C'est bon ? C'est Mauvais ? Hum... (Topic des films moyens)

Moi ce qui me reste en travers du gosier c'est les bouts d'Andreï Roublev qui tombent au petit bonheur dans le film... Autant je veux bien admettre des échappées allégoriques, autant si ça pouvait être des trucs un peu plus raccord avec le reste que des églises orthodoxes...

popescu a écrit:

Vintage a écrit:

Si THE REVENANT n'était pas un remake foireux du Convoi Sauvage déjà pas bien fameux, je me serais sans doute moins emmerdé!
C'est même dans l'ensemble assez laid.
Tom Hardy joue comme une pine.

Moi, j'avais aimé le convoi sauvage.
Et j'ai trouvé Tom Hardy excellent.
Sinon, je m'y suis aussi emmerdé à celui-là.

Tout pareil que Popescu (moins l'avis sur Le Convoi Sauvage que je n'ai pas vu).
Tom Hardy, je l'apprécie. Heureusement qu'il était là. Il a réussi à tirer du jus et de l'âme d'un personnage ultra-cliché. Et est finalement le seul à "jouer".
Quant aux emprunts à Tarkov', non seulement ils tombent comme des cheveux, ne possèdent pas la puissance émotionnelle des originaux et ridiculisent toutes les digressions oniriques. C'est insupportable.

Voilà, je fais mon retour sur le forum pour bien critiquer les films surestimés... ça m'avait manqué.

Welcome back !
Moi j'ai vu quelques mauvais films mais vu l'activité du forum, je me retiens...

Oui, vas-y balance!

Ben ma pire expérience de cinoche récente reste High-Rise... C'est censé montrer une société qui part en quenouille (les habitants d'une gigantesque tour ultra-moderne/rétrofuturiste se révoltent petit à petit quand l'infrastructure commence à se dégrader) mais ça part tellement avec les potards à 11 dès le départ que je n'ai même pas compris où se situait l'évolution (enfin à un moment y a du caca dans le vide-ordures, je crois que c'est le point de non-retour). Tout le monde la joue outré, la réalisation en fait trois caisses (ralentis, filtres, macro, tout ce que tu veux), la musique écrase tout, t'es barbouillé dès les premières minutes. Et y a encore 2 plombes derrière ! 2 plombes où il ne s'agit que d'observer le chaos chaotique avec des gens qui gueulent (une fois c'est le chaos à la piscine, une fois c'est le chaos au supermarché, une fois c'est le chaos sur une terrasse)... C'est un peu redondant, et un peu chiant.
N'étant pas accompagné, je n'ai eu aucun scrupule à me barrer avant la fin (première fois de ma vie je pense)(après faut ajouter au reste que j'étais entouré de spectateurs particulièrement pète-couilles : tu te mets devant pour éviter les vieilles qui papotent au dernier rang et bim tu tombes sur le couple de jeunes qui papotent au premier rang -en plus du gars qui s'assied juste à côté de toi dans une rangée vide et qui aime bien boire de l'eau à la bouteille pendant les films). Pour me réconforter après, je me suis payé une glace.

A quoi, la glace ?
Je voulais le voir, j'avais vraiment aimé le bouquin.
Du coup, je ne vais pas me précipiter...

Cornet deux boules vanille yaourt.

(tiens sinon hier j'ai revu Lone Ranger, c'est fou c'est un blockbuster et y a quand même des plans composés dedans, on dirait un film venu d'une autre dimension)

En effet, ça calme. J'ai bien fait de revenir pour lire ça. Je te suis quasi 5/5, même si ta pire expérience ciné peut paraître bien fade vis à vis des étrons maousses que j'ai dû affronter avec ma chère et tendre. High Rise est avant tout un gros pétard mouillé qui peut réserver des instants purement cinématographiques léchés et alléchants, mais reste complètement vain.

Grosse déception de la part de Ben Wheatley, un mec que j'ai pourtant apprécié avec des budgets plus réduits et des histoires autrement plus convaincantes et choquantes. Ici, dans son succédané de Snowpiercer immobile, on n'est pas loin de la fumisterie. Tout est désincarné ; on ne croit pas aux personnages malgré un casting appréciable ; tout nous met à distance et le peu d'éléments narratifs censés nous faire comprendre le déclenchement et la progression du chaos est mal amené. Bref, ça c'est déjà dit mais je sauverais quelques points positifs tout de même.
Notamment l'aspect visuel, deux-trois excellentes idées de réalisation (la scène des cageots au supermarché, seul moment où l'on ressent une progression), un personnage qui en fait des pataquès mais qui permet un tantinet d'identification... Je souligne aussi la qualité de la BO (une tuerie au demeurant) mais tellement omniprésente qu'elle donne au film un aspect clipesque, reliant bien maladroitement les séquences éparses entre elles.
Mon avis reste tout de même nettement plus positif que le tien, mais il est vrai qu'une fois passée la première demi-heure qui lâchent tous les fauves, tout est dit et on s'ennuie ferme.
Bon le dernier plan est bien trouvé par contre.

grolandais a écrit:

Bon le dernier plan est bien trouvé par contre.

Ah ben du coup je l'ai pas vu. C'est quoi ?

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Bon le dernier plan est bien trouvé par contre.

Ah ben du coup je l'ai pas vu. C'est quoi ?

Comment on fait les balises "spoilers" déjà sur le forum ? (ça fait une éternité...)

Spoiler:

Oui, c'est pas sensationnel mais bon.

ouais pourquoi pas... j'ai pas compris ce qu'il essayait de faire avec les gamins donc au moins ça donne une relative utilité scénaristique à ce perso...

grolandais a écrit:

popescu a écrit:

Vintage a écrit:

Si THE REVENANT n'était pas un remake foireux du Convoi Sauvage déjà pas bien fameux, je me serais sans doute moins emmerdé!
C'est même dans l'ensemble assez laid.
Tom Hardy joue comme une pine.

Moi, j'avais aimé le convoi sauvage.
Et j'ai trouvé Tom Hardy excellent.
Sinon, je m'y suis aussi emmerdé à celui-là.

Tout pareil que Popescu (moins l'avis sur Le Convoi Sauvage que je n'ai pas vu).

C'est plus rustique.
Et le budget alloué aux bastons avec des ours était pas le même.

Bruttenholm a écrit:

ouais pourquoi pas... j'ai pas compris ce qu'il essayait de faire avec les gamins donc au moins ça donne une relative utilité scénaristique à ce perso...

Oui, l'idée reste un peu naïve ; ça ne comble pas l'absence totale d'émotion, mais ça apporte un peu d'espoir au sein d'un cynisme très complaisant. J'ai un peu honte, mais dans l'ensemble, j'ai vraiment eu du mal à saisir la moindre tentative scénaristique, même la plus évidente :

Spoiler:

Sinon, j'ai vu Green Room et c'était pas mal du tout. Pas au niveau de Blue Ruin à mon goût, mais on retrouve ce même plaisir d'offrir une série B qui ne manque ni d'âme, ni d'idées, et tente de s'éloigner des clichés du genre. Je n'irais pas jusqu'à comparer le réalisateur aux frères Coen, mais on y retrouve cet "attachement" touchant pour les gars simples, jamais simplistes, qu'ils soient bons ou mauvais.

grolandais a écrit:

Spoiler:

Ah mais pareil j'ai pas vraiment vu où c'était censé basculer... Le plan des fruits qui pourrissent au supermarché est censé montrer qu'il y a plus rien à manger mais bon c'est déjà tellement brindezingue avant que ça reste difficile de mettre le doigt sur le pourquoi du comment du partage en couille (on est quand même dans un film où deux personnages qui se rencontrent pour un premier dîner se mettent à baiser sauvagement sur la table et sur le balcon au dessus du vide alors que les enfants jouent dans la pièce à côté donc bon le glissement vers la désinhibition reste tout relatif).

Green Room j'aurais bien voulu aller le voir mais il a déjà disparu de mon cinoche.

popescu a écrit:

grolandais a écrit:

popescu a écrit:

Vintage a écrit:

Si THE REVENANT n'était pas un remake foireux du Convoi Sauvage déjà pas bien fameux, je me serais sans doute moins emmerdé!
C'est même dans l'ensemble assez laid.
Tom Hardy joue comme une pine.

Moi, j'avais aimé le convoi sauvage.
Et j'ai trouvé Tom Hardy excellent.
Sinon, je m'y suis aussi emmerdé à celui-là.

Tout pareil que Popescu (moins l'avis sur Le Convoi Sauvage que je n'ai pas vu).

C'est plus rustique.
Et le budget alloué aux bastons avec des ours était pas le même.

En effet... Et je vois aussi que le film est très bien servi avec des liens Youtube de qualité. Le rock ajouté à la truelle ne vient pas sauver le côté un peu cheap de la séquence (au contraire), mais ça me tente bien de mater ça.

Bruttenholm a écrit:

grolandais a écrit:

Spoiler:

Ah mais pareil j'ai pas vraiment vu où c'était censé basculer... Le plan des fruits qui pourrissent au supermarché est censé montrer qu'il y a plus rien à manger mais bon c'est déjà tellement brindezingue avant que ça reste difficile de mettre le doigt sur le pourquoi du comment du partage en couille (on est quand même dans un film où deux personnages qui se rencontrent pour un premier dîner se mettent à baiser sauvagement sur la table et sur le balcon au dessus du vide alors que les enfants jouent dans la pièce à côté donc bon le glissement vers la désinhibition reste tout relatif).

Oui on ne comprend pas. Ou peu. J'ai drainé des petits trucs à droite/à gauche qui m'ont bien plu, mais le style kaléidoscopique a ses limites. Ma patience aussi.

Bruttenholm a écrit:

Green Room j'aurais bien voulu aller le voir mais il a déjà disparu de mon cinoche.

A ce propos, je viens de louper le Linklater qui avait l'air savoureux et qui n'est même pas resté 15 jours. J'étais furax. Quelqu'un l'a vu ?

Autant le dire tout de suite : si je n'avais pas gagné une place gratuite, je ne serais probablement pas allé voir Jackie de Pablo Larrain. Pas que j'aie une dent contre le réalisateur (j'avais plutôt bien aimé "No") mais alors Jackie Kennedy je m'en tamponne le coquillard... Le problème c'est que le film ne fait pas grand-chose pour éveiller mon intérêt de ce côté là. Au contraire, il part surtout du principe que Jackie Kennedy est fascinante, que c'est une icône mais ohlàlà que se cache-t-il derrière cette image si maîtrisée ? Réponse : pas grand-chose. L'idée du film est de se concentrer sur les jours qui suivent le meurtre de Kennedy en montrant comment sa femme a tiré les ficelles pour construire sa légende post-mortem, à travers ses déclarations à la presse et la manière dont elle organise les funérailles. Genre auscultons la comédie du pouvoir, les apparats et tout le tintouin. Mais bon une fois que c'est posé, ça va pas beaucoup plus loin, et Jackie Kennedy reste finalement figée dans une image froide et étudiée, rehaussée par la composition tout aussi froide et étudiée de Natalie Portman. J'ai donc regardé tout ça comme à travers une vitre en me demandant en quoi cette histoire pouvait me toucher d'une manière ou d'une autre... Et à part les quelques scènes où Jackie Kennedy confesse ses doutes à un prêtre (John Hurt), où on a un peu à se mettre sous la dent en termes de réflexion sur la vie et la mort, je me fous autant de Jackie Kennedy à la sortie du film qu'au moment où je suis rentré dans la salle.

Vu The Edge of Seventeen (jeu de mots). La présence récurrente du film dans les listes des critiques américains des "meilleurs films de 2016 que vous n'avez pas vus" avait piqué ma curiosité. Une sortie française semblant pourtant hypothétique, c'est tout-à-fait légalement, via les bons services de mon pote Ronald qui bosse à FedEx, que j'ai pu me procurer ce premier long-métrage réalisé et écrit par Kelly Fremon Craig sous la férule bienveillante de James L. Brooks.
Les teen movies étant rarement des chefs d’œuvre immortels, je ne m'attendais pas à être transcendé mais le film ménage quand même son lot de bonnes surprises qui le font passer du "moyen bof" au "moyen cool". Si la trame est archi-balisée (une ado en crise après la mort de son père et la "trahison" de sa meilleure amie qui sort avec son frangin va petit à petit apprendre à accepter les autres et elle-même), l'écriture montre les situations avec une honnêteté assez rafraîchissante. Par exemple l'héroïne est toujours montrée comme ayant tort dans ses sautes d'humeur et dans ses jugements sans pour autant être antipathique (on saluera l'écriture mais aussi le jeu tout en finesse d'une Hailee Steinfeld bluffante qui confirme les promesses de True Grit), et la vision du sexe est assez réjouissante dans le cadre du cinéma américain : jamais diabolisé et jamais glorifié, son statut est à des années-lumières de ce qui est par exemple présenté dans un Easy Girl (pour rester dans les teen movies) faussement libéré mais vraiment moralisateur.
Après, le film n'est pas exempt de défauts et se loupe notamment quand le pathos devient plus présent, mais il navigue assez bien entre mélancolie et comédie pour être recommandable.

Tu as piqué ma curiosité, je vais regarder ça!

Et en plus je te la rendrai pas !
Hahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha
(achevez-moi)

P.S : Après ça dépend si tu kiffes les teen movies, aussi.

Yep, j'adore les teen movies, surtout quand ils s'inscrivent dans une ambiance mélancolique, les affres de l'apprentissage social et tout le bazar. Je parle des vrais teen movies, pas les comédies à la American Pie.
Ils sont de plus en plus rares en ce moment.

Quel humour! T'inquiète, c'est bientôt Quixote. Enfin, ... Aux Infos, à midi, j'ai vu les inondations en Espagne, à Malaga, Cadiz ...

Film moyen ou film mauvais, j'hésite... Je suis allé voir le dernier Shyamalimalo et j'ai trouvé ça assez pourri dans l'écriture. Un gars avec de multiples personnalités kidnappe 3 filles parce qu'il est méchant... Ok, sauf que Shyamalan, pris au dépourvu par sa propre histoire, s'évertue à la resserrer autour de 2 personnages (les 3 filles finissent très vite isolées les unes des autres et 2 d'entre elles disparaissent quasiment du reste du film) et tue dans l’œuf toutes les situations qui pourraient la faire dévier d'une conclusion programmée qui n'est autre qu'un gigantesque foutage de gueule à base de pirouette finale mégalo qui montre à mon grand dam que le melon du réalisateur n'a pas dégonflé d'un iota. Le tout est saupoudré d'une morale au mieux neuneu au pire nauséabonde qui n'incite pas à l'indulgence.