Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

De mon côté, je me suis maté un nouveau film made in RKO : j'ai nommé Bringing up Baby (L'Impossible M. Bébé) de Howard Hawks. Je me suis bien régalé. C'est plus drôle que tout ce que j'ai pu voir récemment au cinéma depuis... ? Presque aucun temps mort ; une avalanche de dialogues ; du rythme ; des situations totalement improbables, surréalistes, absurdes, mais qui semblent crédibles ; le flegme de Grant face à la folie furieuse de Hepburn... On a l'impression d'avoir déjà vu ça mille fois, mais très rarement aussi bien. Je comprends maintenant la réputation du film et ça confirme celle de son réalisateur. Et dire que ça a fait un vrai fiasco à sa sortie...

J'ai vu Vivement Dimanche de Truffaut. L'occasion n'est jamais trop bonne pour mater un Truffaut ! même si on a acheté l'édition pocket, à savoir le dvd fin comme du papier à cigarettes retiré d'un pack mag+dvd Le Monde...(du coup, seulement le film. Pas de bonus ni rien, même pas une obscure bande annonce ou un autocollant gratos...). Bref, je m'attendais à une romance Trintignant-Ardant, mais en vérité, le film de Truffaut est un film de genre. On oublie souvent que les cinéastes de la Nouvelle Vague se sont beaucoup inspirés des romans noirs (en l'occurence, ici, c'est Charles Wiliams, excusez du peu !), en touchant à tout (le polar, le film d'aventures, etc).
Donc, une enquête à la Truffaut: mise en scène d'une grande élégance (on sent que Truffaut était un fan du grand Hitch !) et déclaration d'amour indéniable à la gente féminine. Il n'y a qu'à voir ce retournement final

Spoiler:

ou le personnage sublimé de Fanny Ardant ("les jambes des femmes....").. C'est un très bon moment à passer.
Ah oui, j'oubliais...on y parle de cinéma ( Les Sentiers de la Gloire...). Etonnant, n'est-ce pas ?

ps: il est où popescu ?? je m'inquiète pour tout, en ce moment...

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Bref, je pourrais continuer plus longuement mais je préfère partager cette déception : le film ne marche pas très fort (comme Kick ass en son temps). Il a fait des résultats plutôt médiocres au box-office US et le démarrage en France n'est pas fameux du tout

Le film est parti pour gagner 40 millions de dollars pour son premier week-end aux Etats-Unis... C'est quand même un (petit) succès.

Petite rectification de ma part : en effet, le Gondry marche pas si mal que ça aux États-Unis. J'aurais du me montrer plus optimiste. Il obtient bien ses 40 millions de dollars. Par contre, en France, le frelon ne prend toujours pas son envol. C'est un petit succès outre-atlantique et un petit fiasco ici.

J'aurais mis finalement plus de temps que prévu mais je passe en coup de vent pour écrire vite fait tout le bien que je pense d'Arrietty.

Tous les familiers de l'univers Ghibli vont dire : bon, bah... comme d'hab' quoi ! Rien d'original par rapport aux autres films... C'est la routine. Et pourtant : je me suis laissé à nouveau embarquer, peut être plus que dans leurs dernières productions d'ailleurs. Alors certes, les clins d'oeil aux Miyazakiseries abondent, toutefois de façon discrète et jamais de manière gratuite. Le rythme est lent mais les évènements surgissent au bon moment pour ne pas relâcher l'attention du spectateur. Si bien qu'on ne s'ennuie pas ; on déguste. Dans cet univers presque en huis-clos, super réaliste mais extrêmement détaillé et somptueux, on suit donc de simples personnages qui vivent une petite aventure qui baigne elle-même dans une douce mélancolie. C'est beau, pudique, poétique et surtout très simple. Sans oublier un exceptionnel travail sur le son, ces bruits en hors-champ, sons familiers dans une maison, qui deviennent source d'inquiétude pour les chapardeurs.
La musique est en outre une belle petite réussite, bien immersive.

Bon, tant mieux.
Je n'ai aucun courage pour aller au ciné. Il fait froid, humide...berk!
Pas revu Vivement Dimanche depuis des années. J'adore Un Dimanche à la Campagne, de Tavernier; ça n'a rien à voir, mais il y a le mot dimanche...

Vintage a écrit:

Bon, tant mieux.
Je n'ai aucun courage pour aller au ciné. Il fait froid, humide...berk!

Ça c'est con... En même temps, pour se déplacer au ciné en ce moment, faut un certain courage. Vu la grisaille ambiante, et je ne parle pas que de la météo.

J'ai vu mon...oui oui...énième DePalma (je compte pas mais la vision de Phantom of Paradise m'a suffit à découvrir l'indéniable et géniale singularité du cinéaste...merci à popescu qui m'a poussé à le revoir, à l'époque, car j'étais vraiment passé à côté de toute l'intelligence d'une telle oeuvre) (t'as vu, je fais deux fois plus de lèche en ce moment, seulement pour m'échauffer... ).

Donc, vu LES INCORRUPTIBLES. Oeuvre de commande, certes, mais oeuvre d'une classe qui cloue le clapet. Niveau casting, rien à redire (les jeunes Costner et Andy Garcia, le débutant Sean Connery -seulement cent ans à l'époque- ou encore le Gros Bob...Qui d'autre pour jouer Al Capone, hein ?), la mise en scène écrase bien comme il faut (j'adore ses plans en hauteur- comme si le cinéaste stoppait le temps, comme dans une peinture- à noter une séquence en steady-cam (sympa l'idée)...où l'on voit le caméraman...ouarf !) et la musique est géniale...

Ah non y'a pas à dire...ca m'a preque l'air fini ce genre de films qui, malgré leur statut de pur entertainement, s'ornent d'une perfection artistique inconstestable. Pas de scènes d'action illisibles, de réalisation à la Guy Ritchie ou de cabotineurs désespérants, même pas de side-kick à baffer...

La scène du landau envoie du bois. Je dis ca, je dis rien.

Z'en pensez quoi ? (a part vintage qui vomit sur DePalma, ca j'avais pigé)

Je ne vomis pas sur De Palma, je trouve Scarface bruyant, vulgaire et dépassé, et je n'arrive pas à comprendre le culte autour de The Phantom.

Je trouve mille qualité à LES INCORRUPTIBLES, j'adore Obsessions, Carrie, Pulsions, Blow Out, Body Double, et Redacted. J'ai même apprécié de revoir Mission to Mars, c'est pour dire!

Vintage a écrit:

Je ne vomis pas sur De Palma, je trouve Scarface bruyant, vulgaire et dépassé, et je n'arrive pas à comprendre le culte autour de The Phantom.

Je trouve mille qualité à LES INCORRUPTIBLES, j'adore Obsessions, Carrie, Pulsions, Blow Out, Body Double, et Redacted. J'ai même apprécié de revoir Mission to Mars, c'est pour dire!

mais qu'est que tu n'aimes pas dans Phantom..? Le mauvais goût qu'il porte sur le bûcher ?
(la richesse du film ? le pied de nez ? les mille idées par séquence ?)
(non franchement...)

milbart a écrit:

Vintage a écrit:

Je ne vomis pas sur De Palma, je trouve Scarface bruyant, vulgaire et dépassé, et je n'arrive pas à comprendre le culte autour de The Phantom.

Je trouve mille qualité à LES INCORRUPTIBLES, j'adore Obsessions, Carrie, Pulsions, Blow Out, Body Double, et Redacted. J'ai même apprécié de revoir Mission to Mars, c'est pour dire!

mais qu'est que tu n'aimes pas dans Phantom..? Le mauvais goût qu'il porte sur le bûcher ?
(la richesse du film ? le pied de nez ? les mille idées par séquence ?)
(non franchement...)

La pauvreté du film. Le pied de poule. L'idée dans le film.

Vintage a écrit:

milbart a écrit:

Vintage a écrit:

Je ne vomis pas sur De Palma, je trouve Scarface bruyant, vulgaire et dépassé, et je n'arrive pas à comprendre le culte autour de The Phantom.

Je trouve mille qualité à LES INCORRUPTIBLES, j'adore Obsessions, Carrie, Pulsions, Blow Out, Body Double, et Redacted. J'ai même apprécié de revoir Mission to Mars, c'est pour dire!

mais qu'est que tu n'aimes pas dans Phantom..? Le mauvais goût qu'il porte sur le bûcher ?
(la richesse du film ? le pied de nez ? les mille idées par séquence ?)
(non franchement...)

La pauvreté du film. Le pied de poule. L'idée dans le film.

Tiens, je vais même pas essayer de défendre ce film. M'intéresse pas. Pourtant je l'adore, mais à quoi bon ? La vie est trop courte.

Je me suis maté Departed hier soir. J'ai longuement hésité à le visionner, ayant vu l'excellente trilogie Infernal Affairs. J'avais vraiment peur de m'ennuyer devant ce film, tout Scorsese soit-il. A quoi bon ? La vie est trop courte. Puis, finalement, j'ai cédé et je ne regrette pas. Sans être aussi tentaculaire que le scénario original, la version américaine se laisse suivre grâce à son casting prestigieux et son très bon rythme. J'ai bien accroché, plus que devant Shutter Island en tout cas, malgré un final un peu édulcoré et formaté par rapport à la saga HK.

Spoiler:

grolandais a écrit:

Vintage a écrit:

milbart a écrit:

Vintage a écrit:

Je ne vomis pas sur De Palma, je trouve Scarface bruyant, vulgaire et dépassé, et je n'arrive pas à comprendre le culte autour de The Phantom.

Je trouve mille qualité à LES INCORRUPTIBLES, j'adore Obsessions, Carrie, Pulsions, Blow Out, Body Double, et Redacted. J'ai même apprécié de revoir Mission to Mars, c'est pour dire!

mais qu'est que tu n'aimes pas dans Phantom..? Le mauvais goût qu'il porte sur le bûcher ?
(la richesse du film ? le pied de nez ? les mille idées par séquence ?)
(non franchement...)

La pauvreté du film. Le pied de poule. L'idée dans le film.

Tiens, je vais même pas essayer de défendre ce film. M'intéresse pas. Pourtant je l'adore, mais à quoi bon ? La vie est trop courte.

Je me suis maté Departed hier soir. J'ai longuement hésité à le visionner, ayant vu l'excellente trilogie Infernal Affairs. J'avais vraiment peur de m'ennuyer devant ce film, tout Scorsese soit-il. A quoi bon ? La vie est trop courte. Puis, finalement, j'ai cédé et je ne regrette pas. Sans être aussi tentaculaire que le scénario original, la version américaine se laisse suivre grâce à son casting prestigieux et son très bon rythme. J'ai bien accroché, plus que devant Shutter Island en tout cas, malgré un final un peu édulcoré et formaté par rapport à la saga HK.

Spoiler:

pas vu ca comme ca. Tout le monde paye, comme dans tout Scorsese, je vois pas la différence...personne n'est gagnant au final. Et de toute facon, même dans Les Affranchis, malgré une certaine immoralité, tout le monde s'en prenait plein la gueule pour conclure...

The Departed est un film que j'avais bien aimé en salles, mais que j'ai pris comme une baffe lors de la deuxième vision. Observe le jeu de Dicaprio: qui d'autre pouvait jouer ca ? Personne. C'est franchement un de ses meilleurs rôles, si ce n'est LE, le plus complexe en tout cas...Tous les acteurs s'en donnent a cœur joie (ce casting...) et Marty montre qu'il est le Patron, une bonne fois pour toute.
Plan d'introduction jouissif (bam !) suivi d'un plan séquence génial dont il a le secret (re-bam !) avec la zic des Stones of course, comme d'hab' (re-re-bam !)...les gamins peuvent aller retourner jouer aux billes.

Cet Oscar qu'il a reçu, ce n'est pas tant pour ce film qui ne reste pas moins passionnant, mais davantage pour une carrière auréolée de chef d'œuvre pas assez récompensés...

Tout ce qui fait le sel du cinéma de Scorsese, en plus désenchanté ceci dit (je trouve).
Et puis se ré-approprier un matériel d'origine pour le refaire a SA façon et scruter l'Amérique, c'est fort.

milbart a écrit:

grolandais a écrit:

Vintage a écrit:

milbart a écrit:

Vintage a écrit:

Je ne vomis pas sur De Palma, je trouve Scarface bruyant, vulgaire et dépassé, et je n'arrive pas à comprendre le culte autour de The Phantom.

Je trouve mille qualité à LES INCORRUPTIBLES, j'adore Obsessions, Carrie, Pulsions, Blow Out, Body Double, et Redacted. J'ai même apprécié de revoir Mission to Mars, c'est pour dire!

mais qu'est que tu n'aimes pas dans Phantom..? Le mauvais goût qu'il porte sur le bûcher ?
(la richesse du film ? le pied de nez ? les mille idées par séquence ?)
(non franchement...)

La pauvreté du film. Le pied de poule. L'idée dans le film.

Tiens, je vais même pas essayer de défendre ce film. M'intéresse pas. Pourtant je l'adore, mais à quoi bon ? La vie est trop courte.

Je me suis maté Departed hier soir. J'ai longuement hésité à le visionner, ayant vu l'excellente trilogie Infernal Affairs. J'avais vraiment peur de m'ennuyer devant ce film, tout Scorsese soit-il. A quoi bon ? La vie est trop courte. Puis, finalement, j'ai cédé et je ne regrette pas. Sans être aussi tentaculaire que le scénario original, la version américaine se laisse suivre grâce à son casting prestigieux et son très bon rythme. J'ai bien accroché, plus que devant Shutter Island en tout cas, malgré un final un peu édulcoré et formaté par rapport à la saga HK.

Spoiler:

pas vu ca comme ca. Tout le monde paye, comme dans tout Scorsese, je vois pas la différence...personne n'est gagnant au final. Et de toute facon, même dans Les Affranchis, malgré une certaine immoralité, tout le monde s'en prenait plein la gueule pour conclure...

Je remarque surtout la différence avec Infernal Affairs, où la conclusion m'a semblé plus complexe qu'une simple vengeance. J'y ai décelé plus de profondeur, qu'on ne retrouve pas forcément dans le film de Scorsese. Notamment, tout ce qui touche la perte de l'identité (présent dans le Scorsese mais thématique amoindrie) et les rapports très ambigüs entre les protagonistes (la personnalité du flic incarné par Anthony Wong qui se confond avec le truand qu'il traque, et caetera...) Bref, je suis d'accord avec toi néanmoins avec tout ce que tu dis en dessous. C'est très bien. C'est quand même un très bon film (peut être pas un chef d'oeuvre...)

Le Scorsese appuie moins sur un côté schizophrénique des personnages (un peu rebattu) que sur un portrait d'une amérique rongée et corrompu dont les personnages sont les martyrs... Je trouve ça plus intéressant.

Bruttenholm a écrit:

Le Scorsese appuie moins sur un côté schizophrénique des personnages (un peu rebattu) que sur un portrait d'une amérique rongée et corrompu dont les personnages sont les martyrs... Je trouve ça plus intéressant.

C'est son thème de prédilection en même temps. Si on ne trouve pas ça intéressant alors on n'aime pas Scorsese ou on n'a rien compris à son cinéma. Mais ça ne m'empêche pas de penser que je préfère l'original au remake, aussi bon soit-il. La schyzophrénie est peut être un thème archi rebattu (même pas un peu) mais rarement bien exploité et encore moins de manière originale.

Dans Les Infiltrés, je suis vraiment pas fan de la dernière séquence qui est de trop, je trouve

Spoiler:

Je sais bien que ça contient un fort aspect symbolique (le film s'achève d'ailleurs avec un plan explicite : la vue d'un monument religieux avec en premier plan un rat sur un rebord de fenêtre...). Mais le fait que le traitre soit abandonné par sa femme enceinte, qu'il rentre chez lui et qu'il ne lui reste plus rien : je pense que c'était déjà suffisant pour comprendre que lui aussi paye le prix de ses actions.

grolandais a écrit:

Bruttenholm a écrit:

Le Scorsese appuie moins sur un côté schizophrénique des personnages (un peu rebattu) que sur un portrait d'une amérique rongée et corrompu dont les personnages sont les martyrs... Je trouve ça plus intéressant.

C'est son thème de prédilection en même temps. Si on ne trouve pas ça intéressant alors on n'aime pas Scorsese ou on n'a rien compris à son cinéma. Mais ça ne m'empêche pas de penser que je préfère l'original au remake, aussi bon soit-il. La schyzophrénie est peut être un thème archi rebattu (même pas un peu) mais rarement bien exploité et encore moins de manière originale.

Dans Les Infiltrés, je suis vraiment pas fan de la dernière séquence qui est de trop, je trouve

Spoiler:

Je sais bien que ça contient un fort aspect symbolique (le film s'achève d'ailleurs avec un plan explicite : la vue d'un monument religieux avec en premier plan un rat sur un rebord de fenêtre...). Mais le fait que le traitre soit abandonné par sa femme enceinte, qu'il rentre chez lui et qu'il ne lui reste plus rien : je pense que c'était déjà suffisant pour comprendre que lui aussi paye le prix de ses actions.

Oui, peut être que cette dernière séquence n'était pas très subtile malgré la symbolique des dernières images, plutot pertinent ce que tu dis. Par exemple, pour revenir sur Les Affranchis (et on va croire que je n'ai vu que ce Scorsese là, alors qu'en fait pas du tout !) le personnage de Liotta, à la fin, a tout perdu, il a trahi, il est considéré comme de la merde, planqué dans le trou paumé où il bouffe des "nouilles au ketchup" à la place des somptueux repas mafieux. Il finit sa vie "dans la peau d'un plouc". La punition est suffisante, dans ce cas là...

c'est vrai que la schizophrénie est un thème rarement bien exploité au cinéma. Loin d'être le côté le plus intéressant de Fight Club, par exemple, ahma...

milbart a écrit:

Oui, peut être que cette dernière séquence n'était pas très subtile malgré la symbolique des dernières images, plutot pertinent ce que tu dis. Par exemple, pour revenir sur Les Affranchis (et on va croire que je n'ai vu que ce Scorsese là, alors qu'en fait pas du tout !) le personnage de Liotta, à la fin, a tout perdu, il a trahi, il est considéré comme de la merde, planqué dans le trou paumé où il bouffe des "nouilles au ketchup" à la place des somptueux repas mafieux. Il finit sa vie "dans la peau d'un plouc". La punition est suffisante, dans ce cas là...

Et c'est pour ça que j'adore la fin de Goodfellas.

milbart a écrit:

c'est vrai que la schizophrénie est un thème rarement bien exploité au cinéma. Loin d'être le côté le plus intéressant de Fight Club, par exemple, ahma...

Tiens, parlons-en. J'ai lu il y a quelques jours un excellent article sur le site de l'Ouvreuse : une analyse de La Folle Journée de Ferris Bueller, de l'excellent John Hughes. Son contenu, entre autre, compare ce film de 86 à Fight Club. Visiblement, ces deux films sont carrément aux antipodes... Et bien non ! Et là, j'étais sur les rotules. Le critique réussit à te convaincre qu'il existe une parfaite symétrie entre les ados de Hughes et le duo Norton / Pitt. Je ne vais pas m'aventurer à reprendre maladroitement les arguments de l'auteur. En somme, Hughes a 11 ans d'avance sur Fincher. Sauf que Ferris Bueller s'amuse "gentiment" plutôt que de filer des mandales à tout ce qui remue. Passionnant article. Je vous le conseille.

Je n'ai vu aucun Hugues bien que très tenté = je commencerais dès que j'en trouve !
merci du conseil...

Sinon, en parlant de teenager movie...j'ai maté Napoléon Dynamite.

Premier film de Jared Hess (Super Nacho avec LE Jack Black), au petit budget (prod indépendante tournée en une vingtaine de jours...) mais qui rapporta gros, très gros...le jackpot, autant dire, aux States, devenant même un véritable film culte.

Le personnage central (et rôle titre) est donc un freak attachant, grand dadais et bouc émissaire de son bahut, qui dessine des licornes et traîne avec son pote mexicain, vivant avec une famille de losers rigolos (son oncle veut revenir dans les années 80 et vend de la babiole), dans un bled paumé (jolis plans par ailleurs de ce no man's land)...

Le film est une espèce de succession de délires absurdes plus ou moins efficaces. Le fait est qu'on ne peut détester un film aussi "autre", jamais subversif mais juste gentiment barré et à l'esthétique particulièrement colorée...

Et la fin est géniale. Je dis ca, je dis rien ! Faut juste s'habituer à l'ambiance particulière...

Pour celui que ca intéresse (le dernier HESS, Gentleman Brancos, vient de sortir)

Quel pied, hier soir, de revoir LA GARCONNIERE en HD sur ARTE.
Et j'adore le doubleur français de Lemmon, très drôle et fin.

Vintage a écrit:

Quel pied, hier soir, de revoir LA GARCONNIERE en HD sur ARTE.
Et j'adore le doubleur français de Lemmon, très drôle et fin.

Quel bonheur ce film. Encore meilleur lors de la seconde vision. La première fois, faut dire, je l'ai vu sur une vieille cassette VHS. Pour le coup, j'ai senti la différence HD.

Yopyop, en passant, petit avis sur le film qui m'a marqué ces derniers jours :

Jme suis laissé immergé dans l'hypnose de Valhalla Rising (titre fr : Le Guerrier silencieux, mouais).
Le film, un tueur au temps des vikings errant dans les plaines d'écosse, très avare en paroles, laisse place à des images sublimes et à des scènes totalement hallucinatoires. L'esthétisme est très cru, sauvage, tant dans la représentation de la violence que dans les paysages nordiques. Sortit en mars 2010 j'en avais jamais entendu causé (peut être parce qu'il est passé que ds 25 salles en france?).

Je sais pas si y a parmi vous des fans du réal, Nicolas Winding Refn. Sa trilogie Pusher, tranches de vies de dealeurs danois, est plus connue (et plus acessible) que Valhalla.

Vu Ennemi Public.

Ca ne m'étonnerait pas que ce titre ne vous dise rien: il s'agit du premier film de Bryan Singer, déjà accompagné par son scénariste phare mais pas encore auréolé (donc) du méga-giga succès d'Usual Suspects (on peut supposer que le succès de ce premier film dans les festivals l'a poussé à faire ce qui deviendra son film le plus connu et estimé par tous...)



Un gars bizarre en costume-cravate débarque dans une petite bourgade tout ce qu'il y a de plus banal, un petit trou perdu d'Amérique...les journaux locaux vantent les mérites de ce qui est au final un symbole de perfection américaine: taux de criminalité très bas, chômage pratiquement inexistant...
et ce mec sorti d'on ne sait où va donc animer une petite émission sur la chaine de tv locale, dont le principe est: "Dites-nous ce qui ne va pas dans cette ville". Tout ne peut pas être si parfait...

On ne sait pas trop où nous emmène cette curiosité filmique. Critique de cette illusion qu'ont les citoyens américains, qui est que "tout va bien dans mon petit bled" ? Critique des préjugés, des non-dits, de l'hypocrisie ? D'autant plus qu'un twist final (il aime bien ca, Singer, dis donc) nous égare encore plus...sur ce que veut dire le film et sur ce qu'est censé représenter l'énigmatique personnage principal, un fouteur de merde ambigue...

C'est filmé et photographié impeccablement, c'est plutot habile et envoutant, comme film.
Et puis, c'est tellement méconnu malgré le nom de son auteur, ca mérite d'être vu...je n'en dis pas plus....

vu Breakfast Club...
Mon premier John Hugues !
L'histoire, tout le monde la connaît: une bande de jeunes est coincée au bahut un samedi (aaah, la colle...). Chacun est un stéréotype: la fifille à papa, le délinquant (génial, ce dernier perso, d'ailleurs...), le sportif beau gosse, la tête d'ampoule, la fille zarbie...
Ca papote, ca s'engueule, ca rit, ca pleure, ca se fait des misères, ca s'épaule...
Et au final...

En quelques mots: malgré le style 80's qui pourrait prêter (légérement) à sourire, c'est un film qui garde toujours le bon rythme, le bon ton, porté par de jeunes acteurs tous crédibles. C'est sensible, c'est tour à tour émouvant et amusant, énergique et touchant...ca donne une belle idée de cette période à part qu'est l'adolescence (chteuh, j'commence à causer comme un vieux !). Et puis, comment ne pas aimer un film aussi sincère, aussi juste...(ah, au fait, je suis bon pour avoir le tubesque morceau d'ouverture/fermeture dans la tête pendant des jours...)

Très loin des scénarios de Kevin Williamson et des American Pie, donc...

Le prochain Hugues à me conseiller, c'est Ferris Bueller ?

milbart a écrit:

vu Breakfast Club...
Le prochain Hugues à me conseiller, c'est Ferris Bueller ?

C'est le seul John Hugues que j'ai vu avec Breakfast Club. Je te le conseille donc. (les 2 films sont assez opposés dans leur style, même si le message est le même).

Bruttenholm a écrit:

milbart a écrit:

vu Breakfast Club...
Le prochain Hugues à me conseiller, c'est Ferris Bueller ?

C'est le seul John Hugues que j'ai vu avec Breakfast Club. Je te le conseille donc. (les 2 films sont assez opposés dans leur style, même si le message est le même).

N'empêche, ce film...c'est le prototype de l'oeuvre casse gueule: au lieu de faire un truc
vachement potache, cartoon, exubérant, avec plein de gags et d'action (genre, les jeunes qui foutraient le souc au bahut), Hugues pose sa caméra autour de jeunes (crédibles, ces acteurs...on en oublié, dans le tas, quand même ! ah ah...), et le ping pong verbal commence...ca s'amuse, et puis deux secondes plus tard, ca s'insulte, ca se fout sur la gueule...ca fait n'importe quoi, et au fil de la discussion, ca se met à parler de suicide, de problèmes...des parents...de l'avenir. Et
puis ce mélange amusement/émotion, ca file comme ca pendant tout le
film !

Et cette indéniable envie de filmer l'émotion, la fragilité, au naturel, de scruter au mieux cette période de la vie, je trouve que c'est un principe super audacieux...

si le reste de sa saga "djeunz" est aussi réussie, je demande à voir...