C'est bon ? C'est Mauvais ? Hum... (Topic des films moyens)

Je vous copie-colle ma critique de Flight de Zemeckis depuis un autre forum :

Un film plombé par un scénar basé sur un "high concept" ("Un pilote de ligne est un héros MAIS c'est aussi un gros alcoolique")(tiens, je propose "un super-prof MAIS qui est accro au crack", ah merde c'est déjà pris*, alors "un super-docteur MAIS qui est accro aux anti-douleurs", ah non, pris aussi** -fiou, c'est compliqué le high concept)...
Les high concepts c'est bien, ça permet de vendre son histoire (et accessoirement ça fait une bande-annonce) mais après faut l'écrire, le scénar, et là c'est moins jojo parce qu'une fois exploré tout ce qu'il y a dans le pitch (-le gars c'est un poivrot mais c'est un pilote d'avion -mmh intéressant... -et là il sauve tous ses passagers d'un crash ! Mais bourré ! -Ah ouais ! Banco !), ben t'as encore 1h30 à tirer... Alors que faire ? Ben déjà on va retourner le pitch dans tous les sens pour faire durer (alors en fait il veut plus boire... puis il reboit... puis il s'arrête parce que c'est un héros... puis il s'y remets...) mais bon, putain, il reste encore une plombe ! Que faire ? Ben on va coller là-dessus une sous-intrigue sortie du diable vauvert pour rallonger la sauce : et donc le pilote trouve sur sa route un autre gus qui a aussi des problèmes de dépendance (comme ça ça fait genre on approfondit la thématique, trop fort !)... Attends, comment ça un gus ? T'es con ou quoi ? Si c'est une gonzesse, on peut en plus caser une romance là-dessus et ça c'est toujours 1/2 heure en plus ! Ok, donc une gonzesse... Mais pourquoi ils se rencontreraient ? Ben je sais pas, moi, qu'est-ce que tu m'emmerdes ? On a qu'à dire que c'est une coïncidence -Mmmh... Le destin... -Mouais... -Genre un hasard divin... -Putain ouais ! Coup de génie, mec ! Me regarde pas comme ça, tu comprends pas ? Le hasard divin ! Dieu ! Ben ouais, on fout Dieu un peu partout dans le scénar comme ça ça fait genre deuxième thématique, ça explique la rencontre foireuse ni vu ni connu je t'embrouille et EN PLUS ça nous fait un final aux petits oignons genre rédemption du héros, résurrection tout le bordel. ET ON l'A, NOTRE DERNIER QUART D'HEURE ! Emballé, c'est pesé, ma couille !
Donc c'est bien mais pas top.

* : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=109793.html
** : http://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=238.html

Milbart a encore piraté le compte de Brutt'!

Sinon quelques séquences rattrapages...

The amazing Spiderman: le film est sympa, vraiment pas honteux, mais la question est, pourquoi?
Le secret de Pascal Laugier: potable série B, mais la mise en scène est imbitable. Chaque plan est goupillé avec une caméra qui glisse sur 1mètre 50 de rail. Laugier ne sait pas poser sa caméra. La fin est très discutable, et qui plus est très prévisible.

Vintage a écrit:

Milbart a encore piraté le compte de Brutt'!

Oui. Heureusement qu'il y a "C'est bien mais pas top" à la fin parce que j'ai rien bité au reste.

ça c'est le manque de nicotine, t'arrives plus à lire 2 lignes d'affilée.

J'aimerai t'y voir avec 4 heures de sommeil en moyenne.

Bon après, tu facilites pas les choses non plus.

popescu a écrit:

Vintage a écrit:

Milbart a encore piraté le compte de Brutt'!

Oui. Heureusement qu'il y a "C'est bien mais pas top" à la fin parce que j'ai rien bité au reste.

Ce message n'est pas assez pertinent pour avoir été piraté par milbart.

popescu a écrit:

Mes analyses toutes personnelles (et, je dois l'avouer, assez pertinentes) sur les derniers films vus.
Argo: bif-bof
Cloud Atlas: vraiment bif-bof

Voilà. Tant de réflexion m'a épuisé, je retourne me coucher.

Je me souvenais que popescu avait dit quelque chose sur Cloud Atlas alors je suis allé chercher sur google et tout... Je ne vous dit pas la déception quand je vois que c'était ça.
Alors j'ai vu Cloud Atlas aussi et ça part mieux que ça ne finit. La faute à une envie de bien expliciter le(s) propos sur la résistance, la religion, la force des faibles et des opprimés, l'éternel retour des faillites humaines, tout ça tout ça (un propos plus politique que philosophique d'ailleurs) qui fait que j'étais un peu gavé à la fin, c'est le repas un peu trop riche, quoi. Mais je salue l'ambition, le boulot des acteurs (dommage pour Hugh Grant, le bide du film ne lui permettra pas de sauver sa carrière -d'ailleurs il tourne une autre comédie romantique, là) et la bonne tenue de l'ensemble.

Bruttenholm a écrit:

popescu a écrit:

Mes analyses toutes personnelles (et, je dois l'avouer, assez pertinentes) sur les derniers films vus.
Argo: bif-bof
Cloud Atlas: vraiment bif-bof

Voilà. Tant de réflexion m'a épuisé, je retourne me coucher.

Je me souvenais que popescu avait dit quelque chose sur Cloud Atlas alors je suis allé chercher sur google et tout... Je ne vous dit pas la déception quand je vois que c'était ça.

Dis donc, un peu de respect quand même. Tu parles d'une de mes critiques "Instant Classic" qui ont fait ma réputation partout dans le monde.

Il écrit beaucoup mieux qu'avant popescu, je trouve. C'est plus pertinent.

Moi, j'ai bien aimé Cloud Atlas. C'est ambitieux, ce n'est pas hermétique, les scènes humoristiques marchent à mort, le design SF est superbe, y'a une belle love story...autant d'éléments adoptés aisément par le public (le film fonctionne très bien sur les spectateurs je trouve). Le mélange entre philosophie et blockbuster peut sembler plus fin, plus subtilement amenée, plus fluide...

Mais bon: SPEED RACER. SPEED RACER !

milbart a écrit:

le design SF est superbe

J'ai quand même un peu de mal avec l'histoire post-apo, ses dreadlocks sous-cutanées et ses costumes de jeux de rôle forestier.

Je parlais principalement de ce futur qui pète (la poursuite).

Sinon, j'ai vu The Machinist. Le film qu'on te vend depuis des années. Certes, Bale est bon (ça valait le coup de perdre cent-vingt kilos, vu que son corps est filmé à chaque séquence), certes, l'ambiance est prenante, certes, la mise en scène est pas trop mal foutue, mais mon dieu, les twists que tu sens venir d'aussi loin que les années 90, je peux plus...

Un scénariste, par définition, doit concevoir son histoire dans toute sa progression, son évolution, sa dramaturgie, son ton, ses péripéties, sa fin, pas la peine de faire son malin en te foutant le bon vieux coup du Durden like. Certes, le coup de l'inconscient -le mec qui revit par son esprit torturé le même évènement traumatique, jusqu'à la rédemption - c'est intéressant, mais bon, les twists, j'en ai un peu ma claque. Quand c'est fait à la truelle.

milbart a écrit:

(ça valait le coup de perdre cent-vingt kilos, vu que son corps est filmé à chaque séquence)

Certes, mais j'avais lu que la perte de poids avait entraîné chez lui une fatigue latente qui avait nuit à ses capacités de concentration et surtout de mémorisation. Il n'était ainsi pas rare qu'on interrompe le tournage en plein milieu d'une prise pour que l'acteur se remémore sa ligne de dialogue, perdu qu'il était dans son trou de mémoire...
Aujourd'hui encore, les producteurs demandent aux acteurs de ne plus mettre en danger leur concentration par une préparation excessive, pour éviter ce fameux "trou de Bale"...



(désolé)

Mais il m'a étonné, le Bale. Il est pas mauvais.

C'est normal, c'est un enfant de la Bale.

(de Jenny Bale pour être exact)


(désolé)

Bon, je peux désormais l'avouer, en revenant de l'épique soirée Christian Bale que fut la mienne, j'ai envoyé à des potes ce sms desprogien: "cette soirée les mecs, c'était trop de la Bale".

Je n'ai plus honte, maintenant. Merci.

J'ai vu le dernier Bacri Jaoui. La chose que je retiens, c'est Biolay dans son propre rôle de connard arrogant brun ténébreux la mèche dans le pif. Et, la plus belle chose, c'est la petite Bonitzer, c'est dingue: elle doit avoir 24 ans, on dirait qu'elle en a 17. Impressionnant.

A part ça, c'est chiant et moche.
(mais les acteurs sont bons, t'as raison)

Oui...c'est...tout à fait, tout à fait ce que je voulais dire. Ils sont bons.

Blague à part, je l'ai trouvé bien talentueux le Bacri. La petite larmiche de la fin était attendue mais marchait bien. Sinon, formellement c'était loin d'être désastreux. Le coup de la gifle était sympa.

Même si Doillon utilisait mieux Bonitzer. Comprenne qui verra.

j'ai pas pigé la vanne.
(les private jokes pour cinéphiles qui fument la pipe, faut les faire quand popescu passe dans le coin, sinon c'est mort)

Comme dirait Vintage: "Ben oui, il la foutait à poil !"

Si c'est Vintage qui le dit, hein, c'est vrai, même si pas très fin, mais bon, c'est très exact et voilà, perso je l'aurais dit d'une autre façon, moins explicite, mais que veux-tu...

Un film français sans plan seins ou nudité pseudo artistique (nudité tout court), c'est assez rare. Jaoui est anticonformiste pour le coup.

Sinon je viens de voir que Agathe Bonitzer n'a tourné dans aucun Rivette...

Mais pourquoi tu parles de Rivette ? Je te cause de Doillon depuis toute à l'heure !

Suis un peu...

Je me demande si celui qui va découvrir cette discussion va y comprendre quelque chose.

Bruttenholm a écrit:

Je me demande si celui qui va découvrir cette discussion va y comprendre quelque chose.

Perso, j'ai déclarer forfait à partir du Machinist (apparemment, un film à deux Bale). Faut dire que je me suis tapé juste avant la critique milbardienne de Primer, aussi abstraite que le film lui-même.

Le Monde fantastique d'Oz : tantôt enthousiasmant, tantôt chiant. Ce qui donne en critique popescienne un magnifique : "bwarf !"
Il y a de belles idées visuelles soutenues par une 3D qui fonctionne, idées souvent fidèles à l'univers et parfois à Raimi. Ce n'est pas si mauvais, malgré quelques incrustations très maladroites et une VF médiocre. Mais trop de pia-pia fort gnan-gnan tue le rythme... et c'est bien long. Sinon il y a plus d’inventivité et d'émotion dans la première demi-heure d'Oz que dans tout Alice de Burton (c'était pas difficile cela dit).

Deux rattrapages cannois

LAWLESS de John Hillcoat et COGAN de Andrew Dominik: deux films qui m'ont semblé jouer la simplicité, le deuxième contenant d'avantage d'effets de manche. Le premier raconte l'histoire de 3 frères, sous la Prohibition, qui gèrent leur business d'alcools entre les grosses huiles mafieuses de Chicago et les hommes de loi corrompus jusqu'au trognon. Trois bouseux en pleine pampa qui passent leur temps à surveiller leurs arrières et leurs alambiques.
Le deuxième raconte l'histoire d'un homme de main chargé d’abattre pour le compte d'une organisation les auteurs d'un braquage; braquage d'un tripot. Cogan, c'est un peu -on lave son linge sale en famille.
Le film d'Hillcoat est d'une simplicité basique; trois frérots, trois personnalités, trois histoires, et l'amour s'en mêle, et le méchant des méchants qui débarquent (plein de personnages ne servent à rien; le père de la meuf à Mia Bidule, Gary Oldman ne sert à rien).....
Scénario anémique. Mise en scène sympa.
Idem pour Cogan. Tout petit film sur des bandits minables. Sans enjeu. Très moyen. Voilà. merci.
C'est sur Saint-Léger comme dirait mon pépé.