C'est bon ? C'est Mauvais ? Hum... (Topic des films moyens)

Tu compares Hook et LA 2013 ?




j'adore LA 2013, bien plus jouissif, anar et fifou que New York 97, qui a autant pris dans la gueule que popescu durant sa dernière cuite. Bon, en l'état, on parlait certainement tous les deux de ce bon vieux Invasion LA mais c'est kif kif niveau discours.

Autre exemple de la complexité du cynisme: Kechiche qui fait des films certainement très sincères pour expliquer que la société est moche (d'où l'absence de qualité technique et scénaristique) en se concentrant sur ses personnages mis à l'écart, ce fait des films moins bons que quand Verhoeven pulvérise ses lycéens Bright avec perversité dans un futur qu'il hait autant que le présent, avec ce mélange de critique acerbe et de jouissance assumée.

Joe Dante qui rend fédérateurs ses délires tarés très métas avec Gremlins 2, ca donne un film cinématographiquement plus dingue que le premier du nom, qui était plus premier degré.

Diablo Cody qui...pardon.

Je préfère Spielberg pour garder mon âme d'enfant comme ça on voit la vie plus jolie et c'est plus facile de supporter la guerre et la méchanceté des adultes.

Minority Report et Munich ne sont pas d'une grande aide pour supporter la noirceur de ce monde méchant.

Spoiler:

Vu Skyfall, le dernier James Bond.
Alors c'est très beau. Je suis comme une midinette devant le boulot de Roger Deakins donc là j'étais servi. Des jeux de reflets, de la brume, des silhouettes, des clairs-obscurs (et toujours ce jeu de contraste orangés-bleutés si caractéristique)... ça fait plaisir de revoir un blockbuster qui bosse un peu sa grammaire visuelle (ça repose des films Marvel ou des Batman de Nolan)... Et heureusement que ça suffit presque à mon bonheur parce que pour le reste c'est un peu morne plaine. On nous fait encore le coup du James Bond qu'est trop vieux et qui est un vestige de la guerre froide (ce qui est un peu con quand le James Bond de Daniel Craig n'est agent 00 que depuis 2 films), et on colle un peu à la truelle du trauma et de l'Oedipe pour se donner l'impression d'avoir creusé le perso alors que ça fait un peu emplâtre sur jambe de bois.
Bref, la mise en image est jolie, le scénar (de John Logan, pourtant) est con, c'est toujours 50% de mieux par rapport au James Bond habituel, je dirais.

Ben, quand je vais voir un James Bond, je veux surtout voir de la scène d'action improbable qui envoie le bois, du culbutage de jolies filles, et des réflexions racistes auprès d'indigènes un peu débiles (Roger, tu nous manque).
C'est réussi sur ces points ?

Y a pas trop de culbutage mais y a des jolies filles (qui jouent très bien, d'ailleurs)(enfin bon, le rôle féminin principal c'est quand même Judi Dench, donc c'est toi qui vois). Les scènes d'action sont biens car très graphiques (voir post précédent) mais ils ont essayé de faire ça plus "réaliste" donc c'est pas forcément "improbable" (

Spoiler:

)... Pour les réflexions racistes je vois pas mais y a un méchant chinois qui meurt comme une merde dans un restau (

Spoiler:

) sans que ça bouleverse grand-monde (le flegme asiatique) donc ça peut peut-être remplir le quota (y a aussi l'inévitable souk turc avec ses stands qui sont là pour se faire renverser par les bagnoles des gentils dans la poursuite du début -sont cons, ces turcs).

Bruttenholm a écrit:

Pour les réflexions racistes je vois pas mais y a un méchant chinois qui meurt comme une merde dans un restau (

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) sans que ça bouleverse grand-monde (le flegme asiatique) donc ça peut peut-être remplir le quota (y a aussi l'inévitable souk turc avec ses stands qui sont là pour se faire renverser par les bagnoles des gentils dans la poursuite du début -sont cons, ces turcs).

Ben ouais, mais si y a pas une blague sur les nems quand le Chinois se fait dézinguer, c'est pas terrible. Et si les turcs ne pleurent pas leur tapis après la poursuite (parce que les voitures y ont laissé des traces de pneus ou que sais-je), y aura forcément un truc qui manque.
Avant d'engager Deakins ils auraient peut-être dû réfléchir aux fondamentaux.

Bruttenholm a écrit:

Vu Skyfall, le dernier James Bond.
Alors c'est très beau. Je suis comme une midinette devant le boulot de Roger Deakins donc là j'étais servi. Des jeux de reflets, de la brume, des silhouettes, des clairs-obscurs (et toujours ce jeu de contraste orangés-bleutés si caractéristique)... ça fait plaisir de revoir un blockbuster qui bosse un peu sa grammaire visuelle (ça repose des films Marvel ou des Batman de Nolan)... Et heureusement que ça suffit presque à mon bonheur parce que pour le reste c'est un peu morne plaine. On nous fait encore le coup du James Bond qu'est trop vieux et qui est un vestige de la guerre froide (ce qui est un peu con quand le James Bond de Daniel Craig n'est agent 00 que depuis 2 films), et on colle un peu à la truelle du trauma et de l'Oedipe pour se donner l'impression d'avoir creusé le perso alors que ça fait un peu emplâtre sur jambe de bois.
Bref, la mise en image est jolie, le scénar (de John Logan, pourtant) est con, c'est toujours 50% de mieux par rapport au James Bond habituel, je dirais.

Très léger au niveau nu (dommage, autant utiliser Craig pour ses qualités), nul au niveau racisme (Sean et Roger doivent se retourner dans leur tombe. Attendez...), trop long d'une grosse demie heure, mais, au final, j'ai trouvé ça tout à fait divertissant. C'est vrai qu'entre la photo et le scénario, c'est un peu comme de donner de la confiture aux cochons (mais perso, je n'ai jamais été convaincu par les qualités du père Logan), et c'est con, parce qu'il y a de bonnes choses dedans. Une base intéressante

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, ou des images qui font sens

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mais rien de tout ça n'est bien développé, le scénariste préférant nous refaire le coup du Bond ringard (ce qui était amusant à l'époque Brosnan, mais 20 ans plus tard, le discours lui-même s'est ringardisé) et surtout multipliant les jeux autour du cliché Bond, les auto références et clins d'oeil qui enrobe la friandise d'un narcissisme dégoulinant (rarement un film s'est autant regardé le nombril) et un rien écoeurant sur la fin. Et effectivement, la plus mauvaise idée ayant été de vouloir donner un peu de profondeur au personnage en lui donnant un passé (si le personnage a toujours été une coquille vide, c'est sûrement pour une excellente raison). Forcément vain. Après on passera sur les incohérences du scénario: c'est un Bond, c'est normal, on s'attend pas non plus à ce que tout se tienne.
Passé tout ça (et l'air gentiment benêt de Craig, je me rend compte en l'écrivant que ça fait beaucoup quand même), j'ai trouvé ça très fun

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. Et finalement, le boulot d'un James Bond, c'est pas tant d'être un bon film que d'être fun. Donc, ouais, pas mal.

popescu a écrit:

Et effectivement, la plus mauvaise idée ayant été de vouloir donner un peu de profondeur au personnage en lui donnant un passé (si le personnage a toujours été une coquille vide, c'est sûrement pour une excellente raison). Forcément vain.

Alors en fait, j'ai depuis lu sur wikipedia que c'était Fleming lui-même qui avait donné cette origine (pour la petite histoire, la mère de Bond est suisse francophone et les parents sont morts dans un accident d'alpinisme -et apparemment, le père écossais était un clin d’œil de Fleming à Sean Connery). Ceci dit j'ai toujours pas pigé pourquoi ça finissait dans le film.

Me disais aussi que "Monique Delacroix" c'était quand même trop tordu, même pour Logan.

Suis allé voir THE HOBBIT.
Comme à la base, je trouve le roman chiant comme la mort (mais pas Le Seigneur des anneaux), je ne m'attendais pas à vibrer des masses (même si je m'attendais à ce que ce 1er volet cinéma soit forcement le plus mollasson), sauf de reconnaître quelques lieux bien agréables (La Comté, j'y vivrais sans aucune hésitation, les montagnes, les grasses collines, les épaisses forêts), bref le coté office du tourisme me botte.
Par contre, je m'attendais à retrouver ces péripéties entrecoupées de longues plages de calme.
Même si l'histoire se passe 60 ans plus tôt, Gandalf a pris 10 ans, et ça se voit. Bilbon part un peu précipitamment.
Sinon, pas ou peu d'effets de surprise par rapport au SDA sur les batailles grandioses, les courses-poursuites, les maquettes (villes, tours, forteresses..), tout est là avec l'amélioration de l'image. Il y a quelques séquences gratuites comme celle des hommes de pierre (il devait rester des sous!), et l'arrivée imprévue d'un nécromancien
Un nain remplace Aragorn. Bilbon/Frodon...

L'ambiance (comme dans le roman) est beaucoup plus enfantine et douce que dans le SDA. On y trouve une lumière moins agressive et plus naturelle. La partie avec Radagast le Brun, alter ego de Gandalf le Gris, où Jackson y inclue l'arrivée de l'Ombre dans la forêt baigne dans une féérie aussi agréable qu'inquiétante. C'est la partie "Noël 2012".
Même si ça ne casse pas des briques, je ne me suis pas emmerdé une seconde. Le passage des énigmes avec Gollum est parfaite. Les orcs n'ont jamais été aussi laids!
Peter Jackson sait soigner ces intros et c'est la plus belle partie du film. Si c'était 2h45 comme ça tout du long...
Je me demande bien ce qu'il a pu mettre dans les suites pour en réaliser 2 volets supplémentaires!

Hâte de voir Smaug...

Petite précision en passant : il n'y a plus de maquettes, maintenant c'est tout des images de synthèse (plus simple pour le filmage en relief, notamment).
Bon, sinon ta critique me conforte un peu dans la crainte que j'ai de ce film... Le truc ni bon ni mauvais, sympa, tiédasse, tranquilou...

Citation :

Même si l'histoire se passe 60 ans plus tôt, Gandalf a pris 10 ans

Galadriel aussi !
Tout comme vintage, je ne me suis pas ennuyé en 2h45, tout est très beau, l'ambiance est joyeuse (beaucoup d'humour)... mais on reste un peu sur sa faim. Le départ d'un hobbit pour quitter sa contrée prend toujours autant de temps à filmer pour Jackson.

Y a pas que Gandalf et Galadriel qui ont pris 10 ans, Peter Jackson aussi ! Quel film de vieux tout mou... Putain d'épopée qui met 3/4 d'heure à démarrer et qui s'arrête toutes les 10 minutes pour des scènes de causette. Le scénar est étiré au-delà de toute mesure. Franchement, arrivé à la fin, je me suis demandé ce qu'il y avait de si important à raconter pour que ça dure 3 plombes (la scène des trolls ? C'est sûr qu'il fallait rester autant dessus, ça aurait été dommage de se passer de la blague de la morve... Celle de Radagast ? Ahah oui c'était drôle quand il s'est mis à loucher avec son hérisson ah putain trop fort. Les géants de la montagne ? Ouais euh ben c'était cool, voilà. Les trouzemilles attaques de ouargues ? Ben attends ils sont tellement bien faits que ça serait dommage de les voir qu'une fois)... A part le prologue, la réunion inaugurale et la rencontre de Gollum, je vois pas trop ce qu'il y a d'essentiel. Et comme en plus c'est filmé sans grande imagination (la PJ's touch est de retour, avec ses splendides gros plans en longue focale -so epic !), je vois vraiment pas pourquoi il faudrait se fader 6h de rabiot derrière.

Moi j'ai trouvé que Jackson avait fait des progrès dans sa réal. Y a moins le systématisme gavant de la première trilogie, ces insupportables pack duo-parfois trio- hélico trav circulaire gauche, puis droit, voire l'inverse, voire tout mélangé (et censés donner de l'ampleur à tout ce bordel), et j'ai l'impression qu'il a (un peu) moins laissé la responsabilité de ses scènes d'actions au monteur. Bon, c'est pas grand chose, il ne s'est pas découvert une personnalité comme par miracle, mais il semblait y avoir un peu plus de confiance dans le découpage, et être moins dans le mode "on se couvre, on se démerdera au montage" que d'habitude.
Et, dieu merci, il s'est rendu compte que ses ralentis stromboscopiques n'étaient pas une bonne idée (il a mis le temps...)

Après, ben, c'est un peu comme de retrouver de vieux potes et de se rendre compte qu'on n'a pas grand chose à se raconter. Deux longues heures assez pénibles pour arriver à de la bonne grosse castagne (que j'ai trouvée assez chouette par ailleurs). Du Deus ex machina en veux tu en voilà (pas difficile, dans ces conditions, de deviner l'issue de ses scènes d'action

Spoiler:

). Et comme dit Bruttenholm, de la séquence qui s'étire au delà du possible. Je t'aurai mis du coup de ciseaux là-dedans et t'aurais giclé 100 minutes que tu n'aurais rien vu de bien différents.
Après, c'est pas déplaisant, on est en terrain connu, dans une petite zone de confort, et, pour ma part, j'ai accepté l'ennui sans pousser de longs soupirs d'agacement.
Reste le fameux HFR sur lequel, je suis tout autant partagé. Très utile à la 3D (on retrouve une bonne luminosité) et aux scènes de bourrinade (l'action la plus rapide est d'une clarté assez incroyable), sur tout le reste, ben c'est quand même assez moche. Evidemment plus proche de la vidéo, c'est la fluidité des mouvements qui perturbe le plus les mirettes, avec une impression un peu grotesque d'un muet qu'on projetterait à la mauvaise vitesse de défilement. Des accélérations pas très heureuses (le meilleur reste pour les scènes de ralentis avec l'impression hilarante que les comédiens font eux-mêmes le ralenti). Ce même effet rebutant qu'on trouve sur les téléviseurs qui compensent les mouvements par des rajouts d'image (100 hertz et plus)Bref, j'espère quand même que ce n'est pas là l'avenir du cinoche et attend quand même de voir ce que donnera le 60fps des Avatar de Cameron.

Pour finir sur les vieux, j'ai eu le coeur brisé en découvrant Ian Holm. Le pauvre vieux est visiblement malade (il a tant changé de gueule que je ne vois pas d'autres pistes que celle du traitement), et ça fait achte de peine. Lee n'est pas en grande forme et ça fait pas plaisir à voir non plus. Mais au delà des Gandalf et autre, c'est sur Elijah Wood que j'ai trouvé que le fossé s'était considérablement creusé avec les films précédents: il a beau avoir gardé sa petite tête à claques, il est visiblement devenu un adulte depuis. Sa posture, sa démarche, plus rien à voir avec le môme du seigneur des anneaux (dommage, vu que sa scène du Hobbit est, si j'ai bien tout compris, censée raccorder directement avec celle de la communauté, c'est raté...)

Ian Holm, moi je me suis dit qu'il lui ont mis du latex sur la gueule pour essayer de le rajeunir, c'est pas possible autrement, tout bouffi comme ça (en plus, avec les gros plans made in Jackson où tu peux voir jusqu'aux points noirs des acteurs, ça pardonne pas trop). Ou bien effectivement il est bourré de cortisone et c'est pas très engageant.

Le plus con avec les scènes de Holm et Lee c'est surtout que ça se voit un peu trop qu'ils ont fait leur scènes dans leurs coins et qu'on a raccommodé ça avec le reste comme on a pu. Lee qui dit quasiment toutes ses répliques en gros plan, histoire qu'on puisse faire le contrechamp ailleurs et Holm qui laisse une doublure faire le boulot quand il s'agit de filmer en extérieur en nouvelle-zélande.

Bruttenholm a écrit:

Ian Holm, moi je me suis dit qu'il lui ont mis du latex sur la gueule pour essayer de le rajeunir, c'est pas possible autrement, tout bouffi comme ça (en plus, avec les gros plans made in Jackson où tu peux voir jusqu'aux points noirs des acteurs, ça pardonne pas trop). Ou bien effectivement il est bourré de cortisone et c'est pas très engageant.

Si je privilégie la piste pas bien engageante, c'est que je me dis que si ils avaient rajeuni Bilbo, ils auraient aussi pu mettre un coup de truelle numérique sur Gandalf par la même occasion.

Peut-être qu'ils se sont dit que ce serait trop chiant à faire sur 3 films...
Parce que Lee, lui on lui a quand même fait un petit ravalement :


(ou bien c'est juste un effet de la lumière)

A l'étalonnage: " Je veux le même rose sur la gueule de Saroumane que celui dans le ciel"
Ah ben oui, il a tout de suite l'air un peu plus vivant comme ça.
Lui, s'il n'a pas déjà tourné toutes ses scènes, il va se retrouver remplacé par Michael Gambon sur les prochains.

Ah ben ça j'espère qu'ils ont tourné toutes les scènes de Lee et Holm en une seule fournée (en même temps je vois vraiment pas pourquoi ils reviendraient dans les prochains)(à la rigueur, Ian Holm pour l'épilogue mais Christopher Lee, déjà qu'il ne sert à rien dans le premier...)
Et puis c'est VO et VF même combat, parce qu'avec Jean Piat qui aura 90 ans pour le dernier film, y a de quoi stresser chez les doubleurs.

Bon, sinon, je continue le palmarès des films moyens :

Les bêtes du sud sauvage : un grand bazar, parfois plein de vie, parfois chiant comme la pluie, avec des interprètes amateurs très inégaux, une volonté de faire passer un discours social qui parasite grandement le cœur émotionnel du film, un mélange entre des grandes scènes qui arrivent à raviver l'imaginaire en le confrontant à une réalité crasseuse et un discours embrouillé et un peu vain.

Télé gaucho : le cul entre plusieurs chaises, le film essaie d'être à la fois le portrait d'un jeune gars en construction et un film choral sur une petite bande d'excentriques, le tout nappé d'un petit discours politique de surface. Le film échoue à-peu-près partout : en n'arrivant pas à relier les différentes parties entre elles, il échoue à faire croire à l'évolution du jeune gars et à l'engagement politique des personnages, qui passent donc quasiment tous pour des égoïstes ou des ambitieux, ce qui serait à la rigueur intéressant si c'était creusé dans l'histoire mais ça ne l'est pas. Reste quelques bonnes scènes comiques et un Eric Elmosnino qui est drôle même en en faisant trois caisses.

Bruttenholm a écrit:

Les bêtes du sud sauvage : un grand bazar, parfois plein de vie, parfois chiant comme la pluie, avec des interprètes amateurs très inégaux, une volonté de faire passer un discours social qui parasite grandement le cœur émotionnel du film, un mélange entre des grandes scènes qui arrivent à raviver l'imaginaire en le confrontant à une réalité crasseuse et un discours embrouillé et un peu vain.

Aussi partagé là-dessus. J'ai pas passé un bon moment, je n'en ai pas passé un particulièrement bon non plus. Dans l'absolu, c'est surtout l'absence totale de mise en scène qui m'a le plus ennuyé. Mais j'ai l'impression que c'est assez à la mode en ce moment.

Disons qu'il y a pas mal de gros plans serrés pour filmer vite sans se préoccuper de la composition mais bon, c'est un peu le lot de la prod fauchée... J'ai quand même trouvé qu'il y avait de beaux plans et un filmage de la nature pas dégueu (et les passages sur les aurochs m'ont un peu rappelé la puissance d'évocation du mahâbhârata de Peter Brook mais je crois qu'on les doit plus à la deuxième équipe qu'au réalisateur).

ça va au delà de ça. Tout est filmé de la même façon (fauché je veux bien, mais pas au point de ne pouvoir se payer que deux objectifs. Là, j'ai l'impression qu'à chaque plan, la grande question était le 90 ou le 135 ?). Après, ça n'empêche pas les images d'être jolies.
Je me demande si la volonté (style dogme) est de donner une impression de réalité et d'absence de manipulation par l'image (alors que bon...). Le résultat reste que, passé le postulat de base (longue focale, caméra épaule et le chef op se démerde avec ça) il n'y a pas d'idées dans la mise en image.