Topic du "j'ai vu, j'ai aimé, je te le conseille !&quot

Dans mon souvenir, c'était la manière dont il amenait ça (ou plutôt, ne l'amenait pas) qui m'avait pris par surprise.
T'as des nichons, t'es tout content, tout va bien, et paf, sans prévenir, tu passes à une opération à coeur ouvert.
Tremblements, suées, tombage dans les pommes, et méfiance tenace envers tous les films qui pourrait tourner autour d'un hôpital.

Oui, il joue sur le montage dans la séquence de l'opération. L'opération est divisée en plusieurs étapes entrecoupées d'autres saynètes et on se dit que ça n'ira pas jusqu'au plan du cœur et puis boum, le tout monté très cut donc oui c'était bien pensé pour faire son petit effet.

Hier soir, je mate LA PROIE d'Eric Vallette avec Dupontel et Taglioni. Dans le genre aujourd'hui en France, on ne fait guère mieux, même si le film est d'une nullité abyssale; dialogues, scènes d'action, jeux de Dupontel/Taglioni/Debac à se pisser dessus de rire. Bref, on est loin du cinéma où Bebel glissait d'un plan à l'autre pendant que Dupontel essaie d'enlever tant bien que mal le bâton qu'il a coincé dans le fion et ensuite grand fou que je suis, je mate le film d'action décérébré THE EQUALIZER d'Antoine Fuqua avec Denzel Washington et je me dis -Putain, c'est vachement bien quand même, le cinéma américain.

J'ai juste zappé sur la dernière demi-heure de La Proie et effectivement j'en revenais pas de la nullité affligeante du truc. Entre les péripéties pourries, les acteurs à chier et/ou fringué comme dans une sitcom AB, la réal en roue libre de Valette qui n'est pas sans rappeler les dtv roumains de Steven Seagal (mentions spéciales à la magnifique nuit américaine dégueulasse de la fin et aussi à ses petits décadrages caméra en biais très laids) et une musique pète-couilles, y avait pas grand-chose à sauver. Et après y en aura pour se plaindre qu'on donne pas leur chance aux réalisateurs "de genre" en france...

Bruttenholm a écrit:

J'ai juste zappé sur la dernière demi-heure de La Proie et effectivement j'en revenais pas de la nullité affligeante du truc. Entre les péripéties pourries, les acteurs à chier et/ou fringué comme dans une sitcom AB, la réal en roue libre de Valette qui n'est pas sans rappeler les dtv roumains de Steven Seagal (mentions spéciales à la magnifique nuit américaine dégueulasse de la fin et aussi à ses petits décadrages caméra en biais très laids) et une musique pète-couilles, y avait pas grand-chose à sauver. Et après y en aura pour se plaindre qu'on donne pas leur chance aux réalisateurs "de genre" en france...

J'étais quand même sur le cul! pendant un moment, j'ai pensé à une prod Besson. Non, même pas.

Vu "Les nouveaux sauvages", le fameux film à sketches argentin présenté à Cannes l'année dernière.
Format oblige, c'est un peu inégal, et on frôle l'indigestion sur la fin (la mécanique de chaque sketch étant un peu la même, avec une montée en tension progressive, on se retrouve fatalement à attendre un peu plus les rebondissements au fil du film) mais l'ensemble est assez réjouissant et, si la réalisation -sans être dégueulasse- ne déplace pas les meubles, j'ai trouvé l'écriture particulièrement soignée.
Chaque sketch est organisé autour d'un pétage de plombs ou d'un passage à l'acte et le scénario joue plutôt bien avec l'empathie du spectateur, qui va à tel personnage dans la panade jusqu'à ce qu'on ne puisse plus le suivre après que sa réaction a été si extrême... Alors le scénario trouve un autre protagoniste plus attachant jusqu'à ce que lui aussi dépasse les bornes etc. Les montées en tension se font ainsi par un jeu de vases communicants assez subtil qui permet de ne pas s'ennuyer et surtout de ne jamais lâcher l'affaire même devant des personnages a priori repoussants. Bref, c'est malin.

Deux films français sympas.
LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE COEUR: Guillaume Canet incarne un gendarme tueur en série. Un film sec et dépouillé, donc bon point, mais sans véritable surprise. Le gars se fait choper. Canet est excellent en malade mental. Une belle séquence de cache cache. Du bon travail.

HIPPOCRATE: sur la vie des internes dans un grand hôpital. Simple et efficace. L'humour ne manque pas et c'est assez grinçant pour que les concernés s'y retrouvent.

Hippocrate, c'est sympa sauf la fin (qui commence vers la dernière demi-heure) où tous les clichés du monde viennent s'empiler et où ça se transforme en série hospitalière de troisième partie de soirée de tf1.

Vu Barberousse de Kurosawa. 'Me suis demandé pourquoi j'avais pas vu plus de Kurosawa. C'était simplement splendide.

Bruttenholm a écrit:

Vu Barberousse de Kurosawa. 'Me suis demandé pourquoi j'avais pas vu plus de Kurosawa. C'était simplement splendide.

Oui, je me demande aussi. Parce que tu n'es qu'une grosse feignasse!!!

Je suis pas fan de ses épopées médiévales, en fait, c'est ça qui me bloque.

Bruttenholm a écrit:

Je suis pas fan de ses épopées médiévales, en fait, c'est ça qui me bloque.

Et c'est au moins 50% de sa filmo.
A l'époque, j'avais été surpris par Dodes'Kaden. Tu peux tenter "Vivre dans la peur".
Ou les "bas-fonds". N'hésite pas à prendre du prozac.

Vu le Mad Max nouveau.
J'ai toujours quelques réticences sur l'esthétique post-apo mad maxienne, le genre "slip panthère clouté", et Miller tente des trucs qui parfois se vautrent un peu (le coup des scènes accélérées des fois ça marche des fois ça fait un peu Benny Hill), mais j'ai trouvé au film une vraie profondeur, une certaine lucidité sur le monde dissimulée sous ses atours tape-à-l’œil, un symbolisme finalement assez poignant (peut-être d'autant plus poignant que je ne m'y attendais pas forcément).

Moi j'ai bien kiffé les slips cloutés.
J'ai pratiquement tout aimé d'ailleurs.
A part l'omniprésence de la musique et quelques dialogues trop appuyés (alors qu'il raconte vraiment beaucoup par l'image), j'ai pris mon pied.

Ah non mais j'ai beaucoup aimé, ne nous méprenons pas.
C'est même l'un des rares films actuels que j'aimerais bien revoir dans une salle de cinoche tellement il y a à manger dessus.
Mais bon moi si je me promenais dans le désert, je viserais plus le 100% coton que le skaï (c'est un tuyau que je vous donne).

Je sors à l'instant de Mad Max. C'est quand même un pied formidable, généreux, on sort de là rassasié.
On connait déjà bien l'univers de Miller mais la puissance visuelle est telle qu'on ne sait plus vraiment où l'on habite.
Et puis, la forme n'efface jamais le fond, il y a double effet kiss cool.

Trois souvenirs de ma jeunesse : Vous détestez Desplechin mais j'assume. Y a toujours cette volonté de faire du romanesque avec de l'ultra-quotidien, ce désir de faire le grand roman de la vie à partir du trivial. Et ça marche plutôt mieux que d'habitude ! Le film évite le côté empesé qu'a pu parfois avoir le cinéma de Desplechin, grâce surtout à tout un cheptel de jeunes interprètes novices (Lou Roy-Lecollinet, retenez ce nom) qui évitent la diction théâtrale.

A la poursuite de demain : Le film de Brad Bird est très réjouissant, bourré d'inventions et de rythme. Après, le dernier acte est un peu maladroit et le film se transforme un peu en déclaration politico-artistique (déclaration tout-à-fait appréciable au demeurant) et marque un temps d'arrêt. ça reste très recommandable et C'est sûrement le film de Bird où il se révèle le plus.

Vu le pixar.
Même si ça n'atteint pas l'excellence de leurs meilleurs films, ça va se coller pas trop loin quand même.
Donc, franchement réjouissant, drôle, émouvant, intelligent, bien écrit...
Enfin !
Sinon, je me souviens plus, c'était sur celui-ci ou sur le prochain (ou sur encore un autre) qu'ils avaient décidé de repousser la sortie parce que pas au niveau ?

C'est le prochain. Ils ont réécrit et changé le réalisateur et à-peu-près tout le casting au passage.

Dur.
Après, si je me souviens bien, c'était déjà le cas sur Ratatouille.
Ça ne l'a pas empêché d'être un bon film.

C'était aussi le cas sur Cars 2 .

Oui, du coup, on en est à 50/50.
J'espère quand même pas la douche froide après cette belle remontée.

Le coup de décaler d'un an pour tout remettre à plat est plutôt de bon augure, les derniers Pixar rafistolés l'avaient été un peu plus en catastrophe (je pense à Rebelle, aussi).

Vu le Pixar et c'était très bien.
Au début je n'étais pas très convaincu, le fonctionnement de ce petit monde me semblait un peu trop simpliste et le personnage de Joie un peu tête-à-claques... Sauf que bien évidemment c'était moi le couillon de l'histoire et le film le gros malin puisque tout ça était fait exprès... Et du coup la manière dont le film approfondit ses idées et complexifie son discours au fur et à mesure est assez impressionnante : l'exploration du monde devient une vraie exploration intérieure et pas juste un gimmick, il y a un vrai approfondissement émotionnel tout du long et croyez le ou non j'ai chialé comme un gosse (enfoiré de Bing Bong).

Mini-critiques :
Daddy Cool c'est assez cool
Love & Mercy c'est moins cool
Victoria c'est pas cool

(je peux développer si ça intéresse quelqu'un)