Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

Les acteurs sont pas amateurs (le gars qui est pas Shane Carruth vient de tourner dans Argo), ils sont juste mauvais .
Après, je me souviens plus de ce qui se passe, en fait (ça doit faire plus de 3 mois que j'ai vu ça). A force de revenir dans le passé, ils dérèglent des évènements et donc il faut aller buter les doubles venus du futur pour remettre les choses en place, c'était ça ?

(au passage le seul film inattaquable logiquement parlant c'est L'armée des 12 singes -tout simplement parce qu'aucune des époques n'est modifiée : tout existe déjà et a toujours existé)

Cela dit, le scénario de Retour Vers Le Futur 2 est plus brillant, puisque plus modeste, accessible, et plus riche par rapport au thème qu'il exploite (sans parler du ton du film, caustique)

Oui, mais si l'on considère que le temps est une ligne droite, que notre vie, normalement prolongée, peut être représentée par, je ne sais pas, moi, une seule piste d'un CD, prolongée durant des années, puis stoppée net...Revenir dans le temps ne reviendrait-il pas à créer une autre piste du même CD, et bondir dans le temps chaque jour ne reviendrait-il pas à accumuler ces pistes, créant un beau bordel intersidéral ? L'hypothèse me semble pas vraiment absurde.

Mais question paradoxes, le Gilliam est souvent cité, il est juste parfait.

Il y a un paradoxe qui est fascinant, c'est le paradoxe temporel de l'écrivain: un écrivain envoie à son Lui du passé le best seller qu'il a écrit. Ce dernier recopie le bouquin et devient célèbre. Ainsi, dans cette perspective temporelle, le Moi du futur n'est plus l'auteur, et celui du "passé" ne l'est pas non plus (il a juste recopié), pourtant il est bel et bien l'auteur, aux yeux de tous. Ainsi, la modification du temps entraîne sa logique réalisation.

Pareil à la fin du premier Retour Vers le Futur: Marty plagie le Johnny B Good de Chuck Berry, il n'en est pas l'auteur, et Berry semble écouter le morceau à l'autre bout du combiné. On en déduit que Chuck "inventera" le morceau, comme par accident. Mais puisqu'aux yeux de l'Histoire il en est déjà l'inventeur, alors tout est bien qui finit bien. Cela reste un sacré paradoxe qui bute.

L'hypothèse est, fondamentalement, absurde. C'est justement tout l'intérêt du paradoxe temporel que d'appliquer une logique à un phénomène par définition illogique pour regarder l'existence à travers un prisme déformant.

C'est pas faux.

Egalement vu un film qui me tentait depuis très longtemps: Le Prestige de Nolan. J'aime quand Christophe fait durer le suspens, quand il use d'une certaine affection pour le mystère, et quoi de plus beau de causer magie, tours, ou encore sorcellerie, pour creuser un discours sur l'ouvrage du cinéaste en filigrane, mais surtout un bon petit divertissement plus ambitieux que la moyenne...

Dommage que Nolan, la plupart des temps, explique ses "trucs": c'est tellement mieux, un magicien qui ne raconte ses astuces que par progressions, à la toute fin du spectacle...

J'ai vu Cours, Lola, Cours. Et c'est bien.
Eh Mec ! Elle est où ma caisse ? : très bon, énormissime.
Notre Musique: là, bof, quand même.

Vu La Meilleure façon de marcher. Bouchitez ultra-sensible et admirable, Dewaere comme à son habitude, totalement imprévisible, campant ici le rôle d'un beauf-violent détestable et fascinant.

C'est l'histoire de deux monos de colonie de vacances, l'un est un homosexuel qui se cache (derrière son père le patron, derrière ses bouquins, derrière tout), l'autre est un manipulateur. Chantage permanent. C'est terriblement réaliste: la tension constante tension de cette haine ordinaire, qui n'éclate pas en film d'action, mais reste sur le fil, entre humiliations et coups bas vicelards. Jusqu'au "climax" final des plus malins. Et une fin qui joue sur le rôle du combat social: nos rapports sont déterminés par nos appartenances, nos postes dans la société. C'est une lutte vicieuse, un rapport de force qui ne cessera jamais.

Allez savoir, quand je vois un bon film français, je pense à Cédric, qui devait manger du bon pâté de foie en regardant ce Claude Miller des plus psychologiques.

Yep, super film que La meilleure façon de marcher . Je me souviens l'avoir vu avec une excellente terrine de chevreuil accompagnée d'un non moins excellent Gevrey Chambertin.
C'est un film qui reste dans les mémoires. Il me remue toujours autant. Alors, je bois, je mange, pour décompresser.

Ah Ah !

Sinon, je l'ai découvert ce soir, l'ai trouvé très sympa, et surtout, je l'avoue: voilà, j'ai chialé comme une femmelette devant la fin, plus touchante tu meurs, de TOY STORY 3. Aussi pleinement symbolique qu'émouvante. La larmichette était de la partie.

TOY STORY est une petite merveille qui clôt une sacrée trilogie, voir même dans le genre une trilogie sacrée. Et oui, quelle fin!

DJANGO UNCHAINED by Quouentine Tarantino: beaucoup aimé. Un casting génial (Samuel L. Jackson, fabuleux). La fin m'a paru vite expédiée. Seul hic pour moi, gros hic peut-être, la (ou les) "toujours" fameuse discussion philosophique (de comptoir ou du quotidien) entre le gentil et le méchant qui "toujours" tourne autour du pot, brodée par des banalités, avant de se terminer en explosion ou en menaces. Tarantino use ses ficelles et bizarrement j'ai eu comme l'impression d'avoir entendu ou écouté tout ça mille fois.

Je ne sais plus si je l'ai déjà écrit, flemme de chercher, (mieux vaut deux fois...) mais LA CABANE DANS LES BOIS, c'est bien sympa.

JACK REACHER: je suis sorti (de mon canapé) très agréablement surpris de ce thriller fort bien troussé et surtout maîtrisé avec classe par son réal (MacQuarrie). Ce jeux des faux-semblants ne libère le mystère qu'à la dernière seconde. Tom Cruise assure, comme d'hab.

Pour l'occasion, je ressors ce que j'en avais dit à sa sortir (déjà dans un topic des films moyens) :

Bruttenholm a écrit:

Sinon, j'ai vu Jack Reacher... Une espère de mélange de Jasaon Bourne et de Vigilante movie où Tom Cruise-Jack Reacher est un enquêteur vétéran de l'armée qui résoud les crimes chelous impliquant des militaires. On sent que le réal-scénariste Christopher McQuarrie a voulu se faire plaisir avec des scènes clairement envisagées comme des moments de bravoure (pas de dialogues avant 10 minutes de film, une jolie poursuite en bagnoles nocturne, une petite baston moitié sèche moitié comique qui rappelle presque les frères Coen... bref une envie de passer les étapes obligées en trouvant l'angle original) et en truffant son dialogue de petites punchlines... Reste que l'intrigue est assez naze, tout en stratagèmes tirés par les cheveux et en méchant ridicule (Werner Herzog en germano-russe qui est très très méchant la preuve il s'est bouffé les doigts pour survivre quand il était prisonnier en Sibérie et il a un œil crevé -on s'attend presque à le voir caresser un chat dans un fauteuil tournant mais on est loin de James Bond quant à ses motivations tout ce qu'il y a de plus banal). Donc bon, c'est pile le film moyen, quoi, la série B de qualité mais série B quand même, avec un léger côté justicier dans la ville qui peut agacer mais un Robert Duvall cabotin (comme d'hab) qui fait plaisir. Moit'-moit', quoi.

[quote="Bruttenholm"]Pour l'occasion, je ressors ce que j'en avais dit à sa sortir (déjà dans un topic des films moyens) :

Bruttenholm a écrit:

Sinon, j'ai vu Jack Reacher... Une espère de mélange de Jasaon Bourne et de Vigilante movie où Tom Cruise-Jack Reacher est un enquêteur vétéran de l'armée qui résoud les crimes chelous impliquant des militaires. On sent que le réal-scénariste Christopher McQuarrie a voulu se faire plaisir avec des scènes clairement envisagées comme des moments de bravoure (pas de dialogues avant 10 minutes de film, une jolie poursuite en bagnoles nocturne, une petite baston moitié sèche moitié comique qui rappelle presque les frères Coen...

Vu hier, et pour le coup, ça m'a plus rappelé Bud Spencer et Terence Hill que les frères Coen.
D'ailleurs, je vais me fendre d'une de mes critiques pas piquée des hannetons.
Jeck Reacher: médiocre.
Je suis devenu sacrément bon à ça.

Sinon, j'ai vu quelques minutes de Jurassic Park 3D. Assez pour me rappeler que le film en 3D ou non, est quand même assez mauvais. En revanche, ce qu'il y a d'impressionnant dans la conversion, c'est l'impression que le film a été pensé comme ça. Spielberg truffe tellement ses cadrages d'avants plan et les compose en ligne d'horizon que le passage à la 3D semble parfaitement naturelle.

Tu les a vus où, ces minutes ?
(parce que si c'était un montage d'extraits, c'étaient peut-être les passages les plus adaptés au relief, aussi -d'où ton impression)
(à moins que tu rentres dans les salles en douce pour décider quel film tu vas voir)

Sinon j'ai vu "effets secondaires" de Soderbergh... Un pitch de thriller de série B des années 80, une réalisation dans l'air du temps où la caméra numérique se fait sentir, un résultat bof où Jude Law et Rooney Mara surnagent.
Tu m'étonnes que Soderbergh annonce qu'il arrête le cinoche, s'il est obligé de tourner tous les scénars à moitié finis de ses potes pour faire plaisir...

Ai (hum) téléchargé.
Et regardé ça en avance rapide, en m'arrêtant de temps à autre...

Sinon, la bande annonce du dernier Soderbergh me fait bien marrer.
Enfin, c'est surtout la tête de Rob Lowe qui me fait bien marrer.
Ils devraient penser à lui pour un biopic de Michael Jackson.

tu télécharges en 3D ?
(ahlàlà les miracles de la technologie)

Et vi.
Maintenant, c'est soit vf, soit vo. Z'ont pas encore inventé le bon logiciel pour les sous titres.

Tiens, pour revenir sur Jack REacher, je viens de tomber sur une interview de Christopher McQuarrie, où il revient sur sa carrière de manière assez honnête et ouverte : http://www.empireonline.com/interviews/interview.asp?IID=1667

Critique express...
L'écume des jours par Gondry : c'est foufou (des fois un peu trop), c'est déprimant, du coup ça rappelle le bouquin mais avec des acteurs qui jouent mieux.

Pas compris: les acteurs jouent mieux que dans le bouquin ?

oui.
(c'était une petite formule poétique)
(tu vois, j'essaie de faire du style et tout)

(j'aurais pu dire que Gad Elmaleh est stupéfiant tellement il est bon là-dedans mais ça aurait été un peu plat)

Bruttenholm a écrit:

oui.
(c'était une petite formule poétique)
(tu vois, j'essaie de faire du style et tout)

Moi qui suis terre à terre, j'en déduis que les acteurs dans ta tête jouent plus mal qu'Omar Sy.
Ça doit être chaud quand même.

Duris et Tautou sont un couple moins plat que le couple du roman, si tu préfères.
(putain de poésie)
(Omar Sy joue très bien)