Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

Ah ben Ferris Bueller, c'est carrément plus dans la veine "cartoon"...

Bruttenholm a écrit:

Ah ben Ferris Bueller, c'est carrément plus dans la veine "cartoon"...

Carrément. On peut même y trouver une esquisse de ce que sera plus tard Home alone (j'en dis pas plus). Mais Ferris réserve tout de même quelques moments intimes et profonds proche de ceux de Breakfast. Ce qui n'est pas pour me déplaire : les deux aspects du film sont réussis. J'attends de voir Une créature de rêve qui a l'air pas mal barré, peut être encore plus "cartoonesque" pour le coup.

grolandais a écrit:

Carrément. On peut même y trouver une esquisse de ce que sera plus tard Home alone (j'en dis pas plus).

C'est pas faux. J'avais jamais percuté.
Sur "une créature de rêve", j'étais fan de la série dérivée "code lisa" quand j'étais plus jeune... Pas vu le film.
Sinon y a aussi "16 candles" qui est apparemment le film d'ado le plus culte aux USA mais je ne sais pas ce que ça vaut...

Vu ce film génial: La folle journée de Ferris Bueller !

Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites, tous les deux. J'ai remarqué les petites miettes qui annonceront Home Alone (que j'aime, comme film, mais disons que c'est plus sentimental que vraiment objectif...), j'ai remarqué les facettes qui font penser à Fight Club (maintenant, je vais lire l'analyse recommandée par Grolandais).

Avant de la lire, j'en énonce deux, pour voir: (clairement évidentes)

-Ferris Bueller est connu par tout le monde. Le bahut, la ville, le commissariat !! Comme le fameux Tyler Durden...
-Ferris Bueller parle tout seul. En permanence. Il parle à son miroir, il parle à la caméra...dit comme ca, on pourrait rigoler en pensant que plein de films suivent ce principe de "je parle à la caméra= au spectateur". mais quand le jeune discute avec ses parents/ses potes, et que l'instant d'après il parle à quelque chose...qui n'existe pas ! voilà voilà...

Pour le reste, j'ai bien quelques vagues idées, mais je lirais ca...

Sinon, que dire ? C'est clairement quinze fois plus poilant que Breakfast Club, évidemment. Et derrière tous ces rires (c'est hilarant...) se faufile discrétement toute la finesse de ton de Hugues. C'est bien simple, j'en viens à me demander si ce n'est pas un des seuls cinéastes qui a véritablement compris l'adolescence. Qui s'en est tellement intéressé (et sincérement, pas par pur opportunisme) qu'il en consacré une partie de sa vie. Tous les acteurs sont excellents. Broderick interprète un de ses meilleurs rôles...et j'ai été très amusé de voir Charlie Sheen ! Arrêté pour problèmes de drogues ! ah ah ah ! (il avait déjà des problèmes, à l'époque ?)

Voilà.

Tout sonne très "vrai". Tout marche comme il faut, ca ne s'arrête jamais, c'est incroyablement énergique, attachant, touchant à la fin. Voilà un cinéaste qui a tout compris ! Les problèmes, les inconvénients et les avantages de cette période, et les fantasmes, aussi (j'imagine que cette partie là est bien plus soulignée dans Une Créature de Rêve...). Le perso de Bueller (comme celui de Durden, tiens) est clairement un fantasme. Qui n'a pas rêvé de sécher les cours ? Sans se faire prendre ? De blouser le proviseur ? D'être le super héros de toute une journée ? D'avoir autant de popularité dans toute la ville ? De se sentir bien plus malin que tous ces adultes ? D'accomplir les 400 coups avec une inventivité inépuisable ? (donc, tous les bidouillages techniques de Ferris, qui annoncent Home Alone, on l'aura compris...).

Donc voilà, j'attends que Grolandais mate Une créature de rêve pour qu'il me dise quoi !

Ah, autre chose: Supergrave (comme beaucoup de films, ou de séries...) doit tout à ce film, quand même. C'est clairement plus trash, mais ca joue sur la même corde: les deux potes qui ne se reverront pas l'année prochaine...bref, Hugues est quand même un précurseur.

bon, bah, vu mon troisième John Hugues: Une Créature de Rêve...

Un film vachement cartoon, super délirant, et, point de vue ambition, c'est un projet qui n'est pas banal chez le cinéaste, car gorgé d'effets visuels...du coup, c'est surement un de ses films qui fait le
plus "daté". Ca sent les eighties à plein nez ! Mais bon, moi, ca ne me dérange pas tant que ca. Mais ici, ca se remarque vraiment ! héhé...

Des trois films que j'ai vu de lui c'est celui qui me plait le moins. C'est amusant, c'est pas vraiment mineur dans le sens ou ca rend compte des ambitions de Hugues (traiter des fantasmes de deux ados paumés). Mais bon, c'est plus dingo, comme film, qu'émouvant ou hilarant.

Le truc, c'est que malgré toutes les précisions (ca va être un film bien plus cartoon, etc...) je m'attendais quand même...à plus d'émotion. Les deux persos principaux sont crédibles, pas de problème...mais vu le sujet, je m'attendais à davantage de...moments bouleversants. En fait, c'est surtout fun et décomplexé, ce qui n'est pas si mal. Le personnage de Lisa n'est pas tant l'ultime fantasme de deux jeunes lecteurs de Playboy, mais bien plus un élément fantastique qui aide les ados à se libérer et à changer...

Ah oui, et un bon point: la tronche de crétin de Robert Downey JR qui, je crois, n'avait pas encore d'ennuis avec des prostituées à l'époque !

Après Billy Wilder, je me suis fait une joie de mater LA RUMEUR in french (sur ARTE) de William Wyler, que je n'avais jamais vu...
La rumeur piège deux femmes. Le processus kafkaïen sur les à priori est rudement bien amené et mené. La peste à l'origine de la rumeur donne des envies de meurtre.
Le drame va crescendo.
Pas déçu!

mon premier John Huston:
Freud, Passions secrètes...

plutôt pas mal. Quelques expérimentations par moments, un sujet intéressant, de jolis plans (flash-backs, plans hallucinés sur Freud, etc). Jean-Paul Sartre a contribué au scénar, la musique est de Jerry Goldsmith, Montgomery Clift y est très convaincant (il était lui-même malade durant le tournage, ce qui n'est pas de trop quand on incarne un perso torturé), une œuvre qui traite de la psychanalyse mais aussi de la connaissance de soi (après tout, Freud était surtout quelqu'un qui cherchait des solutions ou/et des interprétations à ses propres problèmes -"Connais-toi toi même", Socrate).

Un mec trop en avance sur son temps mais quand même un peu dérangé

Tiens! Tu as commencé John Huston par Freud, pourquoi pas...
La bonne nouvelle, c'est que tu as plein de Huston bien meilleurs à voir maintenant.

Sinon vu Préparez vos Mouchoirs, que dire si ce n'est que ca souligne encore plus l'essouflement du sieur Blier sur sa dernière oeuvre, le côté "best of" de celle ci (plein d'éléments photocopiés, mais pas la même force au final...)...tout l'art de Blier en un film, la prose poétique, la mélancolie, l'humour noir, la symbiose entre le jeu des acteurs et les dialogues touchés par la grâce....
en gros, c'est bien...

Vu True Grit. Grand film qui s'inscrit dans une lignée classique du western par ses cadrages et son récit a priori simple mais qui propose en même temps une vision réflexive sur ses mythes à travers le regard d'une enfant et sa découverte du monde. Les Coen s'interrogent sur l'émerveillement, les héros et l'enfance* et emballent tout ça dans une mise-en-scène épurée d'une élégance folle, où chaque plan sert une idée de manière si limpide qu'on est emporté comme jamais...

(*) : J'ai une théorie à la con qui est que la paternité trouve petit à petit son chemin dans la filmo des frangins...

J'ai hâte de le voir celui-là. Les Coen deviennent une passion à part entière.

Vu BLACK SWAN.
Le réal s'amuse à donner les clés du film dès le départ et supprimer tous les mystères et le fantastique. Il dit clairement comment ça va se passer!
Black Swan m'a fait penser à un docu fiction fantastique, comme si nous avions le pouvoir de claire voyance et que nous pouvions observer les effets de la folie chez une jeune danseuse. Folie, évidemment, exacerbé par ce milieu de compétition et de perfection.

grolandais a écrit:

J'ai hâte de le voir celui-là. Les Coen deviennent une passion à part entière.

en parlant des Coen j'ai vu Barton Fink et je dois avouer que c'est plutôt fascinant.

Vintage a écrit:

Vu BLACK SWAN.
Le réal s'amuse à donner les clés du film dès le départ et supprimer tous les mystères et le fantastique. Il dit clairement comment ça va se passer!
Black Swan m'a fait penser à un docu fiction fantastique, comme si nous avions le pouvoir de claire voyance et que nous pouvions observer les effets de la folie chez une jeune danseuse. Folie, évidemment, exacerbé par ce milieu de compétition et de perfection.

Beaucoup de films pour la plupart déjà extraordinaires racontent la même histoire. Le manque d'originalité du scénario est le point faible du film. Pourtant, le résultat est si prenant qu'on l'excuse. Ce n'est surement pas un chef d'œuvre mais c'est un très bon film, très immersif. On aimerait qu'Hollywood nous propose plus souvent des films fantastiques aussi bien léchés, aussi bien interprétés, aussi respectueux envers les spectateurs.

grolandais a écrit:

Vintage a écrit:

Vu BLACK SWAN.
Le réal s'amuse à donner les clés du film dès le départ et supprimer tous les mystères et le fantastique. Il dit clairement comment ça va se passer!
Black Swan m'a fait penser à un docu fiction fantastique, comme si nous avions le pouvoir de claire voyance et que nous pouvions observer les effets de la folie chez une jeune danseuse. Folie, évidemment, exacerbé par ce milieu de compétition et de perfection.

Beaucoup de films pour la plupart déjà extraordinaires racontent la même histoire. Le manque d'originalité du scénario est le point faible du film.

On m'a raconté que le scénario était une mise en abyme de l'histoire du Lac des Cynes... J'avais plutôt compris le propos de Vintage sur "les clés du film" comme allant dans ce sens...

Bruttenholm a écrit:

(*) : J'ai une théorie à la con qui est que la paternité trouve petit à petit son chemin dans la filmo des frangins...

Je m'auto-cite parce que je viens de voir que Joel Coen et Frances McDormand ont adopté un fils et que ça devait être aux alentours de Arizona Junior... Comme quoi les Coen sont aussi des cinéastes intimes, pas seulement des théoriciens du mythe...

Bruttenholm a écrit:

Bruttenholm a écrit:

(*) : J'ai une théorie à la con qui est que la paternité trouve petit à petit son chemin dans la filmo des frangins...

Je m'auto-cite parce que je viens de voir que Joel Coen et Frances McDormand ont adopté un fils et que ça devait être aux alentours de Arizona Junior... Comme quoi les Coen sont aussi des cinéastes intimes, pas seulement des théoriciens du mythe...

Etre artiste c'est aussi mettre une partie de soi plus ou moins explicite dans ses oeuvres, non ?

milbart a écrit:

Bruttenholm a écrit:

Bruttenholm a écrit:

(*) : J'ai une théorie à la con qui est que la paternité trouve petit à petit son chemin dans la filmo des frangins...

Je m'auto-cite parce que je viens de voir que Joel Coen et Frances McDormand ont adopté un fils et que ça devait être aux alentours de Arizona Junior... Comme quoi les Coen sont aussi des cinéastes intimes, pas seulement des théoriciens du mythe...

Etre artiste c'est aussi mettre une partie de soi plus ou moins explicite dans ses oeuvres, non ?

J'ai pas dit le contraire, non ?
(reste à savoir à quel niveau ça se retrouve)
(et peut-être à faire évoluer le rapport critique à l'oeuvre de ces cinéastes tel qu'on l'envisage actuellement)

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Vintage a écrit:

Vu BLACK SWAN.
Le réal s'amuse à donner les clés du film dès le départ et supprimer tous les mystères et le fantastique. Il dit clairement comment ça va se passer!
Black Swan m'a fait penser à un docu fiction fantastique, comme si nous avions le pouvoir de claire voyance et que nous pouvions observer les effets de la folie chez une jeune danseuse. Folie, évidemment, exacerbé par ce milieu de compétition et de perfection.

Beaucoup de films pour la plupart déjà extraordinaires racontent la même histoire. Le manque d'originalité du scénario est le point faible du film.

On m'a raconté que le scénario était une mise en abyme de l'histoire du Lac des Cynes... J'avais plutôt compris le propos de Vintage sur "les clés du film" comme allant dans ce sens...

J'ai bien saisi ce clin d'œil, même si je pense qu'il ne renvoie pas qu'à la myse en abime, point essentiel du film (sinon on ne pige rien ou si peu). Mais cet aspect du film de toute manière n'est guère original. On retrouve quasi la même chose dans le classique de Powell, avec la mise en abyme du ballet "Les Chaussons rouges". Seules les motivations et le comportement de la ballerine diffèrent réellement entre les deux films. Néanmoins, le traitement d'Aronofsky est tout de même une réussite, car il ne manque pas de souffle, ni de passion (peut être manque t-il d'un brin de folie et de détachement : ???).

[quote="Bruttenholm"]

milbart a écrit:

Bruttenholm a écrit:

Bruttenholm a écrit:

(*) : J'ai une théorie à la con qui est que la paternité trouve petit à petit son chemin dans la filmo des frangins...

Je m'auto-cite parce que je viens de voir que Joel Coen et Frances McDormand ont adopté un fils et que ça devait être aux alentours de Arizona Junior... Comme quoi les Coen sont aussi des cinéastes intimes, pas seulement des théoriciens du mythe...

Etre artiste c'est aussi mettre une partie de soi plus ou moins explicite dans ses oeuvres, non ?

J'ai pas dit le contraire, non ?
(reste à savoir à quel niveau ça se retrouve)
(et peut-être à faire évoluer le rapport critique à l'oeuvre de ces cinéastes tel qu'on l'envisage actuellement)[/quote

bah non t'as pas dit le contraire justement, t'énerves pas s'il te plaît

Pour Black Swan; je ne connais pas l'histoire du Lac des cygnes, mais si c'est une mise en abyme, le résultat est fort réussi.
J'ai vraiment apprécié de ne pas avoir à chercher si l'héroïne est folle, schizo. Dès le départ, on sait. Mais vivre la folie d'une sphère artistique, c'est une autre expérience, très intéressante.

grolandais a écrit:

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Vintage a écrit:

Vu BLACK SWAN.
Le réal s'amuse à donner les clés du film dès le départ et supprimer tous les mystères et le fantastique. Il dit clairement comment ça va se passer!
Black Swan m'a fait penser à un docu fiction fantastique, comme si nous avions le pouvoir de claire voyance et que nous pouvions observer les effets de la folie chez une jeune danseuse. Folie, évidemment, exacerbé par ce milieu de compétition et de perfection.

Beaucoup de films pour la plupart déjà extraordinaires racontent la même histoire. Le manque d'originalité du scénario est le point faible du film.

On m'a raconté que le scénario était une mise en abyme de l'histoire du Lac des Cynes... J'avais plutôt compris le propos de Vintage sur "les clés du film" comme allant dans ce sens...

J'ai bien saisi ce clin d'œil, même si je pense qu'il ne renvoie pas qu'à la myse en abime, point essentiel du film (sinon on ne pige rien ou si peu). Mais cet aspect du film de toute manière n'est guère original. On retrouve quasi la même chose dans le classique de Powell, avec la mise en abyme du ballet "Les Chaussons rouges". Seules les motivations et le comportement de la ballerine diffèrent réellement entre les deux films. Néanmoins, le traitement d'Aronofsky est tout de même une réussite, car il ne manque pas de souffle, ni de passion (peut être manque t-il d'un brin de folie et de détachement : ???).

Je suis tout à fait d'accord quant au parallèle avec Powell. C'est ça qui me dérange avec Aronofsky, je trouve que la réalisation est très réussi... mais c'est jamais aussi bien que la source dans laquelle il puise son idée de départ que ce soit pour Black Swan ou pour Requiem for a dream.
Ces films ne me touchent vraiment pas.

milbart a écrit:

bah non t'as pas dit le contraire justement, t'énerves pas s'il te plaît

Trop tard, j'ai renversé tous les meubles chez moi (ça, quand on est exalté).
(j'aurais dû mettre un smiley quelque part, en fait)

Je vais laisser Brut' dispenser sa colère et je retourne sur Black Swan.

Pour ma part, j'accroche totalement à cette plongée dans la psyché. Ça, ça me parle beaucoup. Après, tout n'est pas une franche réussite au niveau de la forme, notamment quelques scènes d'horreur que je trouve très sages et très clichés (au moins trois fois le coup du miroir et son fameux "BOUH !"...). Ça fonctionne sans doute à mort sur les non-initiés, mais les aficionados bailleront. Les scènes plus réussies et vraiment efficaces sont plus discrètes finalement. Notamment, tout ce qui concerne la souffrance physique.
Le film réussit à transmettre un fort aspect charnel, corporel. Si bien que les numéros de ballets paraissent tantôt magnifiques, malsains, érotiques, douloureux.
Et on ne décolle jamais de Portman, si bien qu'on s'identifie à elle. Contrairement à un Requiem for a Dream où je finissais par assister presque indifférent aux sorts des différents protagonistes. Black swan est beaucoup plus convaincant (ras le bol de Requiem, de sa BO super pompeuse et de tous ses plagiaires).

Pas vu le dernier film de Nonor, juste un classique anar dont tout le monde se contrefout:

Calmos !

Comédie paillarde, décomplexée à fond, détendue du gland (c'est le cas de le dire), hymne à la grosse bouffe et au grand vin, au cholestérol facile, au calme campagnard et aux discussions entre hommes.

Une sorte de délire machiste à l'envers (on pourrait parler de féminisme, quand tout d'un coup, la Femme devient une ennemi mortel, une sorte de beauf comme les hommes, qui ne demande que de la bite, de la bite, de la bite...et manipule finalement nos pauvres héros comme des machines à coups de pine !).

Les dialogues annoncent la couleur, ca s'envole dans des trucs pas possibles, c'est sans queue ni tête et what da fuck pendant une heure trente, avec deux acteurs énormes, une zic zarbie, une espèce de final déglingué à la Fluide Glacial...

et évidemment, ca a fait un bide !