Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

Oui, le "J'aimais déjà pas Hitler avant, mais là !" va rentrer dans l'Histoire, à mon sens ça vaut tout Shane Black.
Les ados twittos devraient scénariser les séries françaises.

Rose Bosch peut se consoler des anciennes critiques assassines : elle a enfin réussi à toucher le public qu'elle mérite vraiment.

Oui, et des mecs assez tolérants qui plus est: comme le dit l'un d'entre eux (André Bazin je crois) "désolé mais je vois pas comment on peut faire pour aimer Hitler", désolé de ne pas comprendre ceux qui aiment Hitler. Il y a là une envie de s'unir malgré tout au monde, de s'enrichir, par le biais d'Hitler.
Et moi, je trouve ça beau.
Vivement les réactions suite à son truc sur Raspoutine: putain, mais en vrai, Raspoutine, il était pas cool, l'enfoiré !

Ou alors : "Raspoutine a un gros sexe lol".

Au passage, c'est la seule chose qu'on peut retenir de chaque Secrets d'histoire de Stéphane Bern. Suffit de changer le sujet.

Vintage a écrit:

Dis nous si l'image est soignée.

Elle est splendide, on en aurait presque envie d'aller vivre dans les montagnes. Deux plans tout flous au début, et tout le reste est de toute beauté. Et encore, mon projecteur n'est qu'en 1024X768. Pas optimum pour les Blu-Ray donc (mais tellement mieux pour les Divx). J'imagine qu'en Full HD ça envoie encore plus.
Et le film est toujours aussi beau. 20 euros bien dépensés.

popescu a écrit:

20 euros bien dépensés.

Plus le prix du projo, donc.

Et de l'écran...

Oui, c'est certain qu'à Pigalle, c'est plus cher. Vous parlez bien de...?

Toujours est-il que ces vacances (une semaine, mais quelle arnaque...) ne furent pas super riches me concernant d'un point de vue cinématographique.

Je demeure, au vu de mon âge, un fidèle spectateur de Gulli. j'ai donc maté le Mathilda de DeVito. Je suis un fan de Roald Dahl, pensez bien. Sans surprise, j'ai vu une adaptation jolie, linéaire, proche des illustrations d'origine de Quentin Blake et très respectueuse du texte initial, avec quelques ajouts rigolos (le FBI) et une mise en scène qui, si elle se limite seulement à deux trois effets, n'est jamais trop plan-plan. Ce que j'ai aimé, c'est le fait que DeVito fasse du perso de la mère (détestable) une femme un peu touchante, et ce in extremis ("Je n'ai qu'une seule fille...mais je n'ai jamais su te comprendre !"). Pareil pour le père, jusqu'à la dernière scène c'est un gros plouc, mais finalement, on a du mal à le détester, ce qui n'était pas du tout le cas dans le livre ! Les parents se cassaient vite fait bien fait et s'en foutaient...un dernier ajout et une fin qui file la pêche, donc, et de bons FX !

Sinon, Les Hommes du Président, c'est déjà difficile de le considérer avec sérieux à cause de Michou H., mais en l'état, ca demeure vraiment un film spécial...deux grosses stars beaux gosses et bien coiffées qui tapent à la machine, conduisent, ouvrent des portes et téléphonent durant deux heures, avouez que le cinoche connaissait là une drôle d'ère. Ca demeure divertissant et intéressant, y'a de belles idées formelles. Bon, depuis, Fincher a explosé les classiques dont il s'inspirait (Zodiac)...

Ah ouais, Dustin Hoffman, quel ultra beau gosse...

A part ça, j'ai pas vu Matilda (mais j'avais lu le bouquin), mais ça me semble un peu une faiblesse de racheter les parents in extremis... Un peu comme si Bandits, Bandits se terminait sans se débarrasser des parents.

Ils ne sont pas rachetés du tout, ils gagnent un peu en épaisseur par rapport à leur façade caricaturale de base. D'autant plus que les maychants du truc ce ne sont pas eux, mais la dirlo, qui elle en prend encore plus dans la tronche que dans le bouquin, lors d'une fin limite plus logique (les gosses se révoltent tous et pas seulement Mathilda). Bref, c'est quand même mieux que Les Frères Grimm. Comment ?

Et Dustin il a une belle cravate.

J'aime bien les petites comédies cruelles de Danny DeVito. C'est sûr que c'est pas du Risi, mais c'est suffisamment bête et méchant pour me faire passer un bon moment.

Cela dit, tu risquerais d'être déçu par ce film-là, la seule cruauté émanant du truc venant du livre de Dahl (à la méchanceté très relative). C'est pas Balance Maman à une projo du remake d'Evil Dead quoi. C'est plein de bons sentiments, et je suis très fleur-bleue quand il s'agit de ce genre de films.

Hélas, pas de scène de sexe entre Danny De Vito et l'institutrice...

De DeVito réalisateur, j'ai vu La guerre des Rose et Crève, Smoochy, crève... J'aime beaucoup sa mise-en-scène presque expressionniste de la comédie, un style quasiment anachronique maintenant que l'école Apatow et les champs-contrechamps à 2 caméras ont pris le pouvoir.
Je viens de voir qu'il a terminé un nouveau film... Un thriller post-apocalyptique avec William Fichtner en personnage principal (!).

Tutafé. Bon, entre temps, il y eut les Farelly (la critique ciné ne parle que des Farelly et que d'Apatow; à croire que ces trois gars ont inventé la comédie américaine) dans le genre mise en scène pas follement inventive (c'est pas du Sam Raimi ou du Scorsese quoi).
De Vito, par contre, possède une vraie rythmique visuelle de la comédie, un peu comme un Sonnenfeld des très bons jours (le premier qui cite Wild Wild West...). Je vais pas non plus citer De La Iglesia, faut pas pousser. Il parvient à offrir à cette adaptation de Dahl tout le dynamisme essentiel à la bonne transposition de l'oeuvre, alors que tout cela aurait pu finir comme..et bien...un film de Colombus ?

Sinon, petite analepse, mais je m'ennuie tellement en ce jour pluvieux que vous me pardonnerez volontiers cette facilité: quand j'étais genre en sixième, j'avais une très bonne prof de français qui nous a fait étudier Sacrées Sorcières. A la suite de quoi elle nous a fait maté son adaptation filmique. Bon. Rien d'extra. Quelques souvenirs épars...
Mais quelle ne fut pas ma surprise de tomber par hasard, sur imdb, sur la fiche dudit film, et de découvrir le nom du réal'...
NICOLAS ROEG.

Ptain

A croire que Dahl encourage les plus foufous.

C'est quand même du Roeg fin de carrière, bien loin de ses objets étranges.
Moins chiant aussi que certains d'entre eux.
J'ai surtout le souvenir d'un abattage assez réjouissant d'Angelica Huston.

Moi j'aime bien Wild Wild West.

Et, a priori, tu aimes surtout l'humour ambiguë ! (ou Salma Hayek)

J'aime bien l'humour con. Ce côté "je fais des blockbusters mais je m'amuse, je fais un peu n'importe quoi et je vous emmerde".
C'est aussi ce que j'aime bien chez Verbinski (même si c'est pas toujours terrible).

Sonnenfeld c'est quand même le haut du panier. Bon, je fais impasse sur ma mauvaise foi et fait le bilan...avant, un blockbuster très con et foutraque, c'était Kevin Kline en travesti et une araignée géante (Jon Peters est un génie), maintenant, c'est Cowboy VS Envahisseurs. Même par le scénariste de Kung Pow et d'Ace Ventura en Afrique, ca craint.

Heureusement, il reste Emmerich. Le jour où j'aurais éjaculé mes huit pages sur Independance Day (j'y expliquerais pourquoi ce film est plus important que Citizen Kane) je pourrais faire une sieste en paix.

milbart a écrit:

Heureusement, il reste Emmerich. Le jour où j'aurais éjaculé mes huit pages sur Independance Day (j'y expliquerais pourquoi ce film est plus important que Citizen Kane) je pourrais faire une sieste en paix.

P... Pourquoi ?
(sinon, tu as bien compris ma philosophie du blockbuster foutraque)

Imagine un peu la tête des gens, dans cent ans, quand ils fouilleront dans les archives de l'humanité (soit des milliers de fichiers zip. conservés sur toute forme de support informatique), et, qu'au détour de bribes de discours législatifs, ils découvriront un fichier word. tout seul, l'intrus, écrit en Arial, consacré à ID4, un fichier de plusieurs pages qu'ils analyseront (le langage aurait depuis changé, on communiquerait alors en sms et certains mots entiers seraient aussi illisibles pour nos descendants que le langage texto actuel), analyseront jours et nuits ce texte plein de paragraphes, pour finalement comprendre qu'un golio a passé plus d'une semaine à écrire des feuillets et des feuillets sur l'un des plus débiles blockbusters de l'histoire du cinéma...alors qu'il aurait pu faire en sorte de sauver l'humanité, humanité devenue la même que celle du film Idiocracy.

Du coup, comment te dire, disons que je fais ça pour l'histoire. Et aussi parce que la chronique sur nanarland est incomplète.

Si vous aussi vous voulez écrire une page d'Histoire...

Après, le test, la révélation, ce serait qu'Independance Day me paraisse génial à la revoyure. Pas revu depuis l'âge de douze ans. Mettons.

Quitte à poursuivre dans cette logique du jeune vieux con, parfois, quand je vois quelques films des années 90 jugés ultra-pourris (Code Mercury, Piège en eaux troubles, certains Seagal, etc) suite aux derniers blockbusters faisandés (au hasard, Lincoln, chasseur de vampires sniffeurs de coke), j'en viens à me dire qu'à l'époque il y avait quand même un certain rythme, une certaine allure, une véritable efficacité, toutes proportions gardées.

Un truc tout idiot: les courses-poursuites. Quand y'a de la vraie carcasse, je jubile, tellement j'ai l'impression que dans le cinéma de maintenant y'a plus autant de capots défoncés, avec bruit de la ferraille en digital surround.

Quand on en vient à dire du bien de Code Mercury, on a passé un cap, on ne peut revenir en arrière... C'est le signe manifeste d'une volonté de se détacher du monde des hommes et de vivre selon ses propres lois. Je ne te suivrai pas sur ces terres de folie.

Je vois, je vois, quand il s'agit de reconsidérer un blockbuster passé de fiasco honteux à délire jouissif, c'est d'accord, mais quand il est question de voir plus loin que l'apparence afin d'envisager la profondeur d'un film tel que Code Mercury, y'a plus personne.
C'est trop tôt. Le monde n'a pas encore assez appris. Un jour, vous comprendrez, comme dirait le fantôme arrogant de Kevin Spacey.

Et c'est là que je me rends compte qu'Harold Becker a quasiment refait le même genre d'histoires avec l'ultra-pourri L'intrus. Film qui contenait au moins deux mauvaises idées: filer une perruque ridicule à Travolta, et ne pas faire de lui le bad guy de l'histoire. Quelle tragédie. Comme quoi, y'a des gens qui ne font qu'un seul chef d'oeuvre: La Nuit du Chasseur, Code Mercury...

Ton problème c'est que tu ne surévalues même pas les daubes de ton enfance par nostalgie, tu vas jusqu'à surévaluer les daubes de la génération précédente (parce que je les ai vu en salle, moi, Independence day et code mercury). C'est pousser le vice assez loin.