Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

popescu a écrit:

Et que dans ce cas, c'est soit Télérama, soit les Inrocks.

La sodomie ou la chaise électrique ?
Je te comprends, Clint: autant ne pas passer plus d'une soirée en taule.
Pas de souffrance, pas de souffrance.

J'abuse, il y a de bons rédacteurs là bas. Un exemple: Juliette CERF, excellente journaliste.

Eh j'ai vu un ptit film bien sympathique : Traître sur commande (The Molly Maguires) de Martin Ritt, un film à moustaches avec Sean Connery et Richard Harris... http://www.imdb.com/title/tt0066090/
Richard Harris joue un flic infiltré dans un groupe terroriste de mineurs irlandais aux Etats-Unis de la fin du 19ème siècle. Sean Connery est le meneur du groupe de saboteurs et bien sûr tout tourne autour de la relation d'amitié qui se noue entre les deux, et des sentiments contradictoires qui travaillent Richard Harris, pris entre sa mission et la compréhension de la lutte sociale de ses collègues temporaires... Le film fait clairement partie des films risqués que Sean Connery a pu faire sortir de terre grâce à sa renommée de James Bond (je pense par exemple à La colline des hommes perdus ou The offence -je laisse Zardoz à popescu). Des films tournant autour de thèmes sociaux durs et témoignant d'une certaine défiance vis-à-vis de l'autorité... Bref des films de gauchisse qui montrent que Sean n'oublie pas ses origines de prolo...
Mais ce qui est bien c'est que Sean Connery sait choisir ses réalisateurs et que la mise-en-scène de Martin Ritt est de toute beauté, équilibrant les plans naturalistes à la limite du documentaire (la caméra embarquée dans un wagon de mine) et d'autres plus lyriques s'approchant de plans très "western" (je pense à l'arrivée de Harris dans le bled, avec un grand mouvement de grue qui descend la rue pour arriver à l'enseigne du bar), le tout bien soutenu par une musique magnifique d'Henry Mancini. Bref, ça n'est pas un film à thèse, ça a de l'ampleur, du style, de la vie, ça donnerait presque envie d'aller faire exploser des usines.

Et là j'aimerais bien un avis de popescu sur Martin Ritt... Je suis sûr qu'il a fait des trucs super (et ça m'étonnerait pas qu'il ait touché au western par ci par là).

Vu Good Morning England: la bonne humeur et la fille choupinette l'emportent finalement sur l'ensemble, mais la mise en scène a du mal à suivre, entres morceaux musicaux utilisés un petit peu n'importe comment et caméra tremblotante on ne sait pourquoi...restent des acteurs classes (Nick Frost), un ton gentiment bon enfant...
Ca vaut pas les 4 étoiles offertes par Brazil à l'époque mais c'est sympathique.

Mouais, sans les acteurs sympathiques ça serait quand même pas loin d'être bien nul... Film qui se traîne, enjeux traités par dessus la jambe, incapacité à faire vivre le groupe de personnages ou à montrer l'impact de cette radio sur la société... Bref, un film ronronnant et légèrement ennuyeux qui traite de rock et de subversion, ça fait un peu tache.

je me faisais une joie de voir GOOD MORNING ENGLAND...j'ai tenu 35 minutes. La caméra tremblotante m'a foutu la gerbe illico.
Laborieux et pénible dans l'ensemble.


J'ai zappé sur BRAZIL, la copie d'ARTE avec le HD, magnifique. Je me demande même si le blu-ray a une meilleure gueule.

Bruttenholm a écrit:

Et là j'aimerais bien un avis de popescu sur Martin Ritt... Je suis sûr qu'il a fait des trucs super (et ça m'étonnerait pas qu'il ait touché au western par ci par là).

Avais raté celle-là.
Je connais assez peu pour dire vrai. J'ai aimé Norma Rae, Hombre et le plus sauvage, ai trouvé sympa Le prête-nom, et n'ai plus aucun souvenirs ni de Cinglée ni de l'homme qui tua la peur (mis à part celui de Poitier et Cassavetes sur le même écran). Mais dans l'ensemble, je n'ai pas le souvenir de rejet particulier sur l'un de ses films.

popescu a écrit:

Mais dans l'ensemble, je n'ai pas le souvenir de rejet particulier sur l'un de ses films.

Le gros enthousiasme, quoi
bon, je verrai ça (je crois que j'ai déjà vu Hombre, mais peut-être pas)

Bruttenholm a écrit:

popescu a écrit:

Mais dans l'ensemble, je n'ai pas le souvenir de rejet particulier sur l'un de ses films.

Le gros enthousiasme, quoi

C'est ça. Il ne m'a jamais emballé plus que ça, bien que ses films m'ont tous paru de bonne facture.

popescu a écrit:

Bruttenholm a écrit:

popescu a écrit:

Mais dans l'ensemble, je n'ai pas le souvenir de rejet particulier sur l'un de ses films.

Le gros enthousiasme, quoi

C'est ça. Il ne m'a jamais emballé plus que ça, bien que ses films m'ont tous paru de bonne facture.

Non mais quitte à détruire l'enthousiasme possiblement lié au film, tu peux conclure par cette fameuse sentence irrévocable: Tarantino a beaucoup aimé.

Sinon, content de voir que je ne suis pas le seul à avoir trouvé ce Curtis un peu faiblard quand même. Un film d'acteurs qui joue sur l'un des éléments fondateurs du cinoche, à savoir la musique, hum. A certains moments ça se veut un peu Cameron Crowe sans en avoir les valseuses et la mélancolie, et c'est pas non plus très fin...

Mais comprenez-moi, rien qu'en disant que je trouve ce film juste sympathique je perds l'estime de deux, trois étudiantes par minute...alors bon...

En fait Presque Célèbre traite des mêmes thèmes: jeune homme embarqué dans l'univers libertaire et dépravé du rock, moments sentimentaux, persos hauts en couleur, révolution artistique, toute une époque, blabla.
Et y'a pas photo, comme dirait Henri-Cartier Bresson.

milbart a écrit:

popescu a écrit:

Bruttenholm a écrit:

popescu a écrit:

Mais dans l'ensemble, je n'ai pas le souvenir de rejet particulier sur l'un de ses films.

Le gros enthousiasme, quoi

C'est ça. Il ne m'a jamais emballé plus que ça, bien que ses films m'ont tous paru de bonne facture.

Non mais quitte à détruire l'enthousiasme possiblement lié au film, tu peux conclure par cette fameuse sentence irrévocable: Tarantino a beaucoup aimé.

?
Si Tarantino a beaucoup aimé, ça veut dire que c'est pas bien ?
Tu deviens sacrément pointu dans tes analyses, dis donc.

milbart a écrit:

Un film d'acteurs qui joue sur l'un des éléments fondateurs du cinoche, à savoir la musique, hum.

Ah ben oui, sacrément pointu.

En fait, j'ai pas vu le film mais je l'ai pas trop aimé quoi.

Non mais oui, à partir du moment où Tarantino aime, c'est nul.

Et le son c'est quand même super important dans la vie. L'image aussi.

Classique

Ah bon ?

C'est bien vrai, ça.

Et donc Serge Daney

Biette

Comme ce plan de Psychose

Bluette spielbergienne

fachiste.

Encore ?

Là ce serait intéressant de développer.

Oui, celui où James Cagney renifle la culotte sale d'Ingrid Bergman.

Rien à voir.

Là dessus on est d'accord.

Je voulais dire Luc Moullet

Le film l'a bien em-Bietté je crois

Ingmar Bergman portait une culotte ? Triste sire

D'un côté, si la technique est nazi, ce film est résistant puisque mal branlé

Donc pas vraiment facho

Fâcheux, plutôt

Et donc JB Morain

Oui, là, je dois bien avouer que ça se tient.

popescu a écrit:

Bruttenholm a écrit:

popescu a écrit:

Mais dans l'ensemble, je n'ai pas le souvenir de rejet particulier sur l'un de ses films.

Le gros enthousiasme, quoi

C'est ça. Il ne m'a jamais emballé plus que ça, bien que ses films m'ont tous paru de bonne facture.

En fait, d'après ce que je lis ici ou là, The Molly Maguires/Traître sur commande serait son meilleur film. Ceci explique cela (par ailleurs, le bide du film n'a pas aidé Ritt à faire des films personnels -alors que The molly maguires lui tenait vraiment à cœur et témoignait de son engagement).

Vais me le chercher de ce pas !

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé PROMETHEUS. C'est ce que j'attends d'un film de divertissement.
Le scénario n'est pas folichon, je confirme, le suspens est moindre qu'Alien premier du nom, je confirme. Mais nous sommes loin du tout venant.

Les effets spéciaux atteignent une certaine perfection. La séquence d'introduction, je pense, doit faire pâlir de honte Terrence Malick.
Pour ce qui est de l'interprétation, elle est parfaite. Pour ce qui est du traitement des personnages, beaucoup moins. M'enfin ça, Pop en parlera mieux que moi.
Est-ce que PROMETHEUS explique ALIEN? Pour moi oui, je ne sais pas pourquoi certains se sentent perdus.
J'ai juste eu l'impression que le film a été coupé d'une bonne heure.

Je suis mitigé mais super heureux d'avoir vu ce que j'ai vu. Une sensation assez inexplicable.

Vintage a écrit:

J'ai juste eu l'impression que le film a été coupé d'une bonne heure.

Ridley Scott a dit qu'il avait pas mal coupé pour rester dans les clous de la censure...

P.S : Ceux qui n'ont pas vu le film peuvent se spoiler la fin ici (pour de vrai) : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=kCvQB_NT45E (la magie d'internet !)

Ils sont fous!!! c'est un attentat.

Je dois dire que l'immersion sur la planète LV-323 est vraiment réussie. On se croirait à rêver éveillé, ou dans un rêve ou dans un cauchemar.
Et pour la première fois, la 3D m'a vraiment plu. La séquence d'intro (qui ne dure que quelques minutes), j'y retournerai rien que pour ça.

Là où le bas blesse, c'est que le scénario de Damon Lindelof se carabistouille en mode LOST. Et je me demande même si le scénariste a compris quelque chose à la franchise Alien et surtout au mythe de Prométhée. Ou passant de main en main, les scénaristes se sont emmêlés les pinceaux.

Comme très bien dit sur un forum, je cite:
On ne sait pas si le film est:
- involontairement ambigu parce que mal raconté
- volontairement ambigu pour qu'une suite explique tout
- volontairement ambigu pour laisser le public théoriser comme sur 2001 ou Lost


Dommage que le perso de Fassbender, très fin et sensible ne soit pas le centre du film. Que le film ne traite pas de l'existence des Dieux, ou de l'athéïsme, la science et ses abus... Faire un choix...

Spoiler:

Pas encore eu l'incroyable veine de voir le Ridley Scott, mais par contre j'ai adoré 500 Jours Ensemble, film romantique délicat, rigolo, inventif, usant parfaitement de sa créativité, de sa bande son et de ses références (parfait clin d'oeil de logique au Lauréat), pour tout dire un certain idéal du romantisme post-Hugh Grant. Un très joli morceau bien sentimental.

Vintage a écrit:

On ne sait pas si le film est:
- involontairement ambigu parce que mal raconté
- volontairement ambigu pour qu'une suite explique tout
- volontairement ambigu pour laisser le public théoriser comme sur 2001 ou Lost

Vu ce qui s'est passé sur Lost, je parie sur Lindelof qui ne sait pas comment se dépatouiller du truc et qui laisse donc des trucs en suspens en se disant qu'il résoudra peut-être ça dans les épisodes suivants et qu'en attendant ça fait mystérieux donc ça peut toujours passer.

Sinon, ouais, 500 Jours Ensemble c'était pas mal. Plus grâce au couple d'acteurs qui confirment tout le bien qu'on pouvait penser d'eux qu'au réalisateur qui se la joue un peu trop avec plein de dispositifs un peu inutiles (les gars qui racontent leurs histoires d'amour face caméra -comme dans harry rencontre sally mais en désincarné) ou mal exploités (la séquence musicale mal filmée).

On parlait de Curtis Hanson il y a de ça quelques mois, HBO lui a donné l'occasion de retourner un bon film. Too big to fail raconte la crise des subprimes du côté Paulson, et comment l'état en est venu a signé de gros chèques a des gens qui n'en avait pas besoin, juste pour rassurer les marchés. C'est aride comme un film sur l'économie peut l'être, mais autrement plus prenant que le fadasse Margin Call (et étrangement, sans s'appuyer sur le facteur humain comme ce dernier pouvait le faire). C'est surtout servi par un super casting: William Hurt, James Wood, Paul Giamatti, Topher Grace, Bill Pullman, Billy Crudup, Dan Hedaya, Matthew Modine, Tony Shalhoub, John Heard, Kathy Baker, Cynthia Nixon (certains pour des apparitions qui n'excède pas 30 secondes).