C'est bon ? C'est Mauvais ? Hum... (Topic des films moyens)

J'ai vu AVATAR en 3D, j'ai pris un pied visuel formidable. C'est indéniable que ces nouveaux effets spéciaux sont danstesques. Je me dis qu'avec des outils pareils ont pourra enfin avoir un DUNE digne de ce nom (cependant j'adore le film de Lynch).

Pour le reste, c'est du vu mille fois, du rabâché...Le bien, le mal, le peuple indigène, les grands discours.
Et c'est froid, désincarné, les personnages ont peu de chair.

Le plus horrible pour moi, c'est la musique de Hans Zimmer. Ce mec est un fumiste.

Vintage a écrit:

Le plus horrible pour moi, c'est la musique de Hans Zimmer. Ce mec est un fumiste.

C'est James Horner, là (les flutiaux, c'est du Horner).
Mais c'est pourri quand même.

Zimmer j'aimais bien "Le roi lion"
Oui, bon, je sais, ça fait un peu débilo, mais j'aimais bien.

Lapsus révélateur,
Zimmer, c'est toujours mieux que James Horner.
Non, Horner est le fumiste en chef.

Horner a une méthode de travail très connue des compositeurs de films; il pond 5 notes, file ça à son équipe qui se démerde. Lui est passé sur un autre film.

Bref, on est loin de l'inspiration et du travail minutieux d'Howard Shore.

Rendez nous Alan Silvestri !!!!!!!!
ok, je sors

Vu deux films récemment qui laisserait penser que Miss Daisy est de retour. Deux films qui jouent comme leur prédécesseur sur une volonté de se redonner une bonne conscience en ses temps difficiles. Deux histoires vraies. Sur ces deux films, il y en a un qui essaie de décortiquer l'idée (qu'on pourrait appeler chez nous effet positif de la colonisation) en n'éludant pas ses travers et son hypocrisie. Ce film, "Le soliste" de Joe Wright, fait très peur dans sa première partie (Sidi Bwana va repêcher un bon sauvage dans la rue pour lui redonner ce que la vie lui a pris), avant de se montrer plus critique et réaliste dans la seconde. Le mélange ne prend pas complètement, mais le film a le mérite d'être assez honnête vis-à-vis de son sujet, et d'appuyer sur le fait qu'il n'y a pas d'aide complètement désintéressée

Spoiler:

Le film a essuyé un bide. Il y a bonne conscience et semi bonne conscience, et il faut croire que quand le spectateur veut s'en offrir une, il veut s'offrir la totale.
Ce qui nous amène au second film. Un truc gluant, affreux. A côté du personnage principal de celui-là, Miss Daisy c'est une vieille salope de tortionnaire sadique. Ici, notre héroïne est une mère au foyer certes rigide, républicaine, autoritaire, mais au coeur gros comme ça (ça brasse large, et oui, on peut voter Bush et aimer son prochain, même s'il est gros et noir). D'ailleurs, il n'y a pas un personnage de blanc dans le film qui ne soit pas enclin à donner de sa personne (certains mettent plus de temps que d'autres, mais ils y arrivent tous). D'ailleurs, il ne se passe rien dans le film qui soit vraiment mauvais (quelques petites tuiles, mais rien de grave, hein). Pour un final en apothéose où grâce aux bons blancs, le noir devient une star du football (bon, il sait lire et écrire, mais le foot est quand même ce qu'il fait de mieux). "The blind side" est LE carton surprise du box office américain, et a brassé plus de 200 millions de dollars. Il y a de quoi pleurer (surtout qu'on peut s'attendre à une tripotée de films à venir qui viendront flatter notre bonne conscience). Miss Daisy a de beaux jours devant elle.

Faut vraiment que t'arrêtes de voir des merdes, toi...
(sinon, Blind Side m'intriguait parce qu'il est réalisé par le scénariste d'"un monde parfait" mais a priori le film d'Eastwood devait être un coup de pot dans sa carrière ou alors il a bien été sauvé par la réalisation, parce que son pedigree imdbesque fait pas plus rêver que ça (il a quand même fait le remake de Fort Alamo, le gars).

Non, mais comment peut-on invectiver un film qui laisse l'homme blanc bénéficiaire dans l'aventure. C'est la moindre des choses, merde!

Vintage a écrit:

Non, mais comment peut-on invectiver un film qui laisse l'homme blanc bénéficiaire dans l'aventure. C'est la moindre des choses, merde!

Ah non, ce que je disais c'est que c'était plutôt un bon truc dans celui-là.
Plus réaliste en tout cas.
Sinon, oui, faut que j'arrête de voir des daubes.
Mais elles sont si tentantes...

Plutôt déçu par le Gainsbourg. Pas mal de bonnes idées qui ne parviennent malheureusement à combler le manque de tenu dans le récit. L'auteur se paume en chemin faute d'intentions fortes et de dramaturgie tout court. Alors, pour conclure, tout est bon pour tenter de faire la blague, du bon vieux "Rosebud" attendu (et ici, me semble t'il, inutile) à l'autocitation en guise de justification. Dommage, les écarts fantaisistes (et réussis) promettaient autre chose qu'un Biopic classique. Mais non.

popescu a écrit:

Plutôt déçu par le Gainsbourg. Pas mal de bonnes idées qui ne parviennent malheureusement à combler le manque de tenu dans le récit. L'auteur se paume en chemin faute d'intentions fortes et de dramaturgie tout court. Alors, pour conclure, tout est bon pour tenter de faire la blague, du bon vieux "Rosebud" attendu (et ici, me semble t'il, inutile) à l'autocitation en guise de justification. Dommage, les écarts fantaisistes (et réussis) promettaient autre chose qu'un Biopic classique. Mais non.

Moi j'ai plutôt aimé, je trouve qu'il s'en ai bien sorti... (Par rapport à un Coluche glacé par la peur d'un réalisateur ne voulant écorner le mythe, ou un Piaf mélo à souhait...) Original (je trouve que le Gainsbourg hanté par son futur Gainsbarre fonctionne bien...), les acteurs sont bons (voir très bons), et le film qui n'est pas un chef d'oeuvre certes, m'a fait passer un très bon moment de cinéma...

A la revoyure, je trouve le film de Sfarr hyper ennyeux et convenu. Je crois bien que tout m'emmerde dans ce foutras d'idées qui, au final, ne révolutionnent pas grand-chose ni le cinéma ni de la vision que l'on peut avoir de l'artiste.
En fait, le biopic, c'est chiant.

Vintage a écrit:

En fait, le biopic, c'est chiant.

La dessus on est d'accord... (En même temps que j'écris ça je pense à Milos Forman... Amadeus, Man on the Moon, Larry Flint, ou pour rester dans le biopic sur des musiciens, Walk the Line, Ray, Great balls of fire... au fait j'aime bien ça... )

Swiss Python a écrit:

Vintage a écrit:

En fait, le biopic, c'est chiant.

La dessus on est d'accord... (En même temps que j'écris ça je pense à Milos Forman... Amadeus, Man on the Moon, Larry Flint, ou pour rester dans le biopic sur des musiciens, Walk the Line, Ray, Great balls of fire... au fait j'aime bien ça... )

LE BIOPIC C'EST BIEN!
(seulement quand Milos Forman est derrière la caméra... )

Swiss Python a écrit:

Vintage a écrit:

En fait, le biopic, c'est chiant.

La dessus on est d'accord... (En même temps que j'écris ça je pense à Milos Forman... Amadeus, Man on the Moon, Larry Flint, ou pour rester dans le biopic sur des musiciens, Walk the Line, Ray, Great balls of fire... au fait j'aime bien ça... )

Amadeus, c'est génial. Mais le biopic en tant que tel est absolument grotesque. Disons que c'est un film génial sur Mozart.

Vintage a écrit:

Swiss Python a écrit:

Vintage a écrit:

En fait, le biopic, c'est chiant.

La dessus on est d'accord... (En même temps que j'écris ça je pense à Milos Forman... Amadeus, Man on the Moon, Larry Flint, ou pour rester dans le biopic sur des musiciens, Walk the Line, Ray, Great balls of fire... au fait j'aime bien ça... )

Amadeus, c'est génial. Mais le biopic en tant que tel est absolument grotesque. Disons que c'est un film génial sur Mozart.

Ok, d'accord pour couper la poire en 2, c'est neutre et j'aime ça... c'est un film génial sur Mozart (et un très grand réalisateur...)

Tu verras, le jour ou l'on fera un biopic sur ta vie tu aimeras ça...

Joel Schumacher, quelle horreur, tu sais me prendre par les sentiments.

Quant à Amadeus, l'adaptation personnelle de Forman est toute à son honneur. J'ai beau chercher, j'ai du mal à trouver un film historique aussi classe et puissant.

D'accord avec vous les biopics ça craint, sauf quand c'est Forman. Meme si effectivement Amadeus n'est pas vraiment un biopic... Larry Flint j'ai trouvé ça très bon.

Le grand intérêt d'Amadeus, justement, est qu'il ne se focalise jamais sur Mozart, mais sur son rival Salieri. On est entièrement livré au point de vue d'un homme quasi inconnu. On finit par plus s'attacher à lui qu'au véritable génie. On est loin des biopics habituels où tout passe par la compassion vis à vis du sujet.
Gainsbourg ne m'a pas déplu, mais je lui ai trouvé au bout d'un moment un certain manque d'intérêt. Une fois passée les très bonnes surprises du départ, ça n'évolue pas vraiment : Gainsbourg revit sans cesse la même chose avec des femmes différentes, et, nous spectateurs, on est obligé d'assister, sans surprise, à sa "déchéance". Et, une fois de plus, on compatit. Bref, il y a toujours cette manie ultra conventionnelle de réaliser des biopics, pourtant en opposition avec l'imaginaire de base du créateur. C'est chiant...

popescu a écrit:

Plutôt déçu par le Gainsbourg. Pas mal de bonnes idées qui ne parviennent malheureusement à combler le manque de tenu dans le récit. L'auteur se paume en chemin faute d'intentions fortes et de dramaturgie tout court. Alors, pour conclure, tout est bon pour tenter de faire la blague, du bon vieux "Rosebud" attendu (et ici, me semble t'il, inutile) à l'autocitation en guise de justification. Dommage, les écarts fantaisistes (et réussis) promettaient autre chose qu'un Biopic classique. Mais non.

Tiens, j'ai pas vu le "rosebud" (ou alors je l'ai loupé)... Le rosebud c'est la plage ? La fille du début ?
Assez emmerdant ce film, parce qu'on sent une bonne volonté derrière, des comédiens doués et heureux mais la mise en scène est bien trop platounette pour emballer tout ça... Du coup la structure un peu éclatée ne fonctionne pas et le parcours du "héros" reste flou, avec l'impression qu'on a calé des scènes (celles avec sa Gueule, l'hôpital, les flics) pour nous dire où en est Gainsbourg dans sa vie à ce moment-là sans qu'on ait pu ressentir son cheminement... Dommage, dommage.

La marseillaise, la plage, le retour de l'enfant qui se fait bouffer par la tête de chou... Le rappel de l'enfance pour tenter de boucler la boucle...

popescu a écrit:

La marseillaise, la plage, le retour de l'enfant qui se fait bouffer par la tête de chou... Le rappel de l'enfance pour tenter de boucler la boucle...

Tiens d'ailleurs c'est marrant, le bouquin/carnet/making of explique que les plans avec le gamin et la femme sur la plage n'étaient pas prévus pour le film, au départ... Ces plans avaient été tournés pour faire un teaser (du coup je me demande si ce coup de l'enfant qui revient, ça n'est pas un peu un moyen de se raccrocher à un fil rouge ténu in extremis).

C'est ce que je crois. Encore une fois, une vie n'est pas forcément une histoire. Ils ont dû s'en apercevoir au montage...

popescu a écrit:

C'est ce que je crois. Encore une fois, une vie n'est pas forcément une histoire. Ils ont dû s'en apercevoir au montage...

Surtout bizarre de se raccrocher à ça quand le film semble vouloir se structurer par ailleurs autour du rapport de Gainsbourg avec sa gueule, l'image qu'il projette, qu'il se construit, qu'il symbolise etc...

Et ça ne va pas vraiment au bout de ça.
Peut-être par trop de respect (quand on creuse, on trouve finalement un bon opportuniste, z'ont peut-être pas osé)