Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

Voilà. Ou bien:



(si tu l'as vu dans de bonnes conditions)

(si tu as préféré opter pour une autre drogue)

(réaction tout à fait humaine)

ou enfin (tu préfères jouer au basket plutôt que de voir le film, et tu as bien raison)

Bon ben allons y alors !

"Breaking News ! Milbart commence à comprendre mon humour !"





Non, y a un truc qui colle pas là-dedans. Je vais plutôt me réjouir.

J'ai donc vu ce documentaire dont tout le monde se contrefout: Fassbinder était, est, un cinéaste fascinant et radical.
Ce que j'aime chez lui c'est que ses dialogues sont très bons et positivement théâtraux tandis que la mise en scène est elle aussi est de qualité...c'est du pur cinéma, il faut seulement s'accrocher et cela vaut le coup, derrière la froideur de certains se cache la puissance d'autres.

p'tain j'ai rien compris à vos vannes... J'espère que c'étaient des private jokes parce que j'ai l'impression d'avoir attrapé une connerie de 3 tonnes.

Sinon moi hier j'ai vu le doc sur Pina Bausch avant le film de Michael Fassbender avec Mohamed Ali et c'était pas mal, pas aussi définitif que ce que la presse en avait dit ici ou là mais pas mal. ça valait plus par son regard sur l'adolescence (c'est pour Vintage, ça) que par ce que ça racontait du travail artistique et de la danse.

Je suis un idiot stupide et même peu intelligent, puisque tel un simplet, je n'étais pas resté jusqu'au générique de fin de Moonrise Kingdom, et le revoir une dernière fois a permit de corriger l'erreur...
Et bien à l'image de tout le film, c'est sincère, beau, et absolument génial...

Donc si je résume c'est un conte, une parodie de film policier (le policier/Scout rend son "arme", le fameux sauvetage inhérent à ce genre de films, le personnage de Bruce Willis...), une satire (où les enfants sont plus matures que les patauds adultes, dont un Norton en adolescent attardé !), un film poétique ("la poésie ce n'est pas que des rimes", tu l'as dit Wes), un hymne à l'enfance, un hymne musical, bref, c'est un univers, une oeuvre d'art totale et infinie, bourrée de détails qui laissent la place, quand il faut, à l'émotion des personnages, avec la plus belle scène romantique de l'année.

Je crois n'avoir rien oublié.

Ah si, c'est aussi un film qui fait très bd, dessin animé, et c'est aussi un festival de masques, et c'est super réussi.

Des trucs à ajouter, Brutt ?

Oui sinon mon cher Brutt, il avait l'air pas trop mal ce docu de Rose Bosch.

milbart a écrit:

Ah si, c'est aussi un film qui fait très bd, dessin animé, et c'est aussi un festival de masques, et c'est super réussi.

Si les critiques ciné ne passaient pas leur temps à dire que le dessin c'est nul et que les bandes dessinées, c'est pour les bébés, j'aurais pu espérer qu'ils se penchent sur les liens entre Wes Anderson et le dessin... Son frère est illustrateur, sa compagne a dessiné une des couvertures des faux bouquins qu'on voit dans le film... Et dans un bonus dvd, on voit que lui-même dessine la tronche de Gene Hackman dans la famille Tenenbaum pour expliquer comment il voit la coiffure du personnage... J'ai comme le sentiment que le dessin est une part non négligeable de son processus créatif, et qu'il s'envisage comme un outil philosophique intime pour mieux cerner ses idées (disons une pratique plus proche de celle de Fellini que de celle de Ridley Scott*) mais ça reste de l'ordre de l'intuition.

*même si les différentes pratiques du dessin par les cinéastes restent floues dans leurs détails et leurs buts. Tout le monde s'en fout, je vous dis.

La version "blu-ray" d'HUGO CABRET est sensass'.... Je vous conseille la bête.
A la revoyure, je comprends pourquoi le public américain n'a pas adhéré; tout est doux, posé, réfléchi...

Alors que nous autres, français, avons l'apanage du bon goût, il n'y a qu'à voir la critique cinéma française en général...

Bien sûr que nous avons l'apanage du bon goût et de la finesse, il suffit de voir ta photo de profil.

Aussi, en France nous avons la science infuse, il suffit de lire certains textes.

Sur ARTE, j'ai pris en route THE WIZ, et me suis dit, c'est sacrément bien réalisé, normal Sidney Lumet est aux manettes.

Vu aussi deux badasseries bien agréables:
RED STATE de Kevin Smith, qui revient via le prisme du film d'action/horreur sur les agissements du Pasteur Fred Phelps, antisémité, raciste, homophobe, anticourgette, antimoustique, anti-homosapiens sapiens...bref, un homme sectaire.

ALL THE BOYS LOVE MANDY LANE: un slaher super bien réalisé par Jonathan Levine avec AMber Heard. Des bonnasses, des crétins, une maison isolée, des petits tétons, que demande le peuple.

Tiens, moi aussi je me suis attaqué l'été avec de la série B. Un mini cycle films noirs avec "Nightfall" de Tourneur avec Aldo Ray et Anne Bancroft (et écrit par le scénariste de "La tour infernale", "Dans la chaleur de le nuit" et, hum, "Over the top"), petit film qui a l'avantage d'avoir, une structure pas tout à fait droite, deux excellents méchants, et un final à l'ancienne, bien chargé en suspense.
Et avec un truc vraiment surprenant "Murder by contract" de je sais pas qui avec je sais pas qui non plus (mais co écrit par le gars qui a signé entre autre "Quand la ville dort", "Cote 465" et "Le vent de la plaine"). C'est un petit film ultra fauché qui se permet pas mal de bizarrerie dans le fond comme dans la forme. Une histoire de tueur zen et cool sur un ton décontracté, une musique au Bouzouki et qui ne s'embarrasse pas vraiment de jugement moral. M'étonnerait pas que des gars comme Jarmusch ou Tarantino aient vu le film (Scorsese, sûr: http://www.noiroftheweek.com/2008/12/murder-by-contract-1958.html).
J'enchaîne ce soir avec The Lineup de Don Siegel.

Ah oui, tu es tout de même plus classe que moi!!!

L'histoire le dira (dans 20 ans, y aura peut-être des grands réals qui se réclameront de Redstate ou de Mandy Lane. The Wiz, je crois que c'est mort par contre.)
Et pis moi j'aime bien Amber Heard. Encore plus quand elle montre du téton.

Over The Top ?
Mais "on a pas tous les jours vingt ans", tu l'avais mal pris du coup ? Et tu tentes de nier l'évidence ?
C'est triste, mais je crois en toi, tu peux rester jeune dans l'esprit sans tomber (aus)si bas (que moi).
Courage.

Sinon, sans vouloir faire ma Monique Pantel des couloirs, j'ai essayé de m'arracher les yeux après être tombé sur The Wiz. Deux minutes top chrono.
Et je me demande bien pourquoi Kevin ne m'a pas encore envoyé le dvd de son dernier film. Je pense que ca vaut pas Jay and Bob Strike Back mais quand même...

milbart a écrit:

Over The Top ?
Mais "on a pas tous les jours vingt ans", tu l'avais mal pris du coup ? Et tu tentes de nier l'évidence ?
C'est triste, mais je crois en toi, tu peux rester jeune dans l'esprit sans tomber (aus)si bas (que moi).
Courage.

Ai rien compris.

Je crois qu'il commence à fêter la fin de ses partiels et qu'il a écrit sous l'influence de l'alcool.

En même temps, se prendre pour Monique Pantel n'aide pas.

Monique Pantel ? La prose de Milbart me fait plutôt penser au style de Pierre Billon.

Allez ouais...
https://www.youtube.com/watch?v=AfeAhCWaMD0

Christophe H qui reprendrait La Bamba Triste...

Bon, mais tu parlais bien de Over The Top popescu ?

Oui, c'est bien ce film.

Bon, je fous tout en vrac, les aimés, pas aimés, parce que j'ai la flemme de répartir dans les 3 sujets :

Adieu Berthe, ou l'enterrement de mémé : Très bien. Peut-être le meilleur film de Bruno Podalydès. Il va plus loin qu'avant dans le burlesque et l'absurde et aussi dans l'intime et le sentimental, ce qui donne un équilibre assez miraculeux et souvent très touchant, avec une manière de traiter le rapport entre enfance et âge adulte et vieillesse et mort que j'ai rarement vu.

Holy Motors : Du bon, du moins bon, y a de tout. ça commence très fort et puis après ça s'englue parfois... Alors quand on s'ennuie on attend le prochain épisode et c'est mieux. Leos Carax est plus à son aise quand il s'agit de poser des tableaux un peu surréalistico-satiriques plutôt que quand il va dans une espèce de commentaire politico-social un peu trop tarte à la crème.

Faust : Quelque chose m'attirait dans ce film et puis finalement je me suis fait chier. Pas tant parce que ça dure 2h et quart que parce que j'ai jamais pigé ce que foutaient les personnages. Si bien qu'à la fin je ne sais même pas quel est le point de vue de Sokourov sur le personnage de Faust. Gros pervers dégueulasse ou humaniste assoiffé de connaissance ? Un peu des deux ? J'en sais foutre rien... Reste une jolie photo (parfois menacée par un trop d'étalonnage numérique qui lui donne un petit côté photo instagram) qui va piocher chez Rembrandt ou Caspar Friedrich mais bordel je suis resté complètement à côté.

Sokurov, j'ai un souvenir durable de "Mère et fils": un tout petit peu plus d'une heure, et un ennui comme rarement.
Les plans sont splendides, et il nous laisse tout le temps d'en apprécier la beauté: il doit y en avoir 10 dans tout le film.
Résultat: je n'ai jamais retenté ma chance avec le réalisateur.