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 L'armée des 12 singes : La réalisation

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MessageSujet: L'armée des 12 singes : La réalisation   L'armée des 12 singes : La réalisation EmptyJeu 18 Nov à 2:22

La réalisation.

C’est avec ce film selon moi que Gilliam a atteint pour la première fois la maitrise totale de son art. Gilliam parachève son style visuel unique commencé avec The fisher king. On y retrouve ce que moi j’appel « un plan bancal » c’est à dire que certains de ses plans sont filmés penchés d’un coté. Ce style peu académique déjà utilisé dans The fisher king est surtout employé dans L’armée des 12 singes.

Le qualificatif le plus approprié pour ce type de plan est le mot renversant. Les plans de la préparation de Cole avant sa sortie du bumker souterrain ainsi que la scène ou il entend une voix dans sa cellule, sont peu orthodoxes. Il y a une recherche de style qui n’est pas gratuite car au service de l’histoire. En effet, ces plans peu orthodoxe coincident souvent avec une scène de doute entre la réalité et la folie.

Ce style visuel apporte donc un coté surréaliste à ces scènes qui peuvent remettre en cause la véracité de ce que l’on peut voir.

On retrouve aussi sa touche magique des années 80 avec les très gros plans sur les visages des personnages et les traveling brazilien qu’affectionne tant terry. A ce titre l’une des scènes les plus marquantes visuelment est probablement la plongée de l’interrogatoire de Cole quand il se trouve sur sa chaise de condanné. On peut dire que cette scène est une variante de la scène finale de l’intérogatoire de Sam Lowry dans Brazil.

Gilliam affectionne les plans ou le héros se retrouve en face à face de ce qu’on peut appeler un tribunal ou des inquisiteurs. Par exemple, dans Brazil, Sam Lowry se trouve en face à face avec un fonctionnaire qui lui reproche une longue liste de fait. De même dans Las vegas parano, Gonzo et Duke se retrouvent dans un tribunal imaginaire. Dans L’armée des 12 singes, les scientifiques (futur et présent) sont assis en rang côte à côte avec Cole en face comme dans un tribunal.

On retrouve également le gout immodéré de Gilliam pour les grandes architectures (les cages de prison futuriste, la salle d’interogatoire, la ville désertée du futur, la machine à voyagée dans le temps, l’aéroport de Philadelphie…) faisant de ce film un grand spectacle.

Gilliam film un monde à l’agonie ou les rues sont jonchées de détritus, (en opposition au monde de Brazil) désorganisé, fourmillant d’individus allant dans tous les sens.

Servit par un superbe photographie de Roger Pratt (Brazil, The fisher king) donnant une image surexposée et très contrastée comme dans un rêve.

Le film se termine enfin par un superbe ralentit minutieusement préparé par le maitre tout au long du film. L’impression de « déjà vue » de Cole se trouvant confirmée dans un final magnifique et très émouvant. La musique classique s’ajoutant au ralentit donne une impression de mélancolie et de fatalité incroyablement bouleversant.
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