Topic J'ai vu, j'ai pas aimé, passe ton chemin l'ami

C'est l'un de mes souvenirs cinéma les plus lamentables de l'année. Pas le pire néanmoins (je n'ai jamais osé vous l'avouer : j'ai vu Resident evil afterlife... Un ami déprimait ce soir là et il était de mon devoir de l'accompagner vers la mort).
A aucun moment je suis entré dans le film. J'ai subi la 3D pourrave, les scènes d'action molles en plans séquences interminables, l'humour déprimant et les numéros d'acteurs sous prozac avec un air littéralement béat, abruti, assommé, consterné et, finalement, complètement désintéressé. Je n'ai ni déprimé, ni rigolé (même pas digne d'être un nanar), mais sortant de la salle j'en avais vraiment rien à carrer.

Qu'on nous sorte pas encore cette excuse : "oui, mais ce sont pour les enfants !"
Mais non, les pauvres, ils méritent pas ça !

J'ai vu une bouse ENORME, c'est Johna HEX, le super héros Cowboy avec Josh Brolin et Malkovich en méchant.
C'est une catastrophe, une absolue catastrophe. Tout ce que vous pouvez imaginer de pire dans un blockbuster est dedans.
Encore plus ridicule que le dernier Shyamalan.

J'espère que tu l'as vu pour des raisons professionnelles (sinon t'as vraiment des goûts cinématographiques déviants ).

LA GRAINE ET LE MULET

Le grand vainqueur des Césars 2007 est donc un doc Envoyé Spécial, un reportage social de la Cinq filmé à la va-comme-je-te-pousse, monté n'importe comment, long. J'y suis resté particulièrement insensible. On peut faire du cinéma engagé, "réel", vrai, puissant, sans que ce soit réalisé à la va comme j'te pousse et monté au petit bonheur la chance.

Le personnage de la jeune fille est attachant. Le reste, j'ai envie de dire, fallait préciser la notion "documentaire" sur l'affiche...faudrait créer une nomination "docufiction" parce que là...
mis à part la séquence de danse du ventre, par contre, qui elle ressemble à ce que l'on appelle du septième art...

Kechiche ne semble se réveiller qu' à la fin. Et pile poil au moment où ca commence à me parler...BAM ! Fin ! ah...pas cool..parce que la séquence de danse du ventre de quinze minutes est réussie, très sensuelle, même érotique. La djeunz est très bien (comme actrice, nuance).

Dommage, j'aurais bien aimé...aimer. Mais bon. Peut être ne suis je qu'un ignare...

Hier, j'ai maté FIGHTER. On peut trouvé ça surjoué (Christian Bale, en fait des tonnes, et a encore perdu 30 kilos!! pour rien! en ancien boxeur, il aurait mieux fait d'en prendre 50 kg, tout aurait été plus crédible!), sur-écrit (les personnages racontent ce qu'ils font, et si nous n'avons, le refont une deuxième fois)...
La famille ressemble à la famille Pinglard sortie d'un famille de Chatillez.
C'est très mauvais.

Vintage a écrit:

Hier, j'ai maté FIGHTER. On peut trouvé ça surjoué (Christian Bale, en fait des tonnes, et a encore perdu 30 kilos!! pour rien! en ancien boxeur, il aurait mieux fait d'en prendre 50 kg, tout aurait été plus crédible!), sur-écrit (les personnages racontent ce qu'ils font, et si nous n'avons, le refont une deuxième fois)...
La famille ressemble à la famille Pinglard sortie d'un famille de Chatillez.
C'est très mauvais.

En même temps pendant 12 ans il a pris du crack... c'est normal qu'il pèse pas 80kg

Je sors du Malick, c'est une torture.

Oui, c'est un peu ça!!
Il y a évidemment quelques fulgurances. Malick déroule le fil de la vie au coeur d'une famille croyante américaine. A ce titre, Brad Pitt dans le rôle du père est assez formidable.
The tree of life s'apparente à un poème, mais c'est vraiment trop chiant.

marrant de voir tous les extra-enthousiastes de la mort être un peu déçus...

"Un immense dépliant Ushuaia pour les chrétiens débiles. Visuellement sublime mais d'un vide intersidéral."

"Mal au crâne après le Malick, film destiné aux écoles New âge"

etc.

Tu vas voir qu'avec tout ça, popescu va aimer.

tu plaisantes, s'il y a bien quelqu'un qui a réservé son ticket depuis des mois, c'est lui !

Le cachotier...

Bruttenholm a écrit:

Tu vas voir qu'avec tout ça, popescu va aimer.

Ben au vu des critiques, Popescu a l'impression qu'une partie des reproches (niais, voix-off lourdingue, esthétisme écoeurant...) correspond à l'idée qu'il se fait du travail du bonhomme, donc Popescu va en rester sur son intention première: rester chez lui (et se refaire un bon vieil épisode d'une famille formidable sur NRJ12)

Mais d'un coup, Popescu se sent moins seul.

Comme quoi, les chef d'œuvres auto-proclamés sont toujours légèrement surestimés...

Quand on attend un film comme le messie, on est forcément déçu de ne se retrouver finalement que devant un film.

Comme on pouvait s’y attendre, Terrence Malick a sérieusement chauffé les esprits. Huées à la fin de la projection de presse (applaudissements aussi) et Michel Ciment de la revue Positif, grand malickien devant l’éternel, faisant barrage de son corps à la sortie de la salle pour crier au scandale (« Cet accueil est la honte du festival ! »).
http://www.telerama.fr/cinema/le-petit-cannes-illustre-6,68884.php

Sacré Michel!!
A Beaune, nous nous racontions les aventures de Michel Ciment dans la période moderne, c'est assez cocasse.

Vintage a écrit:

Sacré Michel!!
A Beaune, nous nous racontions les aventures de Michel Ciment dans la période moderne, c'est assez cocasse.

Paraît qu'il est parmi les quelques personnes à avoir pu causer à Malick quand celui-ci était à Cannes (en tout cas il a tenu à le faire savoir -en toute humilité- au Masque et la Plume).

Vous avez compris le coup des

Spoiler:

dans The tree of life ?
Quelques gens dans la salle sont partis bien avant la fin (dont 2 personnes à coté de moi qui étaient là sans doute uniquement pour les beaux yeux de bradd ou pour pouvoir parler du film primé à cannes au bureau le lundi matin).
En meme temps je peux pas vraiment leur en vouloir, Malick a légèrement trop abusé des images de synthèse cette fois ci.
L'allusion des critiques à 2001 l'odyssé est valable pour le coté contemplatif omniprésent, la problématique au coeur du film est ici la culpabilité ressenti par un jeune garçon à hésiter entre bien et mal.
Déçu oui, dégouté non

Hightmar3 a écrit:

Vous avez compris le coup des

Spoiler:

dans The tree of life ?

Quelque chose comme l'arrivée de l'empathie... Je vois ce début comme la description mi-réaliste mi-fantasmée des fondements du monde mais surtout de l'humanité (la grâce qu'on partage, et qui viendrait de nos origines).

Hightmar3 a écrit:

En meme temps je peux pas vraiment leur en vouloir, Malick a légèrement trop abusé des images de synthèse cette fois ci.

Y a pas tant d'images de synthèse que ça... Les visions cosmiques, c'est surtout des mélanges de gaz et de liquides filmés pour de vrai (Douglas Trumbull a été appelé comme consultant sur les effets à cause justement de son travail sur les visions cosmiques de 2001, faites en balançant de la peinture dans de l'eau etc.)

Bruttenholm a écrit:

Hightmar3 a écrit:

Vous avez compris le coup des

Spoiler:

dans The tree of life ?

Quelque chose comme l'arrivée de l'empathie... Je vois ce début comme la description mi-réaliste mi-fantasmée des fondements du monde mais surtout de l'humanité (la grâce qu'on partage, et qui viendrait de nos origines).

Plus fantasmé que réaliste de mon point de vue ! En fait j'ai vraiment été surpris par leur apparition un peu soudaine dans le film, par mon message je soulignais surtout l'audace (peu coutumière sous cette forme) de Malick.

Bruttenholm a écrit:

Y a pas tant d'images de synthèse que ça... Les visions cosmiques, c'est surtout des mélanges de gaz et de liquides filmés pour de vrai (Douglas Trumbull a été appelé comme consultant sur les effets à cause justement de son travail sur les visions cosmiques de 2001, faites en balançant de la peinture dans de l'eau etc.)

Ah ok je savais pas !

C'est bizarre mais avec Fukushima, l'affaire DSK, la forêt amazonienne qui va définitivement partir en fumée pour des millions d'hectares d'oléagineux, l'Afrique à feu et à sang...et j'en passe....le film de MALICK passe pour un moment de détente dans tous les sens du terme!

Vintage a écrit:

C'est bizarre mais avec Fukushima, l'affaire DSK, la forêt amazonienne qui va définitivement partir en fumée pour des millions d'hectares d'oléagineux, l'Afrique à feu et à sang...et j'en passe....le film de MALICK passe pour un moment de détente dans tous les sens du terme!

"c'est marrant, mais malgré cette crise du pétrole, cette foutue guerre qu'est pas la nôtre, ce Président incapable, cette société sur le déclin, cette montée du chaos, Phantom of The Paradise passe presque pour un moment de détente dans tous les sens du terme !..."

Vintage, années 70.

Phantom of the Paradise...non celui là me fout définitivement le bourdon.
Absolument rien à sauver, je déteste ce film

Vu Le Moine... Nouveau film de Dominik Moll sur les déboires du moine Ambrosio (Vincent Cassel), abandonné à la naissance et qui a passé toute sa vie dans un monastère. Préservé du monde extérieur, il est ainsi vu comme une sorte de saint par les habitants du coin, et devient donc une proie de choix pour Satan ! tintintintin...
Adaptant un roman gothique du 18ème siècle paraît-il emblématique, Dominik Moll hésite entre une vision "moderne", psychologisante et austère, du drame, et une narration plus baroque (disons qu'il est coincé entre Bresson et Del Toro). Ne réconciliant jamais ces deux pôles dans sa mise-en-scène, Dominik Moll oscille ainsi entre scènes de dialogue en champ-contrechamp pour expliquer les tourments de ses personnages et sommets kitschs de l'autre (surimpressions à la Dracula de Coppola, éclairages à la Argento, sans compter les inventions perso -des scènes de cul filmées à la caméra infrarouge ?... comment te dire, Domi...). Une manière de ne pas choisir qui empêche le film d'avoir un vrai point de vue et un vrai souffle. Donc ça se laisse suivre, mais d'ici à ce qu'on soit emporté... D'autant plus qu'on se fiche un peu dès le départ de ce qu'il pourrait bien advenir du mouène du titre puisqu'on apprend très vite que c'est un sacré salopard intégriste qui aime bien envoyer les filles crever au cachot pour leur apprendre la vie. Dommage pour Vincent Cassel qui livre peut-être sa meilleure prestation dans ce film un peu somnolent.

P.S : Ou bien c'est moi... J'ai l'impression de voir que des films moyens-bof en ce moment (si mon avis sur Un amour de jeunesse et la reprise de Deep End vous intéresse, faites savoir...)