Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

grolandais a écrit:

Je vais laisser Brut' dispenser sa colère et je retourne sur Black Swan.

Pour ma part, j'accroche totalement à cette plongée dans la psyché. Ça, ça me parle beaucoup. Après, tout n'est pas une franche réussite au niveau de la forme, notamment quelques scènes d'horreur que je trouve très sages et très clichés (au moins trois fois le coup du miroir et son fameux "BOUH !"...). Ça fonctionne sans doute à mort sur les non-initiés, mais les aficionados bailleront. Les scènes plus réussies et vraiment efficaces sont plus discrètes finalement. Notamment, tout ce qui concerne la souffrance physique.
Le film réussit à transmettre un fort aspect charnel, corporel. Si bien que les numéros de ballets paraissent tantôt magnifiques, malsains, érotiques, douloureux.
Et on ne décolle jamais de Portman, si bien qu'on s'identifie à elle. Contrairement à un Requiem for a Dream où je finissais par assister presque indifférent aux sorts des différents protagonistes. Black swan est beaucoup plus convaincant (ras le bol de Requiem, de sa BO super pompeuse et de tous ses plagiaires).

C'est sur que Black Swan et mieux réussi que Requiem for a dream. Mais c'est clair que je commence un peu en voir marre du: "tient un miroir, ooooh dédoublement de personalité". C'est un peu facile.

Hier soir, j'ai vu TRUE GRIT.
La semaine dernière, j'ai eu la chance de recevoir le blu-ray de la version 1969 réalisé par Henry Hathaway avec John Wayne, que j'ai donc maté sans coup fait rire.
Le film des Coen est pratiquement plan par plan (idem pour les dialogues) le même film. En moins bien.
La version d'Hathaway présente une Matie Ross encore plus forte, encore plus tête à claque, encore plus manipulatrice et intelligente, encore plus gamine et encore plus mure. John Wayne endosse un Cogburn encore plus salaud et tendre avec Matie. Chez Hathaway, Matie, plus revancharde, transpire la vengeance. Wayne semble dépassé par cette fureur et touché par le courage de la môme.
Mais c'est la fin qui pêche chez les COEN; le film se termine un peu tièdement.
Chez Hathaway, les derniers mots de Matie à Cogburn sont bouleversants (c'est d'ailleurs l'une des plus belles "FIN" de cinéma que j'ai pu voir); avec l'assurance qui la caractérise, elle lui fait une proposition, que je n'ose vous révéler, de peur de vous gâcher le film.
Chez Hathaway, le drame est poignant, le film plus amusant, et d'avantage marqué dans les rapports fille/père. Autre atout chez Hathaway, le destin du Marshall. Quel choc!
Je suis déçu de la version des COEN, je ne vous le cache pas.

C'est pour ça que tous les critiques de France sont devenus des experts du film de Hathaway, c'est parce qu'on le leur envoie en service de presse...
Faudra que je le voie aussi d'ailleurs. Les images que j'en ai vues ne me font pas rêver ceci dit, je doute que Hathaway tire son film vers le conte comme les Coen, 'pas trop son truc.
A part ça, c'est intéressant que tu dises que la Mattie de 1969 est plus gamine que Hailee Steinfeld alors que la première avait 21 ans...

Il faudrait l'avis d'un popecu pour trancher tout ça...

Ben, en fait, j'avais vu le film d'Hathaway il y a quelques années, il était encore à peu près frais dans ma mémoire quand j'ai vu le Coen. Et ça m'a assez surpris aussi, la grande majorité des situations sont les mêmes, et les meilleurs dialogues du film se retrouvent dans la version de 69.
La mise en scène (et la photo) chez les Coen est quand même nettement plus soignée et si on me demande de choisir entre Bridges et Wayne, je préfère tout de même le Dude au Duke. Mais ça n'empêche, j'ai passé mon temps à me demander pourquoi les frangins avaient fait ce film, que j'ai trouvé si peu ambitieux, surtout comparé au précédent.
Mais je crois qu'ils bossent en cycle. ça leur était déjà arrivé la dernière fois où ils avaient poussé au bout l'un des aspects de leur cinéma (le héros inactif du Barber), ils s'étaient lancé après dans des petits films, sortes de récréations. Peut-être histoire de ne pas perdre la main en attendant l'inspiration?

Si les COEN tire leur film vers le conte, ils auraient mieux fait de réarranger l'ensemble, parce que la fin d'Hathaway, brute de décoffrage, envoie une bonne baffe dans la poire, donne sacrement plus à réflexion et emporte tout.
Ah oui, Mattie Ross de 1969, c'est une femme d'affaire de 14 ans, encore plus revêche et insistante que celle des COEN. Elle a les cheveux courts, un vrai garçon manqué...Dans le film d'Hathaway, on voit Mattie qui règne dans la maison, son père lui laisse les comptes.
Et moi qui déteste John Wayne, j'ai trouvé son Cogburn bien plus incarné que celui de Bridges. L'impression que le Dude a donné le minimum syndical. Faut dire que Wayne, qu'on aime ou pas, c'est un cowboy.

J'arrive pas bien à comprendre ce remake. Les frangins auraient mieux fait de se réapproprier le projet, mais 3/4 de plan par plan. Bof quoi.
Cependant, on passe un bon moment, mais voir les films à la suite, ce n'est pas bon.

Vintage a écrit:

Si les COEN tire leur film vers le conte, ils auraient mieux fait de réarranger l'ensemble, parce que la fin d'Hathaway, brute de décoffrage, envoie une bonne baffe dans la poire, donne sacrement plus à réflexion et emporte tout.

Bon, vas-y, mets la fin de 1969 en spoiler, que je sache ce dont on cause...

Vintage a écrit:

]Ah oui, Mattie Ross de 1969, c'est une femme d'affaire de 14 ans, encore plus revêche et insistante que celle des COEN. Elle a les cheveux courts, un vrai garçon manqué...

Justement, ce que je trouve bien dans la Mattie Ross des Coen, c'est la manière dont son visage arrive à suggérer une certaine assurance puis, à d'autres moments (dans les bivouacs notamment), des expressions très enfantines, presque poupines. Je trouve ça plus intéressant que de faire du personnage une garçonne autoritaire...

Vintage a écrit:

J'arrive pas bien à comprendre ce remake. Les frangins auraient mieux fait de se réapproprier le projet, mais 3/4 de plan par plan. Bof quoi.
Cependant, on passe un bon moment, mais voir les films à la suite, ce n'est pas bon.

Ben si on veut bien croire les Coen, ils ont adapté strictement le roman. Que Hathaway et eux se penchent sur les mêmes passages, ça me semble logique... Après on ne peut pas dire qu'ils pompent si d'un autre côté ils adaptent la fin du bouquin qui n'est pas celle de la version d'Hathaway.
La prochaine fois ils adapteront L'île au trésor, ils seront plus tranquilles...

P.S : Dans sa séquence sur True Grit, Le Cercle propose 2 petits comparatifs Hathaway-Coen : http://www.canalplus.fr/c-cinema/pid2959-c-emissions-cinema.html?tab=2&vid=tab

Bruttenholm a écrit:

Justement, ce que je trouve bien dans la Mattie Ross des Coen, c'est la manière dont son visage arrive à suggérer une certaine assurance puis, à d'autres moments (dans les bivouacs notamment), des expressions très enfantines, presque poupines. Je trouve ça plus intéressant que de faire du personnage une garçonne autoritaire...

La Mattie d'Hathaway suggère exactement les mêmes expressions et sentiments, sauf qu'elle est plus puissante encore.

Citation :

Ben si on veut bien croire les Coen, ils ont adapté strictement le roman. Que Hathaway et eux se penchent sur les mêmes passages, ça me semble logique... Après on ne peut pas dire qu'ils pompent si d'un autre côté ils adaptent la fin du bouquin qui n'est pas celle de la version d'Hathaway.
La prochaine fois ils adapteront L'île au trésor, ils seront plus tranquilles...

Oui, ils auraient mieux fait d'adapter l'Ile au Trésor, je suis d'accord avec toi...

LES SENTIERS DE LA GLOIRE.

La vache !

Vous auriez tort de vous privez de ce film fondamental, qui permet également à Kubrick de perfectionner sa mise en scène, à travers, par exemple, une des meilleures séquences de film de guerre jamais vues sur un écran...

C'est sûrement le film le plus émouvant de Kubrick. LE film qui montre son statut d'humaniste déchiré. Sa haine envers la connerie humaine (c'est marrant. la pire bassesse humaine se retrouve...parmi les plus hauts gradés !). Une oeuvre remplie de répliques terribles, de désespoir, d'émotion, sur la guerre, la religion, mais surtout l'humain en somme. Le personnage de Kirk Douglas, c'est Kubrick: "Parfois, j'ai honte de faire parti de l'espèce humaine". S'il y a bien un sujet qui reste cher au réalisation de Shining et de Orange Mécanique, ce n'est pas tant les saloperies de l'Etat ou l'insufissance de la religion, pas du tout, mais principalement l'âme humaine, dans toute sa dégueulasserie, sa déshumanisation, sa complexité, sa lâcheté, ses tortures créatrices, sa violence, l'homme en général.

C'est de ca dont a toujours parlé Kubrick. Les Sentiers de la Gloire, ca aurait pu se situer n'importe où, n'importe quand, n'importe quel conflit, l'histoire serait restée la même. L'humain...reste le même. Partout.

C'est beau ce que tu écris, je sens perler une larme...

vu A SERIOUS MAN, le film "Juif" des frères COEN. Vraiment beaucoup aimé cette récréation où pas un seul personnage ne semble tenir debout. Rarement vu une comédie qui n'en est pas une, aussi bien équilibrée. Par moment, on se croirait dans une BD. Tout est ciselé; dialogue, persos, mise en scène...
J'ai pris 10 fois plus de plaisir à ce film qu'à leur dernier.

Vintage a écrit:

C'est beau ce que tu écris, je sens perler une larme...

vu A SERIOUS MAN, le film "Juif" des frères COEN. Vraiment beaucoup aimé cette récréation où pas un seul personnage ne semble tenir debout. Rarement vu une comédie qui n'en est pas une, aussi bien équilibrée. Par moment, on se croirait dans une BD. Tout est ciselé; dialogue, persos, mise en scène...
J'ai pris 10 fois plus de plaisir à ce film qu'à leur dernier.

C'est devenu l'un de mes Coen préférés et l'un de leurs meilleurs films à côté du Barber, du Lebowski ou encore du Barton Fink. J'ai pris encore plus de plaisir à la revoyure. C'est une véritable tragi-comédie humaine sous forme de fable. Et pourtant, ce film reste archi-super-mal-aimé-sous-estimé de tous les côtés.
Déjà, lors de sa sortie, les critiques ne sont pas dithyrambiques. Lors de la sortie de True Gritt, quand les journalistes refont la filmo des Coen, ils parlent du sympathique Burn after Reading et sa galerie de stars, mais omettent complètement ce film. Comme s'il n'existait pas, tout simplement. Forcément, Clooney et Pitt ne figurent pas au générique. Il n'y a rien de plus énervant que ces pseudo critiques de cinoche qui ne jurent que par l'affiche.

En outre, je ne comprends pas les réactions de certains qui considère Serious Man complètement hermétique, incompréhensible ou juste chiant. Beaucoup ont bloqué sur l'aspect judaïque et ces mots techniques se rapportant à la religion... comme si c'était si important de saisir tous ces détails mineurs pour savourer l'ensemble.

Pendant ce temps, les critiques, pour True Gritt, crient déjà au chef d'œuvre. Vraiment n'importe quoi...

grolandais a écrit:

Déjà, lors de sa sortie, les critiques ne sont pas dithyrambiques.

Sauf ici.
( https://safedreams.forumactif.com/t194-topic-du-j-ai-vu-j-ai-aime-je-te-le-conseille-quot ) (quelle chierie ce forum pour retrouver des trucs... Je crois que l'avis de popescu sur ce film restera dans les limbes)
Alors qu'on a lu/entendu effectivement pas mal de critiques qui aiment True Grit parce qu'il est plus simple que A Serious Man qui serait compliqué-fouyouyou-mal-à-la-tête (ou inversement, des qui aiment A Serious Man et qui voient en True Grit un simple divertissement), je trouve que les deux films se répondent très bien. Dans la pureté de la mise en scène, dans l'engagement plus grand des cinéastes avec leurs personnages, dans la sensibilité qui vient contrebalancer le désespoir (ou l'inverse) et dans le choc des générations, ces deux films ont beaucoup de points communs.

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Déjà, lors de sa sortie, les critiques ne sont pas dithyrambiques.

Sauf ici.
( https://safedreams.forumactif.com/t194-topic-du-j-ai-vu-j-ai-aime-je-te-le-conseille-quot ) (quelle chierie ce forum pour retrouver des trucs... Je crois que l'avis de popescu sur ce film restera dans les limbes)

Et c'est pour ça que je viens ici (ou que je lis Brazil).

Bruttenholm a écrit:

Alors qu'on a lu/entendu effectivement pas mal de critiques qui aiment True Grit parce qu'il est plus simple que A Serious Man qui serait compliqué-fouyouyou-mal-à-la-tête (ou inversement, des qui aiment A Serious Man et qui voient en True Grit un simple divertissement), je trouve que les deux films se répondent très bien. Dans la pureté de la mise en scène, dans l'engagement plus grand des cinéastes avec leurs personnages, dans la sensibilité qui vient contrebalancer le désespoir (ou l'inverse) et dans le choc des générations, ces deux films ont beaucoup de points communs.

Attention : j'ai tout de même aimé True Gritt. Pas trouvé désagréable du tout. Malgré tout ce qui a pu être dit, les personnages sont touchants et la fin est belle, mélancolique. Néanmoins A Serious man reste plus profond, ambitieux.
Les Coen ne cachent pas d'ailleurs que True Gritt fut une belle récréation pour eux, avant d'attaquer des sujets plus personnels. Ils sont les premiers surpris par le succès que remporte leur western.

grolandais a écrit:

Les Coen ne cachent pas d'ailleurs que True Grit fut une belle récréation pour eux, avant d'attaquer des sujets plus personnels. Ils sont les premiers surpris par le succès que remporte leur western.

Je vois pas en quoi la surprise devant le succès devrait signifier que ce film n'est pas important pour eux... Un énorme succès pour A Serious Man aurait été encore plus surprenant.

A SERIOUS MAN est pour les COEN ce que TIDELAND est à GILLIAM. Enfin, je trouve. Les fondamentaux d'univers personnels.
Une façon de retrouver ses racines pour repartir dans de nouvelles aventures.

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Déjà, lors de sa sortie, les critiques ne sont pas dithyrambiques.

Sauf ici.
( https://safedreams.forumactif.com/t194-topic-du-j-ai-vu-j-ai-aime-je-te-le-conseille-quot ) (quelle chierie ce forum pour retrouver des trucs... Je crois que l'avis de popescu sur ce film restera dans les limbes)

Et moi qui pensais laisser mes avis à la postérité, postant mes opinions comme autant de petites crottes éternelles qui me survivraient pour guider les générations futures.
Bref, en 2132 (et si on retrouve ce post) on se souviendra que j'ai adoré le film, et comme Grolandais, c'est pour moi un de leur meilleur (que je ne vois pas du tout comme une récréation, plutôt tout l'inverse). Un des plus directs sur leur vision d'un monde absurde, mais aussi un des films les plus justes (à mon sens) sur la religion et la foi.
Et en plus, c'est drôle.

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Les Coen ne cachent pas d'ailleurs que True Grit fut une belle récréation pour eux, avant d'attaquer des sujets plus personnels. Ils sont les premiers surpris par le succès que remporte leur western.

Je vois pas en quoi la surprise devant le succès devrait signifier que ce film n'est pas important pour eux... Un énorme succès pour A Serious Man aurait été encore plus surprenant.

Et tu as raison de souligner ça, car relisant mon texte des heures après l'avoir écrit, je ne vois plus trop le rapport non plus. Au temps pour moi, j'ai juste mal formulé ma phrase : les frangins sont surpris par un tel engouement critique et public pour un film qui n'était à la base qu'un "divertissement" pour eux (c'est comme ça qu'ils présentent True Gritt eux-mêmes).

popescu a écrit:

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Déjà, lors de sa sortie, les critiques ne sont pas dithyrambiques.

Sauf ici.
( https://safedreams.forumactif.com/t194-topic-du-j-ai-vu-j-ai-aime-je-te-le-conseille-quot ) (quelle chierie ce forum pour retrouver des trucs... Je crois que l'avis de popescu sur ce film restera dans les limbes)

Et moi qui pensais laisser mes avis à la postérité, postant mes opinions comme autant de petites crottes éternelles qui me survivraient pour guider les générations futures.

https://safedreams.forumactif.com/t172p950-topic-du-j-ai-vu-j-ai-aime-je-te-le-conseille-quot

(j'avais 5 minutes à tuer)

Tout ça pour ça...

(sinon, grolandais, ton avis d'origine est dans la deuxième page de mon premier lien)

Bruttenholm a écrit:

Tout ça pour ça...

Oui, mais c'est tellement bien dit : "l'humour du désespoir"

La postérité ne va pas s'en remettre.

Moquez-vous. Quand il figurera en bonne place dans les livres d'histoires (à côté de mon bien senti "Je me suis marré devant Kung-Fu Panda"), vous ferez moins les malins.

popescu a écrit:

Moquez-vous. Quand il figurera en bonne place dans les livres d'histoires (à côté de mon bien senti "Je me suis marré devant Kung-Fu Panda"), vous ferez moins les malins.

Beckett opine du chef devant une telle maxime.

milbart a écrit:

popescu a écrit:

Moquez-vous. Quand il figurera en bonne place dans les livres d'histoires (à côté de mon bien senti "Je me suis marré devant Kung-Fu Panda"), vous ferez moins les malins.

Beckett opine du chef devant une telle maxime.

?
ou
?

Je ne suis donc pas le seul à perdre mon temps, ca fait plaisir...

"Il n'y a rien de plus drôle que le malheur", voilà, en deux mots, à quelle tirade faisais-je subtilement allusion, profitant ainsi du désamour qu'entretient popescu ci-dessus avec l'écrivain irlandais, pied de nez finalement aussi joli qu'ingénieux de ma part.

milbart a écrit:

"Il n'y a rien de plus drôle que le malheur", voilà, en deux mots, à quelle tirade faisais-je subtilement allusion, profitant ainsi du désamour qu'entretient popescu ci-dessus avec l'écrivain irlandais, pied de nez finalement aussi joli qu'ingénieux de ma part.

grolandais a écrit:

Oui, mais c'est tellement bien dit : "l'humour du désespoir"

La postérité ne va pas s'en remettre.

Visiblement, elle prend vachement d'avance.

(Si la femme est l'avenir de l'homme, Popescu devient l'avenir de Milbart. Le disciple qui transcende les propos du maître, tel Platon élève ceux de Socrate.)

Blague à part, heureusement que le malheur est drôle, c'est ma ressource principale d'humour. D'ailleurs, et je ferme la boucle avec brio, ceux qui n'apprécient pas, pour la plupart, Serious Man ne comprennent pas que l'on puisse se moquer d'un brave homme. Mais on rit de ses malheurs, pas de lui-même. A travers sa poisse, on réussit à s'identifier (c'est aussi ce qui le rend aussi attachant) et donc on pratique de l'auto-dérision et pas de la dérision pure et méchante. En tout cas, c'est comme ça que je perçois la chose.

On dit aussi un Schlemiel, et c'est un archétype populaire de l'humour Ashkénase.