Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

Bruttenholm a écrit:

parce que je les ai vu en salle, moi, Independence day et code mercury

Ah...je comprends mieux pourquoi t'aimes bien Wild Wild West.



Dans dix ans, Télérama livrera un dossier sur les années 90 et foutra Code Mercury en couv', vous verrez.

Et Thomas Langmann sortira un film "Stars 90".

Ce qui rappellera à popescu ses réunions brainstorming...

-Bon, alors, ce film-là, je le veux en hommage au meilleur des nineties, comprenez !
-Okay monsieur Langmann: Le Silence des Agneaux, Jurassic Park, Pulp Fiction, JFK...
-Ah non non non, pas du tout. Moi je pensais surtout à ce merveilleux film, avec un travelo...
-Euh...Priscilla Folle du Désert peut être...
-Mais non ! Ce truc génial qui fait boum boum, y'a une araignée géante...
-Arac Attack, certainement, mais c'est pas un film des années 90...
- Mais vous le faites exprès ! Le chef d'oeuvre avec le black trop classe et un moment on voit les fesses de cette grosse bombasse qui a gagné des Golden Globes là, et l'araignée géante les gars...
-Euh...à part cette merde de Wild Wild West, je vois pas ce qui...
- WILD WILD WEST ! C'est bien sûr ! Les mecs, ce film-là, je veux que ce soit le Wild Wild West de chez nous ! Compris ! Vous me faites le Wild Wild West français ! Et que ça saute ! On va exploser le BO !
-(...) Roger...sers-moi un café bien noir, steuplé.

J'ai vu HARA-KIRI de Takashi Miike. Le cinéaste fou adapte un classique japonais.
Quand Miike ne tourne pas 6 films par an, qu'il pose sa caméra, prend son temps, raconte une histoire, c'est très bon, c'est très beau, et ça reste longtemps dans le cerveau.
Après 13 Assassins (plus aventure, action, politique) un deuxième chambara classé Grand Cru en mode dramatique.

Voulant mourir dignement, Hanshiro, un samouraï sans ressources, demande à accomplir un suicide rituel dans la résidence du clan Li, dirigé par le chef Kageyu. Essayant de décourager Hanshiro, Kageyu lui conte l’histoire tragique d’un jeune ronin, Motome, venu récemment avec la même requête. Hanshiro est traumatisé par les détails horrifiants du sort qui fut réservé à Motome mais il persévère dans sa décision de mourir dans l’honneur. Au moment de se faire hara-kiri, il présente une ultime requête : il désire être assisté dans son acte par trois lieutenants de Kageyu, qui sont absents tous les trois, par une étrange coïncidence. Méfiant et furieux, Kageyu demande à Hanshiro de s’expliquer. Ce dernier révèle ses liens avec Motome et livre le récit doux-amer de leurs vies. Kageyu comprendra bientôt que Hanshiro s’est lancé dans une épreuve de force. Les codes de la chevalerie des samouraïs s’en trouveront bousculés dans leurs certitudes, pour mieux réapparaître dans leur humanité.

En effet, Hara Kiri est vraiment très bon, dur mais beau. Je n'ai pas encore vu la version culte du grand Kobayashi cependant, donc impossible de dire si celle de Miike est vraiment utile. Mais peu importe, elle est en couleurs et regorge de très beaux élans poétiques, tous très simples :

Spoiler:

C'est assez cliché mais, venant de Miike, cette légèreté surprend et rafraichit. Et on peut pas rêver d'un meilleur casting. Par contre, je ne l'ai vu qu'en 2-D...
Et j'ai aussi adoré 13 Assassins dans un tout autre registre, tout aussi léché. Miike est en très grande forme quand on lui casse pas les pieds à faire des Zebraman 2 et autres Ninja Kids !!!

Sinon j'ai vu Looper. Rian Johnson est un peu empêtré dans ses mécanismes de voyage dans le temps mais sinon c'est très agréable. L'idée de faire se rencontrer un même personnage à 2 âges différent et d'en tirer une réflexion sur les choix de vie, les renoncements et les occasions manquée est plutôt originale et attirante mais ça aurait mérité d'être plus creusé alors que l'histoire court plusieurs autres lièvres...

Et puis j'ai aussi vu le film des Muppets de l'année dernière... Le scénar n'est pas ébouriffant d'originalité puisque c'est grosso modo une mise en abyme du film où le but est de ramener les muppets sur le devant de la scène, le tout sous-tendu par une intrigue secondaire très apatowienne où Jason Segel doit choisir entre son enfance et son couple (schéma vu et revu et qui est là traité très très en surface)... Le film fonctionne cependant grâce à la pêche de l'ensemble, au rythme, aux bonnes vannes, aux bonnes chansons et à une certaine candeur (l'absence de cynisme étant par ailleurs aussi mise en abyme dans le film).

(moi, tu me mets des poules qui chantent, ça suffit à mon bonheur)

popescu a écrit:

Vintage a écrit:

Dis nous si l'image est soignée.

Elle est splendide, on en aurait presque envie d'aller vivre dans les montagnes. Deux plans tout flous au début, et tout le reste est de toute beauté. Et encore, mon projecteur n'est qu'en 1024X768. Pas optimum pour les Blu-Ray donc (mais tellement mieux pour les Divx). J'imagine qu'en Full HD ça envoie encore plus.
Et le film est toujours aussi beau. 20 euros bien dépensés.

Je confirme, le blu-ray de Jeremiah Johnson est de toute beauté. Le jour et la nuit par rapport à la version diffusée par arte il y a un mois.
(marrant de voir la version d'époque, avec prélude musical et entracte -le blu-ray de 2001 l'odyssée de l'espace propose aussi une version comme ça. Je me demande si ces interludes étaient fréquents dans les films des années 60-70).

D'autant plus étonnant que le Pollack n'est pas si long.
La dernière fois que j'ai vu un film coupé par un entracte, c'était le Hamlet de Branagh. Sur quatre heures de film, l'entracte est quand même bienvenue. Sinon, j'ai des souvenirs d'enfance d'entractes au milieu de films: Les misérables de Robert Hossein, Molière de Mnouchkine, Jusqu'au bout du monde de Wenders... Tous des films interminables.
Me souviens aussi d'avoir vu 2001 en salles lors de sa ressortie et l'intro musicale nous avait bien mis dans l'ambiance.

popescu a écrit:

D'autant plus étonnant que le Pollack n'est pas si long.

ça m'a surpris aussi. C'était peut-être une espèce de mode pour les "films trips" après 2001...

Laisser le temps aux spectateurs de sortir pour rallumer leur pétard et se remettre en condition...

Bruttenholm a écrit:

Je confirme, le blu-ray de Jeremiah Johnson est de toute beauté. Le jour et la nuit par rapport à la version diffusée par arte il y a un mois.
(marrant de voir la version d'époque, avec prélude musical et entracte -le blu-ray de 2001 l'odyssée de l'espace propose aussi une version comme ça. Je me demande si ces interludes étaient fréquents dans les films des années 60-70).

Je peux ajouter qu'il y en a aussi un dans Patton, datant de la même époque, qui n'est pas vraiment un "film trip" (même si votre conclusion me fait bien marrer car pour 2001, ça devait effectivement être le cas)

De mon côté, je me suis pris une petite collec' western de la Warner en blu-ray, avec que du gros dedans comme The Seachers (à l'image exceptionnelle à ce qu'il paraît), Rio Bravo, La Horde sauvage,... Que du déjà-vu. Mais vu le prix et la qualité de la sélection, c'est inratable. J'espère juste que le travail de restauration ne soit pas du foutage de gueule.

popescu a écrit:

D'autant plus étonnant que le Pollack n'est pas si long.
La dernière fois que j'ai vu un film coupé par un entracte, c'était le Hamlet de Branagh. Sur quatre heures de film, l'entracte est quand même bienvenue. Sinon, j'ai des souvenirs d'enfance d'entractes au milieu de films: Les misérables de Robert Hossein, Molière de Mnouchkine, Jusqu'au bout du monde de Wenders... Tous des films interminables.
Me souviens aussi d'avoir vu 2001 en salles lors de sa ressortie et l'intro musicale nous avait bien mis dans l'ambiance.

Le Branagh était si long que ma carte d'identité a périmé pendant la séance!

Bruttenholm a écrit:

Sinon j'ai vu Looper. Rian Johnson est un peu empêtré dans ses mécanismes de voyage dans le temps mais sinon c'est très agréable. L'idée de faire se rencontrer un même personnage à 2 âges différent et d'en tirer une réflexion sur les choix de vie, les renoncements et les occasions manquée est plutôt originale et attirante mais ça aurait mérité d'être plus creusé alors que l'histoire court plusieurs autres lièvres...

C'est vrai que le film partait avec un sacré potentiel, et qu'il est diminué par la volonté de se remettre sur les rails d'un potentiel succès, avec son suspense sur la possible catastrophe future à éviter (qui a aussi le mérite de rendre limpide le conflit des Joes).
Ceci dit, c'est un choix qui me convient, le gars a préféré l'accessibilité à la réflexion, ça marche très bien de cette manière et ça lui a plutôt bien réussi (son film n'est pas con, et il a ramassé les pépettes visées).

En même temps je sais pas s'il a tellement réussi son coup puisque je lis beaucoup de critiques sur les forums de gens qui se plaignent du "ventre mou" du passage à la ferme... J'ai l'impression que tout le côté action/thriller prend le pas sur le cœur émotionnel du film pour pas mal de spectateurs.

J'aime beaucoup ce passage à la ferme

Spoiler:

Comme quoi, le malheur des uns...

Et en même temps Bruce Willis qui "combat" le nouveau souvenir en se remémorant sa femme... C'est avec ce genre de scène que le film prend tout son sens mais du coup je me demande s'il n'aurait pas mieux fait d'alléger tout ce qui est guns et cie pour se centrer là-dessus, quitte à faire fuir ceux qui étaient venus voir un film d'action.
(de ce point de vue, j'ai l'impression que les précédents films de Johnson étaient plus équilibrés)

Bruttenholm a écrit:

popescu a écrit:

Vintage a écrit:

Dis nous si l'image est soignée.

Elle est splendide, on en aurait presque envie d'aller vivre dans les montagnes....

Je confirme, le blu-ray de Jeremiah Johnson est de toute beauté...

Juste pour revenir sur le blu-ray du film, un petit mot sur le machin qui sert de livret à l'objet. Un truc parfaitement inutile qui navigue entre résumé rébarbatif et bios à la con (avec de jolies photos ceci dit). Je ne sais pas à qui ils confient la rédaction de ces notes (sûrement un stagiaire), mais quand je compare avec ceux, pas toujours bien écrits mais souvent érudits, de l'excellente collection de Wild Side "Classic confidential", y a pas photo.
Je dis ça, parce qu'hier, je me suis envoyé "Le convoi sauvage", très bon film sur un autre "homme des montagnes" (que Herzog a dû voir avant de penser à son Fitzcarraldo), un western contemplatif qui raconte la miraculeuse convalescence d'un homme, seul dans les bois, suite à une attaque de Grizzly.
Un film assez proche de Jeremiah Johnson. C'est peut-être pourquoi, il y a trois lignes sur le Pollack dans le livret écrit par Philippe Garnier. Et en trois lignes, j'en ai plus appris que dans tout le livret de JJ. A savoir que le scénario de Milius était initialement prévu pour que Peckinpah le réalise avec Clint Eastwood en vedette. Aussi le prénom "Jeremiah" laissait place au surnom du trappeur "Liver Eating". Dans le scénar, le gars ne se contentait donc pas de tuer les Crows, et il y figurait des scènes où le héros se balade dans les montagnes transportant une jambe humaine en guise de casse-croûte. Quand Eastwood fut envoyé pour remplacer Sinatra dans l'inspecteur Harry (avec Milius dans le package), Redford débarqua dans le projet (et avec lui, Pollack et Anhalt pour une bonne réécriture). Milius fut rappelé pour les dialogues et s'inspira du travail de Charles Portis pour faire parler l'homme des bois de façon crédible.
Autant de trucs que j'ignorais et qui auraient fait franchement bonne figure sur le blu-ray de Jeremiah Johnson.

Pour les amateurs, la collection fait une promo sur leur western avec, dans le lot, le très grand film d'André de Toth: http://www.amazon.fr/Western-sauvage-Coffret-chevauchée-fantôme/dp/B008L3I61I/ref=sr_1_1?s=dvd&ie=UTF8&qid=1355480831&sr=1-1

Ahoui, ce livret est, comme tu l'as décrit, chiant comme la pluie. A part pour le transfert du film, on est de toute façon très loin d'une édition définitive (bon y a le commentaire audio - que j'ai pas écouté- mais le petit doc d'époque bonus qui va avec n'apprend rien).
(le plus souvent, d'ailleurs, les digibooks c'est un peu de la connerie -j'imagine que ça doit pas être super bien payé et que c'est torché en 2 jours par un pigiste... Le livret du blu-ray de Brazil est pas non plus extraordinaire. Mais je pense que foutre un livret, ça fait classe, ça fait objet pour cinéphile)

En tout cas merci pour les infos... 'Ffectivement ça semblait bien plus Miliusien au départ.

J'ai à mon tour fait mon petit pèlerinage chez Lawrence Kasdan en voyant pour la première fois The Big Chill/Les copains d'abord (popescu en avait fait une critique dans Brazil ou quoi ? Je croyais qu'il avait écrit un truc ici, je retrouve plus). Et ouais, c'est bien, avec tout plein d'acteurs sympathiques et une élégance certaine qui fait préférer la comédie au pathos... Ceci dit j'ai aussi l'impression que le film court toujours après la formidable séquence du générique de début (on sent bien le scénariste qui se fait plaisir en présentant chaque personnage en 2-3 plans) et n'arrive pas à faire plus percutant ou signifiant ensuite... Disons que j'étais comme un fou après le générique et puis qu'à la fin j'étais un peu plus calmé. Mais c'est très bien quand même.
Ce qui est amusant c'est que l'âge du film lui confère un sous-texte nostalgique supplémentaire... Tous ces bons acteurs qu'on ne voit plus ou si peu, ça renforce pas mal l'aspect "que sont nos jeunes années devenues" du truc.

Vu aussi Stand by me (c'est mon trip 80s à la milbart, mais j'éviterai Flashdance) et très bien aussi (même mieux). Un certain courage dans la construction, une narration dont le vagabondage est assumé, entre introspection et picaresque à la Tom Sawyer... Là aussi (et encore plus que dans Les copains d'abord), l'âge du film apporte un sous-texte mélancolico-nostalgique au film puisque la plupart de ces jeunes acteurs ont disparu du paysage, et que

Spoiler:

... ça laisse un goût amer pas désagréable.

Il nous reste quand même Jerry O'Connell.
Hum.
Deux films que j'aime beaucoup (avec un gros attachement sentimental pour Stand by me, où j'avais l'âge des gamins quand le film est sorti). Moi, mon goût amer c'est quand je vois les daubes que les réals nous sortent aujourd'hui, alors qu'ils savaient si bien raconter les histoires.
Je ne sais pas ce qui s'est passé en route.
C'est peut-être juste moche de vieillir.

Ce qui est sympa c'est que Kevin Kline et Lawrence Kasdan restent unis, même dans la loose :

(quel salopard je fais, si ça se trouve c'est génial)

(Reiner s'en sort mieux que Kasdan, il arrête pas de tourner -des merdes, d'accord, mais il tourne)
(tiens, je viens de voir que le prochain Rob Reiner ça sera Harrison Ford + Zac Efron)

Bruttenholm a écrit:

(quel salopard je fais, si ça se trouve c'est génial)

No, it isn't.

Tu l'as vu ? (t'es vraiment le fan ultime)

J'étais prêt à arrêter au bout de 5 minutes, et puis je me suis dit: "C'est Kasdan quand même", j'ai tenu 10 minutes supplémentaires et c'était trop triste, j'ai pas pu aller au bout de ce bordel.
Déjà, son précédent, avec le trio de rêve King/Goldman/Kasdan au scénario , c'était une bonne grosse douche glaciale, mais là, c'était pire que tout, le fond du trou, la déchéance totale.

Je me suis jamais vraiment penché sur Dreamcatcher... J'ai toujours trouvé que le concept des aliens qui envahissent la planète en sortant par le fion de leurs hôtes était assez rédhibitoire. Pour tout dire je pige pas ce qui peut attirer quelqu'un à lire le bouquin et encore moins à l'adapter (mais peut-être que je suis passé à côté de quelque chose et que justement l'histoire transcende le truc pour en faire une métaphore de chaispasquoi).