Bouquins...

j'ai lu le dernier Nothomb. pas fan de ce qu'elle écrit. Mais là, elle se fait plus douce, intéressante, passionante, agréable, humaine en un mot. Ca s'appelle Une Forme de Vie. C'est très bien, ca se dévore en deux heures. Le prix Goncourt préféré des Lycéens, ils ont raison (dans mon Lycée en tout cas). Amélie Nothomb: je retiens ton nom (et c'est pas trop tôt ceci dit).

En ce moment je lis Lonesome Dove de Larry McMurtry. http://www.gallmeister.fr/livre?livre_id=506
Un western dans lequel deux vieux anciens rangers qui vivotent dans l'élevage à la frontière mexicaine se mettent en tête de rassembler un troupeau de milliers de bovins et de chevaux et d'aller s'installer dans le Montana... Le voyage sera semé d'embûches et de dangers...
L'histoire (deux volumes qui font près de 1200 pages en tout) traite tous les passages obligés du western : saloon, cow-boys, bandits mexicains, shérifs, indiens, bouseux en tout genre, braconniers, bordels... en essayant bien sûr d'en offrir une approche nouvelle, mêlant habilement un regard réaliste porté sur la crasse et la violence à une vision romantique (pour aller vite) qui aboutit à des descriptions où affleure parfois une pointe de fantastique et de mystère et qui fait surtout la part belle aux personnages, à leur désenchantement et leurs amours. Le roman nous fait ainsi voyager de paysage en paysage et de personnage en personnage en ayant toujours soin d'offrir des descriptions vivantes et de nous faire entrer dans la tête de chacun des protagonistes (c'est ce qu'il y a de plus virtuose chez McMurtry, qui passe d'un point de vue à un autre de manière imperceptible et parfois plusieurs fois par page, organisant un voyage mental autant que physique).
Il en résulte un roman très agréable à lire car toujours changeant et toujours touchant.

En ce moment, je comble mes lacunes, je lis du Colette.
Mais ton roman en deux volumes fait envie. Je vais l'essayer pour le mois d'août.
J'essaie sans succès les Cormac MacCarthy, et tous sans exception me tombent des mains. La palme de l'ennui à La Route.

Vintage a écrit:

En ce moment, je comble mes lacunes, je lis du Colette.
Mais ton roman en deux volumes fait envie. Je vais l'essayer pour le mois d'août.
J'essaie sans succès les Cormac MacCarthy, et tous sans exception me tombent des mains. La palme de l'ennui à La Route.

Si ça peut te rassure, Lonesome Dove, c'est pas du tout la même chose que du McCarthy. Enfin, on est toujours dans une écriture un peu "sèche", à l'américaine, mais au niveau de ce que ça raconte, c'est bien plus humaniste et picaresque.

Bruttenholm a écrit:

Vintage a écrit:

En ce moment, je comble mes lacunes, je lis du Colette.
Mais ton roman en deux volumes fait envie. Je vais l'essayer pour le mois d'août.
J'essaie sans succès les Cormac MacCarthy, et tous sans exception me tombent des mains. La palme de l'ennui à La Route.

Si ça peut te rassure, Lonesome Dove, c'est pas du tout la même chose que du McCarthy. Enfin, on est toujours dans une écriture un peu "sèche", à l'américaine, mais au niveau de ce que ça raconte, c'est bien plus humaniste et picaresque.

Tant mieux. Dans ce cas, je tente l'aventure.
Simenon a une écriture simple et sèche, avec très peu d'adjectifs, mais c'est agréable (aussi il a écrit plus de la moitié de ses romans aux États-Unis). MacCarthy accumulent les phrases déstructurées comme Marguerite Duras. Je ne suis pas le seul, d'ailleurs, à trouver son style pénible.

Au cas où, pour te donner une idée, le site de l'éditeur propose les 30 premières pages du bouquin en libre service : http://www.gallmeister.fr/images/documents/Extraits/5072_Extrait_pdf_DOVE1.pdf

Durant deux semaines, je me suis un peu ennuyé. Donc, j'ai fait ce que je ne prends pas trop le temps de faire tous les jours. j'ai lu des romans. j'ai écrit, aussi...

J'ai lu mon premier Chuck Palahniuk !

Peste...une "biographie orale de Rant Casey". Un roman assez dingue et passionant à vrai dire. La fiction joue sans arrêt avec des notions de réel, l'auteur s'amuse d'un point de vue formel, il déroute, il égare, à fond. Qu'est-ce donc que ce truc ? Une acerbe satire sociale ? une fantaisie de science-fiction bourrée de noirceur ? un constat déprimant de notre monde moderne ? un trip empli de conspirations qui feraient passer Oliver Stone pour un mec confiant envers l'état ? Le Rant Casey en question est une sorte de Tyler Durden, pour le côté, disons, philosophique, enfilant, selon les témoignages, répliques vagues sur répliques vagues. Serait-ce un plouc ? un serial killer ? un génie ? le mythe d'une génération ? et, pourquoi ? et où est le vrai, même si c'est de la fiction, et où est le faux, bon sang ? Une foultitude de thèmes, thèses, idées, dans un seul et même bouquin, très riche. C'est vraiment coton d'en causer sans spoiler...

Sinon, je me doute bien que je ne vous ai pas manqué, hein. Moi, vous m'avez un peu manqué...

popescu, j'espère te voir demain pour te payer un lait grenadine !

Si ca peut parler à Brutt', j'ai chroniqué le dernier opus de la team Dupuy/Berberian. Voilà, c'est là =

http://gizmo-inc.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=197:bienvenue-a-boboland&catid=63&Itemid=92

Bruttenholm a écrit:

En ce moment je lis Lonesome Dove de Larry McMurtry. http://www.gallmeister.fr/livre?livre_id=506
Un western dans lequel deux vieux anciens rangers qui vivotent dans l'élevage à la frontière mexicaine se mettent en tête de rassembler un troupeau de milliers de bovins et de chevaux et d'aller s'installer dans le Montana... Le voyage sera semé d'embûches et de dangers...
L'histoire (deux volumes qui font près de 1200 pages en tout) traite tous les passages obligés du western : saloon, cow-boys, bandits mexicains, shérifs, indiens, bouseux en tout genre, braconniers, bordels... en essayant bien sûr d'en offrir une approche nouvelle, mêlant habilement un regard réaliste porté sur la crasse et la violence à une vision romantique (pour aller vite) qui aboutit à des descriptions où affleure parfois une pointe de fantastique et de mystère et qui fait surtout la part belle aux personnages, à leur désenchantement et leurs amours. Le roman nous fait ainsi voyager de paysage en paysage et de personnage en personnage en ayant toujours soin d'offrir des descriptions vivantes et de nous faire entrer dans la tête de chacun des protagonistes (c'est ce qu'il y a de plus virtuose chez McMurtry, qui passe d'un point de vue à un autre de manière imperceptible et parfois plusieurs fois par page, organisant un voyage mental autant que physique).
Il en résulte un roman très agréable à lire car toujours changeant et toujours touchant.

Fini les 2 tomes et c'était bien. Bizarrement plus désenchanté, mélancolique et psychologique que ce à quoi je m'attendais de prime abord. Un enterrement de première classe des mythes du western. Malgré quelques passages moins inspirés et quelques détours par le mélo, l'aventure reste émouvante, d'autant plus qu'elle se concentre petit à petit, sans en avoir l'air, sur la figure passionnante de Woodrow Call, le plus taciturne et opaque des deux rangers, confronté à tous ses non-dits et ses mauvais choix, et finalement plus paumé à l'arrivée qu'au départ.
Le bouquin a donné une mini-série télé à la fin des années 80. Le rôle de Call échoit idéalement à Tommy Lee Jones, mais l'esthétique générale tout en couleurs pétantes et chemises de cow-boy du dimanche qu'on peut voir dans la bande-annonce ( https://www.youtube.com/watch?v=m44NQUIOaiQ ) n'incite pas à y aller voir de plus près.

Le Batman: Year One de Franck Miller, c'est corsé, atmosphérique, bien foutu. De quoi espérer un metteur en scène comme Friedklin pour une adaptation qui aurait de la gueule.


Je vais embrayer sur Don Quichotte de Cervantès, j'espère que ca se lit bien.

milbart a écrit:

Je vais embrayer sur Don Quichotte de Cervantès, j'espère que ca se lit bien.

ça dépend de la traduction. Celle que j'ai lu, d'Aline Schulman, prenait le parti pris d'éviter les tournures trop "vieille france" pour conserver la vie du texte.
A noter, mais tu le sais sûrement déjà, que les 2 volumes de Don Quichotte sont très différents l'un de l'autre. Le deuxième est bien plus profond et recherché dans sa structure mais il inclut dans son histoire même la publication du premier tome (plus pouèt-pouèt) donc difficile de faire l'impasse sur l'un avant de lire l'autre.

Bruttenholm a écrit:

milbart a écrit:

Je vais embrayer sur Don Quichotte de Cervantès, j'espère que ca se lit bien.

ça dépend de la traduction. Celle que j'ai lu, d'Aline Schulman, prenait le parti pris d'éviter les tournures trop "vieille france" pour conserver la vie du texte.
A noter, mais tu le sais sûrement déjà, que les 2 volumes de Don Quichotte sont très différents l'un de l'autre. Le deuxième est bien plus profond et recherché dans sa structure mais il inclut dans son histoire même la publication du premier tome (plus pouèt-pouèt) donc difficile de faire l'impasse sur l'un avant de lire l'autre.

ah non, je l'ignorais, j'ai vécu deux mois de gros stand-by point de vue littérature classique !
J'ai la même traduction..enfin...pour l'instant...merci !

En ce moment je dévore l'autobiographie de Raoul Walsh et c'est gé-ni-al: rempli d'anecdotes croustillantes, écrit avec grande passion, plein d'humour et d'affection, c'est vraiment le témoignage d'un grand du cinéma, tout en professionnalisme et en humilité. Le tournage et les astuces du Voleur de Bagdad, premier blockbuster de l'Histoire...la révolution du cinéma parlant...l'accident du cinéaste...les grandes stars...la découverte d'un futur acteur, Morisson, rebaptisé Wayne, John Wayne (par rapport à un pilgrim father)

Vintage c’est pour toi !

milbart a écrit:

En ce moment je dévore l'autobiographie de Raoul Walsh et c'est gé-ni-al: rempli d'anecdotes croustillantes, écrit avec grande passion, plein d'humour et d'affection, c'est vraiment le témoignage d'un grand du cinéma, tout en professionnalisme et en humilité. Le tournage et les astuces du Voleur de Bagdad, premier blockbuster de l'Histoire...la révolution du cinéma parlant...l'accident du cinéaste...les grandes stars...la découverte d'un futur acteur, Morisson, rebaptisé Wayne, John Wayne (par rapport à un pilgrim father)

Vintage c’est pour toi !

Oui, voilà une lecture intelligente, je vais essayer de dégotter ça. J'en reviens pas de John Wayne dans la Piste des Géants, il est méconnaissable et surtout incroyablement beau.

Ca s'appelle Un demi-siècle à Hollywood. Le bon vieux Raoul ne s'empêche pas de préciser les louanges qu'ont pu faire les critiques à chacun de ses films les plus ambitieux, mais dans l'ensemble, c'est un homme très attachant, très noble d'âme, et qui met toujours en avant les mérites de ses acteurs...
Le truc le plus "spectaculaire" du bouquin, ca reste pour moi la description d'Errol Flynn...le gars est véritablement le cliché de la super-star: il a des millions à gaspiller, se saoule, tombe amoureux deux fois par semaine, fait payer les producteurs des milliers pour ses extravagances, et finit dans la dope, l'alcool et le sexe à gogo. Finalement, il n'a plus que Walsh comme ami et l'appelle "mon oncle". Il quitte cette terre en lui disant adieu. Assez émouvant !

En même temps on n'a pas attendu ce bouquin pour savoir que Errol Flynn a brûlé la chandelle par les 2 bouts (le gars qui est mort tout bouffi a 50 ans et qui a été recalé par l'armée parce qu'il avait trop de maladies vénériennes...)(plutôt qu'une déchéance, on préfèrera d'ailleurs parler de code de conduite personnel suivi jusqu'au bout).

A part ça, c'est bien beau de lire des autobio, mais j'espère bien que tu vas au moins te mater Gentleman Jim après ça...

Y'a pas de meilleur moyen pour me motiver, justement. Walsh n'est pas un "auteur" au sens Brian De Palma, par exemple, donc tu peux très bien lire son autobiographie sans avoir vu ses films.
Après ca, je dois voir obligatoirement celui dont tu parles (ancêtre de Rocky ?) d'autant plus que Walsh donne envie quand il en cause (un peu)...et puis Le Voleur de Bagdad pour la culture. Et un film muet désespéré sur l'absurdité de la guerre, tiré d’une pièce de théâtre, qui pourrait être intéressant, dont je ne me souviens plus le nom...

milbart a écrit:

Walsh n'est pas un "auteur" au sens Brian De Palma, par exemple, donc tu peux très bien lire son autobiographie sans avoir vu ses films.

??
Pourquoi ça serait pas un auteur, Walsh ? Toujours à creuser la même thématique du héros individualiste en rupture avec la société et l'autorité, toujours à sortir des inventions formelles...
Putain de bordel de merde, je veux bien filer toute la filmo du barbu vicelard contre un seul Raoul Walsh-Errol Flynn.

Non mais je me suis mal exprimé...tout bêtement, ce que je voulais dire, c'est que lire son autobio est plus simple que d'attaquer un bouquin analytique sur De Palma sans avoir vu les films dudit artiste, puisque chaque film de De Palma répond au suivant, alors que Walsh, son autobio, il parle plus de sa vie que de ses films en particulier même s'il le fait toujours avec passion.
Ne monte pas sur tes grands chevaux.

J'étais complètement passé à côté de ça, mais The A-TEAM, l'équipe de choc, le tandem infernal, David Yates et Steve Kloves (Vive eux !!!) poursuivent leur association. Après avoir décrit la pire guerre que le monde des sorciers n'ait jamais connue (dans tous les sens du terme), nos deux compères ont l'intention d'adapter au cinéma Le Fléau de Stephen King. Soit un pur roman apocalyptique extrémement volumineux en trois parties. Sans doute le morceau le plus ambitieux de l'écrivain avec La Tour sombre.

Hem hem...

Si ca peut donner aux gens l'envie de lire Stephen King !
Moi, en tout cas, ca me donne envie d'attaquer l’ambitieux volume dont tu parles.

On bave sur David Yates, mais il sait faire de très bonnes choses. Son "State of play" m'avait passionné à l'époque, et sa bluette "The girl in a café" m'avait arraché la larmiche (et Bill Nighy en héros de comédie romantique, faut l'oser quand même). Pas encore vu son téléfilm avec Broadbent, Nighy et Laurie, mais ai très envie aussi.
Et puis Kloves aussi, je garde un bon souvenir de Susie & les Baker Boys, et un excellent de Wonder Boys.
Qui sait, peut-être qu'hors machine Pottereuse, le couple pourra accoucher de rejetons tout à fait présentables.

Souhaitons-le dans ce cas. Tu m'as donné envie de voir leurs films précédents du coup. Je reste tout de même très songeur...

Vas-y de ma part, je doute que tu y passes un mauvais moment.
Pour moi Yates, c'est le gars qui m'a fait découvrir et Bill Nighy et James Mc Avoy (père et fils dans State of play). Rien que pour ça, il m'est assez sympathique.

Pour David Yates, sa série SEX TRAFFIC m'a ébloui