'ils meurent d'envie de voir reconnu leur génie.
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Dim 20 Mai à 18:37
Au fait, pour ceux qui ont vu le film, je signale cette longue interview de Tony Grisoni sur le site Dreams, où il revient en détails sur le scénario et son mode de fonctionnement avec Gilliam : https://www.dreamsfanzine.com/donqtgri.htm
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Lun 21 Mai à 12:24
Les meilleurs critiques sont sur le coup, ça fait plaisir :
(j'adore ces sketches, désolé)
Ubik 13 ème singe
Nombre de messages : 568 Age : 48 Localisation : paris Date d'inscription : 03/08/2006
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Lun 21 Mai à 12:47
C est drôle! Merci Connaissais pas
Grolandais Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 1399 Localisation : Perdu Date d'inscription : 28/07/2007
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Lun 21 Mai à 12:58
Merci Brut' pour t'être donné la peine de retranscrire ta version (en effet meilleure : plus libre, riche et elle respecte les rimes). Suis dégouté...
Sinon je connaissais pas non plus la vidéo. Ai bien rigolé.
Le film me trotte encore. La scène centrale du film me hante... Magnifique. Le film vaut le coup d'œil rien que pour cette séquence (je ne dis pas laquelle, mais je pense qu'on tombera tous d'accord) Hâte de lire l'avis d'Ubik.
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Lun 21 Mai à 13:37
Spoiler:
Le cheval de bois ?
(tirée presque verbatim de cervantès) (si c'est pas ça, je passe pour un con )
Grolandais Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 1399 Localisation : Perdu Date d'inscription : 28/07/2007
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Lun 21 Mai à 14:01
Évidemment. C'est le climax émotionnel du film. Un très grand moment.
Spoiler:
Ce n'est pas pour rien qu'il est au centre de l'affiche. Idée géniale, bien frustrante mais qui fait sens, de ne pas avoir concrétisé sur écran les visions lunaires délirantes de Quichotte. Un morceau de "bravoure" qui rappelle la mise en scène théâtrale de Münchhausen, aux mécanismes apparents, où les spectateurs se montraient déjà moqueurs, mais où l'imagination du pseudo-vieux fou remportait le combat par la suite. Ici, c'est juste ignoble et pathétique. L'impression d'y voir une allégorie des dérives cyniques toujours actuelles qui exposent des pauvres naïfs au regard du spectateur avide de Reality Show...
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Lun 21 Mai à 14:20
Jonathan Pryce est bouleversant dans cette scène. On est de tout coeur avec lui alors qu'on sait que c'est faux, ça montre bien que le film fonctionne.
Vintage Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 7352 Localisation : Dans la forêt lointaine... Date d'inscription : 20/11/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Lun 21 Mai à 21:35
Bruttenholm a écrit:
Jonathan Pryce est bouleversant dans cette scène. On est de tout coeur avec lui alors qu'on sait que c'est faux, ça montre bien que le film fonctionne.
C'est vrai que la scène nous embarque dans le pathétique flamboyant mais bienveillant. Elle est très forte. Je ne pourrais plus aller dans les EHPAD de la même façon.
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Lun 21 Mai à 21:40
Tu pourras continuer d'y aller mais tu auras plus de mal à te foutre de la gueule des alzheimer en leur faisant croire que leur lit médicalisé est un vaisseau spatial (je compatis).
Vintage Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 7352 Localisation : Dans la forêt lointaine... Date d'inscription : 20/11/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Lun 21 Mai à 21:48
Bruttenholm a écrit:
Tu pourras continuer d'y aller mais tu auras plus de mal à te foutre de la gueule des alzheimer en leur faisant croire que leur lit médicalisé est un vaisseau spatial (je compatis).
Ahah! C'est très vrai!! Je me demande à quel point on peut estimer chez Quixote le degré de sénilité. ^^ Faut dire qu'aujourd'hui, la rêverie, le moindre élan de poésie, passe pour de la sénilité. Je vais travailler ça avec mes stagiaires.
Swiss Python Sait raconter de belles fables
Nombre de messages : 900 Age : 48 Localisation : Suisse par instant, Paris le plus souvent... Date d'inscription : 12/04/2005
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Mar 22 Mai à 9:46
J'ai donc vu Quixote, à mes amis qui me demandaient sur les réseaux ce que j'en avais pensé j'ai répondu ça :
Bordélique, burlesque, généreux, bancale, ludique, fou, méta, trop long, trop court. Ce tête à tête avec @TerryGilliam et ses obsessions divisera mais c'est une oeuvre totalement gilliamesque avec ses défauts, ses qualités et sa générosité.
Bref je suis donc d'accord avec vous (je pense), ce n'est pas parfait, mais qu'est ce que c'est généreux et riche, et le terme tête à tête, (Vintage parlait de l'impression de le rencontrer en personne pendant 2h10) est le sentiment que j'ai ressenti durant tout le film... je n'ai qu'une envie, le revoir...
Ubik 13 ème singe
Nombre de messages : 568 Age : 48 Localisation : paris Date d'inscription : 03/08/2006
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Mar 22 Mai à 16:43
J ai enfin vu Quixote
Dernière édition par Ubik le Mar 22 Mai à 17:10, édité 1 fois
Ubik 13 ème singe
Nombre de messages : 568 Age : 48 Localisation : paris Date d'inscription : 03/08/2006
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Mar 22 Mai à 17:09
Je suis enfin sorti de la projection de ce film que j’attends depuis 20 ans car c’est mon réalisateur favori, que son imaginaire m’a toujours cueilli et que j’ai vécu comme beaucoup ses multiples mésaventures durant deux décennies ...18 ans d’obsession, un risque considérable d’être déçu car ce film je l’ai fantasmé...et je serai au « regret » de vous dire que je n’ai pas été déçu...et pourtant, on a beau adorer Gilliam, on n'en n'est pas pour autant moins exigeant, bien au contraire. Ses frères Grimm et son Zero Théorem m'avaient refroidis.
Pas assez ému peut-être, quelques longueurs au début mais une mise en place hyper originale et une difficile compréhension de cet accueil froid de certains critiques car le film a vécu une gestation des plus compliquées de l’histoire du cinéma et au final deux adjectifs s’imposent en sortant de la salle, « généreux » et « bordélique « !
Généreux parceque chaque scène se justifie et déborde d’énergie, d’inventivité faisant penser parfois à Tideland pour sa capacité à créer l’imaginaire à partir de bouts de ficelles et c’est un tour de force qui impose le respect. La presse qui a affublé le film de balourdise sur les migrants ou les attentats n’a rien compris au message qui est certes naïf mais qui correspond à l’esprit d’un roman comme Quichotte et sa réactualisation.
Le film est surprenant, avec si peu de moyens il arrive à montrer toute la folie du personnage, il est bourré d'idées et bordélique comme le roman et comme un film de Terry Gilliam. Et au final le style de Gilliam est là, tout du long et on a rarement eu l’occasion de côtoyer d’aussi près l’artiste, ayant limite l’impression d’être à ses côtés sur le tournage lorsqu’il a dû trouver des trésors d’ingéniosité pour palier à son budget serré. Et si la première partie peut sembler longue, elle a le mérite d’installer un regard moderne sur l’œuvre de Cervantès et de la rendre digeste là où tous les autres projets de cinéastes se sont ramassés sur Don Quichotte. Car adapter cette œuvre pourrait déboucher sur une succession de scènettes datées, inscrites dans l’inconscient collectif mais juste illustratives. Le fait que le film soit méta, qu’il parle de l’incroyable aventure de Gilliam sur 30 ans de galère donne du corps et de l’humain à des visions qui sinon n’auraient été que désincarnées.
Quand Terry Gilliam dit que l’approche de Cervantès rend fou et tourne à l’obsession et qu’au final c’était un passage obligé, c’est peut être vrai. « He did it » disaient des internautes sur Twitter lorsque à la fin de la projection en clôture du festival de Cannes, la salle a ovationné Gilliam durant 15 minutes. Son film est beau et a du panache y compris dans ses défauts et ses maladresses car il respire la persévérance et la capacité à se créer ces obstacles imaginaires, ces aventures de pacotille pour tenir un fil rouge, se fixer un cap et survivre même dans le ridicule. Cette scène de cheval de bois est magique pour ce qu’elle représente. De cette peur pour Gilliam de devenir un vieil homme risible aux ambitions éculées oui, mais aussi pour cette semi-conscience de la folie dans laquelle le personnage se met en scène lui-même. D’ailleurs la confession de l’avant dernière scène est bouleversant car il instaure un doute, une double lecture comme souvent dans les fins d’un très bon Terry Gilliam. La fin est non seulement émouvante mais résonne longtemps après comme un hymne au fil directeur de toute une vie de cinéaste. Forcer le réel et les plus viles bassesses de l’humain pour y insuffler un peu de poésie et d’échappatoire. C’est naïf mais c’est touchant et sincère.
Les acteurs sont excellents. Jonathan Pryce a eu raison de tanner Gilliam si longtemps, il est parfait dans un rôle loin d’être évident. Voir l'acteur de Brazil incarner ce personnage iconique dans la carrière de Terry Gilliam est un symbole en soit. Quant à Adam Driver, il trouve le premier rôle de sa carrière qui lui permet d’exprimer son talent. Gilliam a toujours été doué pour ses castings. Malgré les multiples duos qu’a connu le film depuis son premier échec de tournage en 2000, il réussit à trouver une alchimie entre eux.
Les références au projet lui même sont une super idée.
Le film est un hymne testamentaire et un encouragement aux jeunes cinéastes, à la persévérance et à la nécessité de s’affranchir du tout commercial. Terry Gilliam a conscience qu’il touche à la fin de sa carrière et le film est très mélancolique car on a du mal à trouver qui reprendra son flambeau parmi les cinéastes d’aujourd’hui. Quichotte est vivant et Terry Gilliam est vivant aussi, profitons en! Soyez joyeux qu’il puisse encore nous émouvoir et l’histoire n’est pas terminée.
La patte de Gilliam est là à chaque instant, d’une inventivité bluffante.
Ce n’est pas le chef d’œuvre qu’on aurait pu espérer mais c’est un très bon film et c’est déjà énorme en soit ! Énorme que chez des spectateurs exigeants l’ayant espéré durant 20 ans, il ne provoque pas de déception mais au contraire une envie de revoir le film. Une critique anglo saxonne disait que le monde serait bien triste sans cette folie dont seul Terry Gilliam a le secret...
Je suis non seulement heureux d’avoir accompagné par l’esprit durant 20 ans cette œuvre, heureux que ce funambule m’ait donné un fil directeur et des géants à combattre pour pimenter mes rêveries et mon quotidien. Heureux enfin que le film existe, qu’il puisse désormais vivre pour lui et non plus pour la légende de sa production...qu’il puisse vieillir comme un bon cru et acquérir les lettres de noblesses qu’il ne manquera pas de conquérir comme bien d’autres films de Terry Gilliam, pas toujours compris à leur sortie. « Aujourd’hui est une magnifique journée pour l’aventure »... pour la première fois depuis 20 ans elle se fera sans fantasmer « L’homme qui tua Don Quichotte » et ça fait une peu bizarre, j’avoue. Une page se tourne et l’émotion vient car le message du film est plus que présent mais d’autres moulins s’annoncent au loin et au final, c’est le principal...
Grolandais Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 1399 Localisation : Perdu Date d'inscription : 28/07/2007
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Mar 22 Mai à 19:05
C'est trop beau. Je n'ai pas forcément trouvé le début long de mon côté... J'ai surtout senti quelques baisses de régime à mi-parcours avant le château et sa séquence de ses morts Bon, c'est bien tout ça mais va falloir y retourner maintenant ! Au moins deux fois...
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Mar 22 Mai à 19:18
Pareil, le début j'étais bien dedans, c'est après quand Toby se retrouve à errer seul, ça patinait un peu (pour le coup la scène du cheval mort, j'ai trouvé que ça ramait un peu, même si Driver fait passer le truc avec son timing).
Pour revenir sur le texte d'Ubik, c'est sûr que maintenant on se retrouve con. Depuis que je m'intéresse à Gilliam "de près", le Quichotte a toujours été dans le paysage, ça fait bizarre d'imaginer un futur sans ce projet. D'où le réflexe de penser que c'est la fin de la carrière de Gilliam... J'espère quand même que les années qui viennent nous réserveront quelques surprises...
Bruttenholm Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 6760 Localisation : ah ben c'est le sud-est de la france en fait... j'avoue... Date d'inscription : 12/12/2004
Sujet: Re: "Don QUIXOTE" Mar 22 Mai à 19:34
Au passage, des petites vidéos cannoises bien sympathiques :
ou en VF pour les non-anglophones :
Vintage Floodeur ! Bouhh la honte !!!
Nombre de messages : 7352 Localisation : Dans la forêt lointaine... Date d'inscription : 20/11/2004